Selon une nouvelle étude génétique publiée mardi, certains des premiers humains arrivés en Amérique sont venus de Chine au cours de deux migrations distinctes : la première au cours de la dernière période glaciaire et la seconde peu de temps après.
Une équipe de chercheurs de l'Académie chinoise des sciences (ACS) a utilisé l'ADN mitochondrial pour retracer une lignée féminine de la côte nord de la Chine jusqu'aux Amériques.
En intégrant l'ADN mitochondrial contemporain et ancien, l'équipe a trouvé des preuves d'au moins deux migrations, selon l'étude publiée dans la revue Cell Reports.
Les chercheurs ont analysé plus de 100.000 échantillons d'ADN contemporains et 15.000 échantillons d'ADN anciens provenant de toute l'Eurasie pour finalement identifier 216 individus contemporains et 39 individus anciens appartenant à la lignée rare.
En comparant les mutations accumulées, les emplacements géographiques et l'âge daté au carbone de chacun de ces individus, les chercheurs ont pu retracer le chemin de ramification de la lignée.
"L'ascendance asiatique des Amérindiens est plus complexe qu'on ne le pensait", explique la première auteure de l'étude, Li Yuchun, anthropologue moléculaire à l'ACS.
"Outre les sources ancestrales précédemment décrites en Sibérie, en Australo-Mélanésie et en Asie du Sud-Est, nous montrons que la Chine côtière septentrionale a également contribué au patrimoine génétique des Amérindiens", selon Mme Li.