Commentaire : COVID-19 : unir les forces autour de la communauté internationale

RCI 2020-03-15 00:41:53
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L’Europe et les Etats-Unis ont pris, en un jour, des mesures intensives pour prévenir et contrôler l’épidémie de COVID-19.

Lors de la conférence de presse sur le COVID-19, tenue le 13 mars à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a déclaré que les Etats-Unis étaient passés dans une situation "d’état d’urgence nationale". Une déclaration qui sonne l’intensification globale des actions américaines contre l’épidémie. A cet effet, le gouvernement fédéral américain débloquera 50 milliards de dollars pour aider les établissements médicaux des états fédérés à combattre l'épidémie.

Même situation du côté de la République tchèque, l'Espagne, la Pologne et d'autres pays, qui ont, eux aussi, récemment annoncé vivre dans un état d'urgence de santé publique, afin de freiner la propagation de l'épidémie. En France, tous les rassemblements de plus 100 personnes sont d’ores et déjà interdits et tous les établissements scolaires, centres de formation et universités seront fermés dès lundi prochain. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel appelle à "gagner absolument du temps pour ralentir la propagation de l'épidémie".

De toute évidence, le passage de l’épidémie de COVID-19 à la pandémie de COVID-19 a fait comprendre à beaucoup de pays la gravité de la situation. Le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a, dans une déclaration faite le 13 mars, indiqué qu’en Europe, le nombre de cas testés positifs au COVID-19 et celui des décès liés à cette pandémie étaient supérieurs au total enregistré dans le reste du monde, à l’exception de la Chine. Pour lui, l’Europe est devenue l’épicentre de cette pandémie. 123 pays et régions ont rapporté à l’OMS plus de 132 000 cas confirmés et 5 000 décès.

C’est en pareilles circonstances que les médias occidentaux, autrefois très critiques à l’égard des efforts de la Chine contre la propagation de l’épidémie, doivent se rendre à l’évidence et admettre que l’Occident n’a pas su mettre à profit le précieux temps gagné par la Chine. Et que si les pays actuellement touchés ne faisaient rien pour lutter efficacement contre cette pandémie, il y aurait des risque majeurs que la situation devienne incontrôlable, surtout beaucoup de systèmes politiques et économiques en ressentent déjà les coups.

Ces derniers temps, en raison de mauvais estimations et jugements sur la situation de COVID-19, certains pays agissent avec beaucoup de lenteur face à l’évolution de COVID-19. Une situation qui ne fait qu’augmenter le nombre de cas confirmés. Cependant, il est toujours temps de réparer l’enclos même après la fuite de quelques moutons. Une manière de dire qu’on peut toujours faire mieux après avoir raté la première expérience. Différents gouvernements, particulièrement occidentaux, réalisent les défis qu’imposent les mesures de prévention et de contrôle de l’épidémie. Ils sont obligés de prendre des mesures les plus urgentes et décisives s’ils veulent éviter la catastrophe. Peut-être que le moment est venu où l’idée d’une coopération mondiale dans la lutte contre l'épidémie sera davantage renforcée et prise au sérieux.

Comment le monde pourra-t-il prendre des mesures plus coordonnées et plus puissantes? Sur invitation du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le président chinois Xi Jinping a eu un entretien téléphonique avec lui, dans la soirée du 12 mars. Occasion pour les deux personnalités d’échanger nombre d’informations.

Par exemple, M. Xi a souligné que l’apparition de l’épidémie du nouveau coronavirus montre une fois de plus que les êtres humains sont une communauté de destin partageant bonheur et malheur. Face à l'épidémie qui touche actuellement plusieurs pays, "la communauté internationale devrait intensifier ses actions et mener efficacement la coopération vis-à-vis de la prévention et du contrôle de l’épidémie". D’après le président chinois, la Chine est prête à partager ses expériences en la matière et développer conjointement les médicaments et les vaccins. La Chine a déjà fourni des assistances, dans les mesures de ses moyens, à des pays touchés par l'épidémie. Xi Jinping a récemment téléphoné aux dirigeants de l'Italie, de l'Iran et de la République de Corée pour leur exprimer les sincères sentiments de compassion au nom du gouvernement et du peuple chinois, soulignant la volonté de la Chine de renforcer la coopération et de fournir de l'aide. Ces suggestions et déclarations ont incontestablement redonné confiance et impulsé une nouvelle dynamique dans les efforts de lutte contre la pandémie de COVID-19.

En fait, la Chine a participé à la lutte mondiale contre cette épidémie avec des actions réelles. Par exemple, sa Commission nationale de la Santé et son Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies ont coopéré avec la Direction générale de la Santé de la Commission européenne et le Centre européen de Contrôle et de Prévention des Maladies, en mettant en place un groupe conjoint d'experts pour répondre à l’épidémie de COVID-19. Nombre d’experts chinois ont d’ailleurs organisé des vidéoconférences avec des experts de l'OMS et du Ministère italien de la Santé.

De plus, la Chine a fourni des matériels médicaux d'urgence au Pakistan, au Japon, à la République de Corée, à l'Union africaine et à d'autres parties, et a envoyé des professionnels de santé en Iran, en Irak, en Italie et dans d'autres pays pour participer à la prévention et au contrôle de l’épidémie. Le gouvernement chinois a aussi fait don de 20 millions de dollars à l'OMS, dans le but d’aider les pays en développement à améliorer leur capacité de riposte à l'épidémie.

Les actions de la Chine ont été hautement appréciées par l'ONU et l'OMS. Le président américain Donald Trump a lui aussi déclaré le 13 que les données et les expériences qu’a partagées la Chine avec Etats-Unis étaient très utiles, et que l'effet de la lutte contre l’épidémie en Chine était évident. Certaines équipes de sociétés pharmaceutiques américaines coopèrent pleinement avec des experts chinois.

L’épidémie se propage en ignorant les frontières. Pour remporter la victoire sur cette épidémie, il vaut mieux que la communauté internationale prenne des actions unanimes. Heureusement, les efforts conjoints sont de plus en plus visibles. La 2ème réunion de coordination du Sommet du G20 de Riyad a publié une déclaration concernant le nouveau coronavirus, envoyant, à nouveau, un signal fort de solidarité et de coopération à l’épidémie, suite à la déclaration récente des ministres des Finances et des présidents des banques centrales du G20. Toutes ces déclarations vont sans doute renforcer la confiance des marchés et réunir les efforts anti-épidémiques.

Le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné, le 13 mars, que plusieurs pays étaient en train de prendre des actions suivant le plan stratégique établi par l’organisation. La plupart des pays sont capables de diagnostiquer les cas de COVID-19 dans leurs laboratoires et ont établi leurs propres plans nationaux. L’OMS a initié conjointement avec la Fondation des Nations unies, la création des Fonds de Solidarité du COVID-19, afin de collecter des fonds pour l’achat urgent des fournitures médicales et la recherche scientifique concernée.

"Il est maintenant une petite étincelle que nous pouvons encore marcher dessus et éteindre. Nous n’aurons plus de temps si nous laissons échapper cette opportunité. Les pays qui ne veulent pas dépenser l’argent le perdront encore beaucoup plus dans le futur", a averti Christian Drosten, expert virologique allemand.

L’épidémie est l’ennemie de toute l’humanité. La solidarité et la coopération sont le seul choix.

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