Le Fonds monétaire international (FMI) a publié au début d'Octobre à Washington le nouveau rapport « Perspectives de l'économie mondiale ». La reprise de l'économie planétaire se révèle toujours faible et instable. La croissance économique est plombée dans une plus grande mesure par la mise en œuvre de mesures protectionnistes dans différentes régions du monde. Néanmoins, le rapport a conservé ses prévisions de juillet dernier sur l'économie chinoise, qui devrait croître de 6,5% cette année et de 6,2% en 2017, appréciant également la transformation de l'économie chinoise pour une croissance durable. Reportage de Baishan.

« La croissance globale reste faible, même si l'économie mondiale n'a pas connu une décélération évidente pendant le trimestre précédent. Le rapport montre un ralentissement de l'économie du développement en 2016, dont certaines pertes ont été neutralisées par la croissance des économies émergentes et celle de pays en voie de développement. La croissance économique reste morose à cause des facteurs économiques et politiques négatifs, ce sera très dangereux. »

C'est l'opinion du premier économiste du FMI Maurice Obstfeld sur l'économie mondiale actuelle. Le FMI a maintenu ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017, publiées en juillet dernier à 3,1% et 3,4%, révisant néanmoins à la baisse ses prévisions pour l'économie du développement, tel que l'USA et l'Europe, conservant son optimisme quant à la croissance économique des économies émergentes.

Selon ce récent rapport du Fonds monétaire international, la position économique de la Chine ne cesse de s'améliorer à l'échelle internationale, c'est pourquoi, la croissance durable de la Chine, orientée vers la consommation et le service, joue un rôle très important pour toute la planète. Selon le premier économiste du FMI Maurice Obstfeld, la Chine devra rester vigilante face à une augmentation trop rapide des crédits, surtout les influences négatives suite à l'expansion du « shadow banking » sur la stabilité financière à moyen et long terme :

« Toutes les mesures adoptées lors de la transformation de l'économie chinoise vers la consommation et le service ont obtenu de grands progrès dans plusieurs domaines, mais, il faut aussi résoudre le plus vite possible le déséquilibre intérieur afin de prévenir les risques. »

Par ailleurs, la sortie des Britanniques de l'UE reflète la répugnance envers l'immigration transfrontalière, formulant également un doute sur le futur de l'Union Européenne. Le recul commercial ne pourrait que graver la situation morose de l'économie mondiale. Ecoutons à nouveau Maurice Obstfeld :

« La conséquence de la croissance économique morose dans certains pays riches : attribuer les catastrophes à la mondialisation et au lieu de coopérer avec d'autres pays, ils veulent plutôt essayer de faire séparer dans certains mesures, l'économie et la tendance planétaire. Le Brexit en est un bon exemple. »

En face d'une situation difficile de l'économie mondiale, le nouveau rapport a proposé d'appliquer les mesures politiques « mener trois actions de fronts ». Voici les explications de Maurice Obstfeld :

« C'est-à-dire la réforme structurelle et la politique financière doivent soutenir la politique monétaire. La politique monétaire devrait par contre optimiser la réforme structurelle et faire doubler l'effet de la politique monétaire. Les politiques unanimes formeront une force stable. La coordination entre différents pays aura des effets de débordement positifs afin de surpasser l'effet additif. »