Le bureau du procureur suédois a déclaré lundi que le secteur entourant les fuites des gazoducs Nord Stream, dans la Zone économique exclusive (ZEE) suédoise de la mer Baltique, avait été bouclé afin de mener une enquête.

Dans un communiqué de presse publié lundi, le bureau du procureur a annoncé que des investigations intensives étaient en cours, et impliquaient "plusieurs autorités en la matière".

Les garde-côtes suédois ont commencé lundi à imposer une zone d'exclusion autour des gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui ont explosé la semaine dernière dans la ZEE suédoise. Toutes les formes d'activités sur et sous l'eau sont en conséquence interdites à moins de cinq milles marins (un peu plus de 9 km) du site des fuites.

"Il est interdit dans cette zone de naviguer avec un bateau, de jeter l'ancre, de plonger, de pêcher, de naviguer avec un sous-marin ou de faire de la cartographie géophysique", ont indiqué les garde-côtes suédois dans un communiqué de presse.

Un navire des garde-côtes se trouvait déjà en permanence dans la zone depuis la découverte des fuites, mais la zone d'exclusion a été annoncée après que la marine suédoise a déployé un peu plus tôt dans la journée un navire de sauvetage et de plongée dans les environs.

Des photos aériennes des deux fuites prises lundi par les garde-côtes ont montré que la plus petite fuite de Nord Stream 2 couvrait toujours une zone d'environ 15 à 20 m de diamètre.

Les gazoducs ont été construits pour transporter du gaz de la Russie vers l'Allemagne. Le gouvernement suédois a déclaré que les explosions étaient très probablement un acte délibéré, mais s'est jusqu'à présent abstenu de spéculer sur l'identité des éventuels responsables.

Dans une lettre conjointe adressée au Conseil de sécurité des Nations Unies, les gouvernements suédois et danois ont déclaré que les explosions avaient probablement été causées par des centaines de kilos d'explosifs, a rapporté vendredi la chaîne danoise TV2.

"Nous prenons la situation très au sérieux, et les détonations doivent être considérées à la lumière de la situation politique et sécuritaire actuelle", a affirmé la Première ministre suédoise Magdalena Andersson lors d'une conférence de presse le 28 septembre.

Dans un communiqué de presse publié le même jour, les services de sécurité suédois ont déclaré avoir ouvert une enquête pénale pour "sabotage aggravé".