Commentaire : « Certains politiciens américains ne se permettent que de dire des bêtises et ne permettent pas aux autres de remettre en doute ? »

RCI 2020-03-16 19:52:14
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Aux Etats-Unis, un débat houleux au sujet de la gestion de la pandémie de COVID-19 a eu lieu récemment à la Chambre des Représentants. Le face-à-face était tendu entre le représentant Harley Rouda et Robert Redfield, directeur du Centre de Contrôle et de Prévention des maladies (CDC).

«Certains Américains semblent être morts de la grippe, mais ils sont peut-être morts de COVID-19 ?», a lancé le Harley Rouda. Et à Robert Redfield de répondre: «Jusqu'à présent, les États-Unis ont effectivement diagnostiqué certains ‘cas’ de cette façon.»

Le monde est troublé à l’annonce de cette information. Pour beaucoup, la réponse du directeur du CDC est une manière implicite d’avouer qu’aux Etats-Unis, les décès dus au COVID-19 sont parfois assimilés à ceux de la grippe. Des preuves supplémentaires qui renforcent les soupçons de l’opinion internationale, selon elle, le COVID-19 aurait des origines américaines. Et voyant les failles et le manque de coordination dans la prévention et le contrôle du COVID-19 aux États-Unis, beaucoup se demandent si les Etats-Unis ne savaient pas quelque chose de cette pandémie. Entre temps, c’est le scepticisme envers les Etats-Unis qui grandit.

En effet, de plus en plus de questions ont été soulevées depuis la contamination au COVID-19 d’un couple japonais de retour de l’île d’Hawaï, en février de cette année. Or, on sait pertinemment bien que cette île de l’océan pacifique fait partie du territoire américain. C’est ce rapprochement des faits qui pousse certains à croire à la thèse de l’origine américaine du COVID-19.

Revenons tout simplement sur la chronologie : la saison de la grippe américaine a commencé en septembre 2019 ; en octobre, des athlètes militaires américains sont venus à Wuhan pour participer aux 7ème Jeux militaires mondiaux, au cours desquels des athlètes étrangers ont contracté des maladies infectieuses importées. Toujours en cette même année, précisément en décembre, on diagnostique à Wuhan, le premier patient infecté par le COVID-19. Et c’est ici que les choses deviennent un peu plus claires. Puisqu’aux Etats-Unis, on ne sait pas distinguer les décès du COVID-19 à ceux de la grippe, quoi de plus logique pour l’opinion internationale de donner beaucoup plus de crédits aux soupçons sur l'origine américaine du COVID-19.

Il y a quelques jours, le «Global Research», un think-tank canadien a publié un article sur son site Web, signé par Larry Romanoff, en s’interrogeant: « Les dernières découvertes sont choquantes. Le COVID-19 est-il originaire des Etats-Unis ?» L'article a également souligné qu'en raison de l'attention considérable accordée par les médias occidentaux à la Chine, de nombreuses personnes pensaient que le COVID-19 avait été transmis de la Chine à d'autres pays du monde, mais les faits démontrent qu’il n’en était pas question.

La prévention et la lutte contre l'épidémie dans le monde se trouvent à un moment crucial. Jusqu’au 15 mars, 72.469 cas de COVID-19 ont été confirmés en dehors de la Chine, dont 2531 décès. Plusieurs pays y compris les Etats-Unis ont décrété l’Etat d’urgence. À l'heure actuelle, les États-Unis ont la responsabilité de comprendre et d'expliquer au monde extérieur d'où est né le COVID-19 et d'où il provient. En faisant ça, les Etats-Unis n’auront qu’accompli son devoir scientifique. C’est important d’être fixé sur l’origine du COVID-19, car cela met les vies des Américains à l’abri, et en même temps les actions pour freiner la propagation du virus seront prises en connaissance de cause et non vaille que vaille.

Cependant, la réponse de certains politiciens américains a été surprenante. Ils continuaient de nier et de protester avec colère. C’est le cas de Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des Représentants des États-Unis, qui pour lui, c’est le « mensonge » de dire que le virus proviendrait des États-Unis. Cette réaction contraste fortement avec leur pratique de verser de l'eau sale sur la Chine après l'épidémie.

En fait, de plus en plus de scientifiques ont fait plus de découvertes grâce à la recherche. Par exemple, le 24 janvier, la version en ligne « The Lancet » a publié une dissertation de recherche impliquant sept cliniciens de l'hôpital Jinyintan de la ville de Wuhan. Ils ont pris 41 cas de COVID-19 traités initialement comme des objets de recherche. La conclusion de leur travail a prouvé noir sur blanc que 13 cas n'avaient aucun contact ou lien avec le marché de fruits de mer du Sud de la Chine.

Zhong Nanshan, expert chinois, très respecté en Chine, pour ses connaissances de la médecine respiratoire, a également souligné récemment que le virus est apparu pour la première fois en Chine, mais qu’il n’était pas nécessairement originaire de la Chine.

La source du virus est un problème scientifique et nécessite des avis professionnels. Certains politiciens américains ignorent la recherche scientifique et répandent des rumeurs pour diffamer les autres sans aucun fondement, sans forcément remettre en doute les connaissances élémentaires. Il s'agit d'une action tyrannique et à double critère. Après que Robert Redfield a reconnu que les morts de COVID-19 aux États-Unis étaient confondus avec ceux de la grippe, beaucoup se sont vus en droit de se demander si les États-Unis ne collaient-ils pas désespérément des étiquettes sur la Chine et en déversant de l’eau sale sur elle. Tout ceci, c’est pour seulement détourner les regards et blâmer les autres? Se sont encore interrogés les observateurs avertis.

Actuellement, les scientifiques du monde entier intensifient leur recherche sur la source du virus. La communauté internationale a également des opinions différentes à ce sujet. Cependant, tout doute et tout soupçon doivent être basés sur l'esprit scientifique et la logique des faits, et ne doivent, en aucun cas, être forgés arbitrairement avec des arrière-pensées, en profitant de l'occasion pour salir et attaquer.

Eu égard à ce qui précède, tout porte à croire que les États-Unis, tout en menant à bien la prévention et le contrôle de l'épidémie, coopéreront avec la communauté internationale sur la base de principes scientifiques, professionnels et rationnels pour clarifier le problème clé de la source du virus. Ainsi, dissiper les doutes dans l’opinion publique tant nationale qu’internationale. Faire autrement, c’est mettre en danger la santé de toute l’humanité.

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