Commentaire : COVID-19 : Quand des Occidentaux demandent étonnamment une compensation à la Chine

2020-04-07 21:43:20
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Un «rapport» nauséabond sentant «la diplomatie de la canonnière» a été relayé par plusieurs médias britanniques. Selon ce rapport signé par la Henry Jackson Society, un think tank néoconservateur basé à Londres, la Chine aurait «dissimulé des informations sur l'épidémie» et «violé le Règlement sanitaire international de l’OMS». Le rapport a même appelé la communauté internationale à mener une enquête et demander une compensation à la Chine.

Un rapport grossier et ridicule. C’est au prix d'énormes sacrifices que la Chine a construit la première ligne de défense pour prévenir et contrôler la pandémie mondiale. Une stratégie qui lui a permis de gagner un temps précieux pour le reste du monde. La Chine communique régulièrement des informations sur l'épidémie et n’hésite pas à partager son expérience en matière de prévention, de contrôle et de traitement du COVID-19 avec l'OMS et les pays étrangers. Une volonté qui a été reconnue et saluée par la communauté internationale. La prétendue «demande de compensation» est non fondée et se révèle être un acte honteux.

La pandémie de COVID-19 n’épargne aucun pays. Toute l’humanité en souffre. Jamais dans l’histoire du monde, il a été exigé «des compensations» à un pays ou un groupe ethnique spécifique en raison d'une situation sanitaire qui se serait produite sur son territoire. Ne pas responsabiliser un quelconque pays en raison d’une crise sanitaire, est une approche qui consiste à éviter tout déferlement de haine à l’échelle mondiale. Des internautes étrangers ont déjà répondu à ces Occidentaux qui réclament des « compensations » à la Chine. Ils leur ont posé une question des plus simples: «Si tel est le cas, qui doit payer la facture de la grippe ?»

Kerry Brown, directeur du China Research Institute du King’s College de Londres, a souligné que le Henry Jackson Society est en réalité « une organisation de droite bien connue et particulièrement agressive ». En raison de leurs intérêts politiques et des préjugés idéologiques, des chercheurs de cet établissement sont tombés facilement dans le piège de la «diplomatie de la canonnière».

Ces chercheurs de droite trouvent des échos chez des politiciens en Grande-Bretagne, qui cherchent un bouc émissaire pour leur incompétence. Fin mars, le secrétaire du cabinet Michael Gove a, devant les médias, déclaré que la Chine n’avait pas clairement expliqué l'ampleur, les caractéristiques et le caractère infectieux du virus. Gove a délibérément ignoré le fait que le présent coronavirus était d’un genre nouveau et que son évaluation nécessitait un maximum de temps.

Le quotidien britannique The Independent était perspicace, en disant que Gove voulait juste attirer l’attention sur la Chine pour occulter l'incapacité du Royaume-Uni dans l’approvisionnement de kits de test. Ed Davey, chef par intérim du Parti libéral démocrate britannique, a également réfuté le propos de Gove, l’accusant de vouloir chercher un « prétexte inutile» face à la situation actuelle. Richard Horton, rédacteur en chef de la prestigieuse revue médicaleThe Lanceta déclaré que vers fin janvier, «nous avons su l’arrivée de l'épidémie» et que «l'épidémie en Chine avait envoyé un message très clair».

En fait, si nous voulons comprendre la mauvaise réponse du gouvernement britannique face à l'épidémie, il faut revenir au début des années 80, quand le Parti conservateur actuellement au pouvoir a appliqué l'économie néolibérale avec comme l’une des politiques principales, la réduction drastique de la protection sociale.

Il convient de noter que récemment Josh Hawley et d’autres membres du Congrès américain ont promu un projet de loi, prétendant initier la soi-disant «enquête internationale» sur la gestion de l'épidémie en Chine. Ils exigent également une compensation de la part de la Chine. Apparemment des politiciens de droite ont coopéré les uns avec les autres malgré l’Atlantique qui les sépare. Leur seul job est de salir la Chine et de trouver un bouc émissaire.

Actuellement, le nombre de cas confirmés a dépassé 1,2 million dans le monde, dont plus de 360.000 aux Etats-Unis. Le Premier ministre britannique Boris Johnson est pour l’heure admis aux soins intensifs à la suite de l'aggravation de son état de santé. Au moment critique de la lutte contre la pandémie, des organisations et des politiciens occidentaux s’illustrent toujours par des propos racistes et irresponsables. Des élucubrations qui révèlent leur côté brigand. Ces pêcheurs en eaux troubles sont responsables de la crise actuelle que traverse leur propre pays.

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