Commentaire : Gouvernance mondiale, l’apport de la Chine en conseil et en acte

RCI 2019-12-30 22:54:41
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Fin 2019, deux événements se sont produits à l’échelle mondiale, suscitant une inquiétude généralisée au sein de la communauté internationale.

Premièrement, à cause des obstacles posés par les Etats-Unis, l'Organe d'appel de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) n’a pas pu avoir un nombre requis de juges. Le système commercial multilatéral a ainsi subi "un grand coup dur". Deuxièmement, la COP25 qui s’est tenue à Madrid, et dont la durée a été prolongée de deux jours, s'est terminée sans résultats. Les deux événements qui ne semblent pas liés, reflètent néanmoins un problème commun, à savoir des défis sans précédent auxquels fait face la gouvernance mondiale.

Ces dernières années, la communauté internationale peine à trouver le consensus une fois en face de principaux risques et défis. Une difficulté due aux sentiments anti-mondialisation et à la tendance baissière de la croissance économique mondiale.

Le nœud du problème est que le système de gouvernance économique mondiale ne s'adapte ni aux changements du paysage international, ni aux exigences des économies émergentes pour l'essor collectif et le renforcement du droit à la parole. Ce système est caractérisé par l’absence de représentativité et d'équité. D’ailleurs, le système et les règles orientés et édictées par l’Occident se déconnectent de jour en jour de notre époque. Dans le même temps, afin de maintenir leur statut hégémonique, quelques pays occidentaux ont adopté des mesures pour réprimer et contenir les pays émergents, et ont même refusé d'assumer leurs responsabilités internationales. Une situation embarrassante qui ne cesse de s’intensifier, rendant ainsi difficile la gouvernance mondiale.

Ces dernières années, la Chine participe activement à la réforme du mécanisme de gouvernance mondiale, du point de vue de la sauvegarde de ses propres droits au développement et des intérêts communs de la communauté internationale. Très précisément, la Chine a proposé un ensemble d'idées, de conceptions et de plans d'action, dans le but de créer un système de gouvernance mondiale caractérisé par le principe dit "concertation, synergie et partage" et de promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.

Par exemple, la Chine soutient la réforme des Nations Unies et aide cette organisation universelle à s’adapter aux nouvelles exigences de la gouvernance mondiale. Elle préconise la mise en œuvre des réformes nécessaires par l'OMC sur la base de l'équité et de la justice. La Chine travaille également en faveur de la libéralisation et la facilitation du commerce mondial, tout en protégeant les intérêts de développement et l'espace politique des pays en développement. De plus, la Chine encourage les réformes des quote-parts et de la gouvernance du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Aussi, la deuxième économie mondiale demande aux principales institutions multilatérales, notamment le G20, à contribuer davantage dans la promotion de la croissance économique mondiale et l’amélioration de la gouvernance économique mondiale.

Depuis 2019, lors d’importantes rencontres internationales, la Chine a particulièrement suggéré, plus d’une fois, une série de mesures relatives à l'amélioration de la gouvernance mondiale.

Lors de sa visite d’Etat en France, en mars dernier, le président chinois Xi Jinping avait formulé une série de conclusions sur la résolution des "déficits en termes de gouvernance, confiance, paix et de développement". A Osaka, lors du Sommet du G20, le président Xi Jinping avait estimé important d’encourager le G20 dans le sens d’accorder la priorité au développement dans la coordination des politiques macroéconomiques, et de prendre en considération les demandes raisonnables des pays en développement, des demandes liées notamment au problème de développement inclusif. Le président chinois avait également plaidé en faveur de la construction des infrastructures, d’économie numérique, et de la protection de l’environnement. Tout cela reflète non seulement la profonde réflexion de la Chine sur l'amélioration de la gouvernance mondiale, mais aussi ses obligations en tant qu’un grand pays responsable. Comme l'a indiqué le chercheur britannique Martin Jacques, la Chine est devenue un principal moteur du nouveau modèle de la gouvernance mondiale.

La Chine met toujours en œuvre la promotion de la réforme de la gouvernance mondiale. Elle a déployé des efforts substantiels pour fournir en permanence de l'énergie positive à un développement stable mondial. On peut citer le cas de l'initiative "la Ceinture et la Route" qu’elle a proposée il y a six ans. Il y a aussi la création de nouvelles institutions financières multilatérales telles que la Banque asiatique d'Investissement dans les infrastructures (AIIB). La mise en œuvre de ses engagements d'économiser de l’énergie et de réduire des émissions polluantes, déjà en avance des trois ans, ainsi que la promotion des réformes des principales institutions multilatérales sont autant que fournit la Chine dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance mondiale.

Pour ne parler que de la construction de l’initiative "la Ceinture et la Route", jusque fin octobre 2019, la Chine a signé 197 documents de coopération avec 137 pays et 30 organisations internationales. La Banque mondiale a publié un rapport en juin 2019, indiquant que la mise en œuvre complète de l'initiative "la Ceinture et la Route" pourrait augmenter le commerce mondial de 6,2%, le commerce des économies le long de "la Ceinture et la Route" de 9,7%, et le revenu mondial de 2,9%. Dans le contexte actuel du ralentissement économique mondial, "la Ceinture et la Route" a sans aucun doute joué un rôle important dans la stimulation du commerce et des investissements internationaux.

Il nécessite de souligner que la participation et la promotion de la Chine dans la réforme du système de gouvernance mondiale ne consistent pas à renverser et à en lancer un nouveau, mais à avancer avec le temps, à innover, tout en apportant des améliorations. Cet objectif a permis à la proposition de la Chine de prendre en compte les intérêts de toutes les parties dans la mesure du possible, et a ainsi gagné le soutien et les éloges de la communauté internationale.

Prenant comme exemple la réponse à la crise du mécanisme de règlement des différends de l'OMC, la Chine a rejoint l'Union européenne et 40 autres membres pour soumettre des propositions de réforme de l'organe d'appel afin de parvenir à un plus large consensus et promouvoir la résolution des problèmes. Lors de sa visite en Chine en novembre 2019, la toute nouvelle présidente du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré que le FMI était disposé à poursuivre la mise en œuvre de réformes efficaces pour accroître le poids des économies émergentes, renforcer la coopération avec la Chine et aider les pays en voie de développement à réaliser un meilleur développement. Cette déclaration est une réponse positive aux initiatives de réformes institutionnelles multilatérales pertinentes de la Chine.

A l'heure actuelle, les défis de développement auxquels la communauté internationale est confrontée ne cessent d'émerger et il est urgent de résoudre le dilemme de la gouvernance mondiale. La Chine est disposée à travailler avec toutes les parties, en respectant fermement l’esprit de "concertation, synergie et partage". La Chine n’agit pas seulement comme "penseuse", mais elle se montre également comme l’"actrice". Cela, pour continuer de promouvoir le développement de l'ordre international dans une direction plus juste et raisonnable, fournir une garantie institutionnelle pour la paix et la stabilité dans le monde et créer plus le bien-être pour la communauté internationale.


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