Etats-Unis : hypocrisie et bullying au nom de la liberté de la presse

RCI 2020-03-04 21:08:47
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Le Département d’Etat américain a déclaré le 2 mars vouloir limiter le nombre de Chinois travaillant dans les cinq médias chinois aux Etats-Unis.

Depuis un temps, les Etats-Unis multiplient des prétextes au sujet des médias chinois au nom de la soi-disant «liberté de la presse». En réalité, la démarche américaine ressemble au bullying médiatique et à la répression politique.

Pour s’en défendre, la partie américaine avance qu’il s’agit d’une mesure de réciprocité envers la Chine. Or, tout montre que la Chine n’a jamais plafonné le nombre d’agences de média américaines en Chine, moins encore le nombre des employés censés travailler dans les organes de presse américaine accrédités sur son territoire.

Actuellement, on compte 29 organes de presse américaine en Chine contre seulement 9 organes de presse chinoise aux Etats-Unis. Les journalistes américains ont la liberté d’entrer plusieurs fois en Chine. Ce qui n’est pas le cas pour les journalistes chinois qui n’ont droit qu’à une seule entrée aux Etats-Unis. Depuis 2019, 21 journalistes chinois se sont vus refuser les visas américains. Question: de quel principe de réciprocité les Etats-Unis se justifient-ils ?

C’est facile de comprendre que les restrictions que veulent imposer les Etats-Unis aux journalistes chinois, ne relèvent que de la pure répression politique: «véritable expulsion» des journalistes chinois. La partie américaine a prétendu que ces cinq médias chinois reçoivent les financements de l’Etat. Des accusations gratuites qui lèvent un pan de voile de l’hypocrisie américaine cachée derrière la soi-disant «liberté de la presse». En clair, les Etats-Unis s’attaquent au système politique chinois.

Il est bon de rappeler que la Chine et les Etats-Unis, ce sont des systèmes politiques différents, et il va de soi que leurs médias ne voient pas les choses de la même façon. Parlant de l’exemple des mesures de prévention et de contrôle de l’épidémie de COVID-19, on s’aperçoit que les principauxmédias chinois appellent plus la communauté internationale à la solidarité et à la coopération, et ne manquent pas de se montrer reconnaissants aux différentes parties, y compris les divers milieux américains, qui ont apporté toute forme d’aide à la Chine. A contrario, certains médias américains trouvent plaisir à s’attaquer à la Chine. Etonnant, même de hauts responsables politiques américains entrent dans ce jeu des commentaires erronés de certains médias américains. C’est le cas du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo qui a ouvertement soutenu les reportages insultant la Chine,parus dans le Wall Street Journal. Faut-il là aussi y voir l’argument de la «liberté de la presse» que les Etats-Unis ont toujours brandi tout haut? Pas sûr.

Pour ce qui est de la répression dont sont victimes les médias chinois de la part des Etats-Unis, il faut noter que de nombreux responsables à Washington ont fait référence au «Rapport sur la stratégie de la sécurité nationale» des Etats-Unis de 2017, un document dans lequel, ils présentent la Chine comme principal pays concurrent des Etats-Unis. Il est évident qu’avec la pensée du jeu à somme nulle, Washington s’attaque à la Chine dans de nombreux domaines: économie, commerce, sciences et technologies et les Etats-Unis ont dans leur tête l’idée d’entraver le développement de la Chine.

En vertu des principes régissant la pratique internationale et conformément aux lois et règlements en vigueur, la partie chinoise apporte depuis toujours son soutien et ses facilités aux journalistes de différents pays, dans le cadre de l’exercice normal de leur travail. En même temps, la Chine s’oppose fermement à tout acte diffamatoire contre elle, qui serait posé sous prétexte de «la liberté de la presse». De la même façon que la Chine ne cèdera jamais aux affaires qui violent ses droits et intérêts légitimes. Que cela soit bien compris.

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