Deux tremblements de terre d’une magnitude de 7,8 ont frappé la région du sud-est de la Turquie près de la frontière syrienne le 6 février. Selon les derniers chiffres du ministère syrien de la Santé, le séisme a fait 1250 morts et 2054 blessés dans la zone contrôlée par le gouvernement de la Syrie, et le nombre de victimes pourrait s’alourdir.

Pour la population syrienne déchirée par la guerre et confrontée à une crise humanitaire, le tremblement de terre, c’est le givre qui s’ajoute à la neige. Il n’y a pas de délai pour les secours après le séisme. Le temps, c’est la vie. Cependant, la Syrie est confrontée à de nombreuses difficultés.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a noté qu’en raison de longues années de sanctions américaines et occidentales, ainsi que du manque d’équipement de secours dans le pays, les secouristes ont besoin de deux fois plus de temps pour travailler, et la population a même dû creuser les décombres à mains nues. Le responsable du Croissant-rouge syrien a déclaré lors de la conférence de presse: «en raison du blocus et des sanctions, il n’y a même plus de carburant pour les convois de livraison (d’aide et de sauvetage).
Face à une telle urgence, le Croissant-rouge syrien, le comité américano-arabe contre la discrimination raciale et d’autres organismes ont appelé les Etats-Unis et l’Occident à lever au plus vite les sanctions unilatérales contre la Syrie afin d’éviter une détérioration supplémentaire de la situation humanitaire sur le terrain.

Cependant, le porte-parole du Département d’Etat américain a précisé que l’aide ne serait acheminée que par le biais de «partenaires humanitaires locaux», et les Etats-Unis ont refusé d’entrer en contact avec le gouvernement syrien dirigé par le président Bashar al-Assad.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, les Etats-Unis ont fait de fréquentes interventions militaires, imposé de sévères sanctions économiques et se sont même emparés des principales zones pétrolières syriennes, pillant plus de 80% de la production pétrolière et incendiant les stocks de céréales du pays. Une série de banditismes qui a causé de graves catastrophes à la population locale.

Le pays le plus riche du monde pille les pays les plus pauvres et voit sous les décombres des populations désespérées du Moyen-Orient perdre un temps précieux de secours.  Est-ce là ce que les Etats-Unis appellent «  être aux côtés des peuples du Moyen-Orient »?