Nous grillons les insectes et les mangeons comme amuse-gueule. Une heure après, le tronçon de bambou vert émeraude a jauni et séché sur le feu. Cela signifie que le riz est assez cuit. On épluche une partie de tronçon de bambou, le parfum du riz monte au nez tout de suite. Le riz cuit dans le tronçon de bambou a absorbé le parfum de son récipient. Et il a un goût plus sucré que le riz cuit à la maison. Que c'est bon ! Deng Guijun :

« La vie à la campagne est comme ça. Il faut d'abord apaiser la faim. Puis on pense à la question d'améliorer le goût. »

Le repas se passe comme dans les maisons des Yao. Tout le monde s'assoit en cercle autour du feu. On mange en bavardant. Ils nous révèlent que les Yao ne se mariaient pas avec les autres ethnies. Mais cette tradition est en train de disparaître. Comme Li Long, sorti du village gagner sa vie dans la province du Guangdong, où il s'est marié avec une femme de l'ethnie Han et a donné naissance à un petit garçon. Mais à chaque occasion des fêtes importantes des Yao, Li Long revient dans le village et se retrouve aux côtés des membres de son clan.

Après le déjeuner, on vérifie les filets et les pièges. Malheureusement il n'y a aucune prise. Deng Guijun nous explique que c'est peut-être à cause du manque de temps et de patience. On prend le chemin du retour. A mi-chemin, Li Long nous fait tout à coup signe d'être silencieux. Deng Guijun tire sur un faisan qui juche sur une branche. Li Long :

« Voilà. C'est atteint. »

Le faisan, atteint par la gorge, est mort sur place. Nous sommes saisis d'une admiration profonde pour l'adresse merveilleuse de Deng Guijun. Nous continuons le chemin du retour. Plus tard c'est Li Long qui a eu l'occasion d'attraper un lapin de garenne. Mais en l'attrapant, il remarque que c'est une lapine pleine, Li Long la relâche. Les chasseurs Yao nous disent que ce sont les anciennes règles transmises de génération en génération chez eux.

Ainsi la chasse avec les Yao est-elle finie. Mais nos curiosités sur les Yao sont loin d'être terminées.