Zhou Hua : regard sur le Tibet
  2013-03-07 10:37:46  cri

Chérir sa passion et travailler sereinement

Zhou Hua aime dessiner depuis son enfance et a toujours su le faire. Au cours de la création, elle a pris l'habitude de prendre de la distance avec ses peintures, plissant les yeux pour pouvoir l'examiner de loin.

L'atelier de Zhou Hua, bâti depuis déjà plus de dix ans, se trouve dans la rue qui mène au monastère de Jokhang. Les premiers à avoir acheté les œuvres de cette artiste sont en majorité des étrangers. Certains collectionnaient l'ensemble de ses peintures au moins une fois par an. En Europe, des marchands d'art intéressés par son travail lui ont proposé d'organiser des petites expositions de ses œuvres. Mais ces deux dernières années, avec la récession économique qui a frappé l'Occident et l'augmentation du prix des peintures de Zhou Hua, le nombre d'acheteurs occidentaux a baissé, celui des acheteurs chinois a augmenté.

Dessiner, pour Zhou Hua, c'est presque toute sa vie. De mars à novembre, chaque année, elle s'enferme dans son atelier pour travailler. À l'arrivée de l'hiver, elle rentre chez elle, mais continue de dessiner. En l'espace de dix ans, la première passion et les premières influences de Zhou Hua ont naturellement jeté les bases de sa carrière professionnelle. Son souhait pour le futur : peindre toujours mieux, tout simplement.

De nos jours, le genre de la peinture à l'huile est menacé par l'émergence de la conception et de la photographie assistées par ordinateur. En Occident, la peinture à l'huile a mis cinq cents ans à s'épanouir. Aujourd'hui, certains peintres pensent qu'elle a déjà atteint son apogée en Occident et qu'elle pourrait difficilement se développer davantage. Mais la peinture à l'huile a fait son apparition en Chine il y a seulement une centaine d'années et prend de l'ampleur dans le pays.

Dans le domaine de la peinture traditionnelle chinoise que son père affectionnait, Zhou Hua éprouvait la profondeur et la précision au cœur des œuvres. Mais elle veut toujours se plonger dans la composition de ses propres peintures à l'huile, car elle considère qu'elle n'arrive pas encore à représenter parfaitement ce qu'elle veut exprimer, qu'elle a encore beaucoup de progrès à faire dans cet art. Cependant, Zhou Hua étant perfectionniste, l'étendue de ces progrès à faire, au lieu de se réduire, s'amplifie à ses yeux, devenant incommensurable au fil du temps.

L'avenir est encore loin et la réalité trop pesante : il faut donc chérir sa passion et travailler dur sereinement. Zhou Hua a expliqué qu'au travers de ses œuvres, elle voulait montrer la vie de ces Tibétains. Elle en retire du réconfort. Pour le mot de la fin, on retiendra sa déclaration : « J'ai vraiment envie de devenir une artiste peintre excellant dans la réalisation de portraits à l'huile ».


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