Des préjugés sur la Chine favorisent inconsciemment la propagation de COVID-19 en Occident

RCI 2020-03-27 17:43:21
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En occident, beaucoup ont des préjugés sur la Chine ou sur tout ce qui se rapporte à elle. C’est le cas de deux scenarios qui se sont produits récemment de l’autre côté de l’océan pacifique, l’un au Canada et l’autre aux Etats-Unis. Nous commençons d’abord par deux histoires.

La première concerne l’expulsion de trois clients canadiens d’origine chinoise dans un supermarché. Leur péché est juste d’avoir porté le masque pour se protéger contre une éventuelle contamination au Covid-19. Le fait se déroule le 17 mars 2020, lorsque les agents de cette grande surface sont venus s’en prendre à eux. «Vous portez des masques parce que vous portez le virus?... Pourquoi vous sortez alors que vous êtes malades?», s’en prenaient les agents du supermarché aux clients porteurs de masques. La première réaction de ces agents en face des personnes qui portent les masques est de leur poser la question de savoir si elles étaient malades.

La deuxième situation est celle de Jack Ma. Ce milliardaire chinois a fait don d’un million de masques aux Etats-Unis, en plus d’un demi-million de boîtes de test pour le Covid-19. Un don généreux tombant à pic, mais pas bien accueilli par certains Américains qui ont proféré des propos injurieux: «Devons-nous compter sur les choses qui viennent de la Chine?»«Gardez-vous de ces ordures.»«Ne croyez pas aux masques chinoises.»«Nous ne voulons aucune chose venant de la Chine», disent certains Américains. Question: pourquoi ces Américains doutent du don de Jack Ma? La réponse est simple: parce que les médias et politiciens occidentaux discréditent la Chine à longueur de journée. Ils influencent les Américains, leur faisant croire que les fonctionnaires ou les entreprises chinois étaient malveillants.

Pourquoi ces deux histoires? J’aimerais parler en fait du «cocon d’information», un concept connu, avancé par Cass Robert Sunstein, professeur à l’Université d’Harvard: quand nous nous focalisons sur les secteurs que nous choisissons, sur une seule source d’information et sur les choses qui nous plaisent, nous allons nous enfermer dans un cocon que nous aurons nous-mêmes tissé avec le temps, et perdre la capacité de considérer les choses globalement.

A forcer de multiplier des propos et idées antichinois, certains politiciens et médias occidentaux ont fini par inoculer des théories contre la Chine dans les esprits de la plupart des Occidentaux, formant ainsi leur propre «cocon d’information ».

Un exemple: le 23 octobre 2019, la police britannique a trouvé 39 corps dans un camion-conteneur. Alors que celle n’avait procédé à aucune identification de ces corps sans vie, plusieurs médias occidentaux, notamment CNN, se sont précipités pour tirer une conclusion selon laquelle, les 39 corps sans vie s’agissaient bien de corps des passagers clandestins venant de la Chine. L’idée dernière cette conclusion était, comme à leurs habitudes, de s’attaquer à la Chine et à son système. Les résultats de l’enquête de la police britannique les ont pris au dépourvu: aucun parmi ces défunts n’était citoyen chinois. Le résultat du «cocon d’information», c’est de former facilement les préjugés.

En effet, l’une de principales raisons de la propagation à grande échelle de l’épidémie du Covid-19 en Occident est l’influence des préjugés antichinois par inertie. Lors de la mise en quarantaine de la ville de Wuhan, des politiciens et médias occidentaux ont, les uns après les autres, critiqué la Chine, arguant que la quarantaine transformait la ville en un camp de concentration, qu’elle restreignait et violait la liberté des individus. Ces mêmes politiciens et médias occidentaux ont également accusé la Chine de ne pas respecter les droits de l’homme, lorsque les Chinois ont volontairement décidé de rester chez eux, afin de répondre aux mesures d’urgence du niveau 1 de la santé publique, déclenchées dans de nombreuses provinces chinoises. Quand la Chine déployait des efforts dans la lutte contre l’épidémie, certains politiciens et médias occidentaux cherchaient toujours une petite bête pour discréditer le combat de la Chine, alors qu’ils pouvaient bien mettre à profit les expériences de la Chine en matière de prévention et de contrôle de l’épidémie. Ainsi, la plupart des Occidentaux n’ont pu prendre conscience de la gravité de la transmission du virus.

Ian Johnson, lauréat du prix Pulitzer, a dit plus tard dans un article publié sur le journal «New York Times», que l’Occident s’accrochait de ses préjugés sur le système politique de la Chine, en sous-estimant la valeur des expériences chinoises. Selon lui, l’Occident n’a pu tirer la leçon de la chine, et a ainsi raté la meilleure opportunité de contrôler la propagation du virus et a gaspillé le temps que la Chine a gagné pour eux.

Vaincre l’arrogance et les préjugés qu’il porte sur la Chine, c’est un cours obligatoire que l’Occident doit apprendre.

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