En visite mardi, au petit matin, au marché de Rungis, le président français Emmanuel Macron s'est exprimé sur la réforme des retraites. Un texte qui sera bientôt débattu au Sénat, et qui suscite toujours l'ire de l'opposition comme des syndicats.

Mardi, le président français s'est rendu au marché de Rungis dans le Val-de-Marne, dans le but de mener une communication auprès des travailleurs des secteurs boucher et charcutier. Cette visite s'est tenue quatre jours après la fin des vifs débats à l'Assemblée nationale portant sur la réforme des retraites.

La réforme est toujours contestée, notamment par ceux qui sont concernés par la pénibilité physique de leur métier, comme c'est le cas des travailleurs du marché de Rungis. Ces derniers étaient debout depuis minuit pour interpeller le chef de l'Etat sur le recul de l'âge de départ à la retraite et la prise en compte de la pénibilité du travail. Plusieurs d'entre eux ont partagé leur expérience professionnelle douloureuse, ce qui a fait réagir M. Macron, qui a dit qu'il prendrait en compte des éléments de pénibilité.

Car sur le fond, le président français a défendu sa réforme, et sa dimension indispensable. "Cette réforme permet de créer plus de richesses pour le pays, et de financer l'école, la santé. [...] Il n'y a pas de modèle social qui tient si on ne crée pas plus de richesses. [...] C'est par le travail qu'on construit la force d'une nation".

Le président français sera attendu pour une nouvelle visite publique d'ici quelques jours, pour l'ouverture du Salon de l'agriculture samedi. Une occasion de rencontrer les agriculteurs, sur fond d'agenda social et international chargé.