Le parlement hongrois a approuvé lundi une loi permettant à la Finlande de rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Au total, 182 députés ont voté pour, six ont voté contre, et 11 étaient absents. Outre le parti d'extrême droite Mi Hazank (Notre patrie), tous les partis ont voté en faveur de l'adhésion de la Finlande.
Elod Novak, vice-président de Mi Hazank, a déclaré vendredi dernier que son parti s'opposerait à l'adhésion de la Finlande car "étendre l'alliance militaire à la frontière russe serait une provocation, tandis que préserver une zone neutre est dans l'intérêt international".
Le parlement hongrois avait initialement proposé de voter sur l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN au dernier trimestre 2022, mais a par la suite décidé d'organiser des votes séparés pour les deux candidatures.
Avant le vote de lundi, le parlement hongrois a envoyé une délégation en "visite de courtoisie" en Finlande et en Suède pour s'enquérir des raisons pour lesquelles Helsinki et Stockholm avaient critiqué les institutions démocratiques hongroises.
"Nous avons été contraints d'organiser des consultations avec le président, le ministre des Affaires étrangères et les parlementaires des deux pays pour savoir s'ils considéraient la Hongrie comme un allié, car leurs déclarations politiques de ces dernières années étaient indûment hostiles, et ne reflétaient pas la réalité en Hongrie", a déclaré la semaine dernière après sa visite le président du parlement hongrois, Laszlo Kover.
Les gouvernements finlandais et suédois ont critiqué le gouvernement hongrois sur des questions comme la corruption, la liberté de la presse et le système judiciaire.
"La Hongrie a obtenu l'assurance des Finlandais que ces problèmes ne persisteront pas à l'avenir", a indiqué dimanche sur une chaîne de radio publique Balazs Orban, directeur politique du Premier ministre hongrois.