​Taïwan : Les États-Unis ne doivent pas aller plus loin sur la mauvaise et dangereuse voie
RCI 2022-12-26 15:56:27

Alors que l’année 2022 touche à sa fin, les États-Unis jouent une fois de plus avec le feu. Le président américain Joe Biden a signé, le 24 décembre courant, le projet de loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) pour l’année fiscale 2023. Ce document contient de nombreuses attaques diffamatoires contre la Chine et envoie un mauvais signal aux forces sécessionnistes de Taïwan.

Le soi-disant NDAA pour l’année fiscale 2023 est une loi nationale des États-Unis et aurait dû s’occuper des affaires nationales des États-Unis. Cependant, il passe outre le droit international, ignore les faits, exagère la « menace chinoise » et s’immisce de manière flagrante dans les affaires intérieures de la Chine.

En particulier, ce projet de loi fait des remarques irresponsables sur la question de Taïwan. Il affirme que le gouvernement américain fournira 10 milliards de dollars d’ « aide militaire » et 2 milliards de dollars de « prêts militaires » à Taïwan sur cinq ans. Le document demande également l’accélération des ventes d’armes à Taïwan.

Cela revient sans aucun doute à « passer des couteaux » et « envoyer des armes » aux forces séparatistes pour l’ « indépendance de Taïwan », dans le but d’encourager la confrontation entre les deux rives du détroit et de verser de l’huile sur le feu dans le détroit de Taïwan. Ce qui corrobore le fait que la partie américaine est un destructeur de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan et un créateur de risques pour la sécurité dans cette partie de la Chine.

Du Communiqué de Shanghai au Communiqué du 17 août 1982 en passant par le Communiqué conjoint sino-américain sur l’établissement des relations diplomatiques, il est clairement écrit noir sur blanc : il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan fait partie de la Chine et le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal de la Chine.

Dans le Communiqué du 17 août 1982,  la partie américaine a déclaré qu’elle ne chercherait pas à appliquer une politique à long terme de vente d’armes à Taïwan, mais qu’elle avait l’intention de réduire progressivement ses ventes d’armes à Taiwan pour aboutir, au fil du temps, à une résolution définitive. Cependant, la partie américaine n’a pas respecté cet engagement depuis lors.  Au contraire, elle fait de la surenchère sur cette question.

Il y a tout juste un demi-mois, l’administration Biden a annoncé sa septième vente d’armes à Taïwan en deux ans, depuis son entrée en fonction.  Le NDAA pour l’année fiscale 2023 contient également des éléments négatifs, tels que l’augmentation de l’aide militaire à Taïwan. Il s’agit là de violations graves du principe d’une seule Chine et des dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, ainsi que de manquements graves aux engagements politiques pris par la partie américaine envers la partie chinoise. Ce qui met à nu les multiples desseins de certaines forces du côté américain consistant à semer le chaos dans le détroit de Taïwan, à soutenir Taïwan pour contenir la Chine et à en tirer profits. L’opinion publique de l’île souligne que les ventes d’armes américaines à Taïwan ne visent pas du tout à sauvegarder les intérêts de Taïwan, mais plutôt à traiter Taïwan comme une machine de retrait à long terme et un pion des États-Unis.  Ce qui plongera la population de Taïwan dans la misère et la souffrance.

Dans le même temps, les agissements des États-Unis sur la question de Taïwan montrent leur pratique du double jeu envers la Chine. Lors de la rencontre entre les chefs d’État chinois et américain en novembre dernier à Bali, la Chine a clairement indiqué que la question de Taïwan était au cœur de ses intérêts vitaux ; le socle du fondement politique des relations sino-américaines et la première ligne rouge à ne pas franchir dans ces relations. Le président Biden a réaffirmé que les États-Unis ne cherchaient pas à faire une nouvelle guerre froide avec la Chine ou à changer le système de la Chine, que la revitalisation de leurs relations ne visait pas la Chine, qu’ils ne soutenaient pas non plus l’ « indépendance de Taïwan » et qu’ils n’avaient pas l’intention d’entrer en conflit avec la Chine. Par ailleurs, il a ajouté que la partie américaine ne soutenait pas « deux Chine » ou « une Chine, un Taiwan » et qu’elle n’avait pas l’intention de chercher le découplage avec la Chine, d’entraver son développement économique ou de la contenir.

Alors que ces paroles résonnent encore à nos oreilles, la partie américaine a agi de manière contraire, jetant sa crédibilité politique au vent. Pour la Chine et les États-Unis, l’urgence est de traduire le consensus atteint par les deux chefs d’État à Bali en politiques pratiques et en actions concrètes. Ce qui constitue l’axe principal de la prochaine phase de stabilisation et de développement des relations sino-américaines.

Taïwan fait partie de la Chine. La résolution de la question de Taïwan est une affaire entre Chinois. Aucune ingérence étrangère n’est tolérée. La partie américaine ne doit pas mettre en œuvre les dispositions négatives relatives à la Chine dans le projet de loi concerné et ne doit pas aller plus loin dans la mauvaise et dangereuse voie. Si elle n’en fait qu’à sa tête, elle finira par s’attirer des ennuis.

 

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