​Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie qui veulent procéder en secret sur le « nucléaire » sont à nouveau avertis
RCI 2022-09-14 10:13:51

Les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie ont voulu procéder en secret pour leur coopération sur les sous-marins nucléaires, mais ont échoué pour la quatrième fois. Le 12 septembre, pour la quatrième fois, la réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’Énergie atomique (AIEA) a décidé, à l’unanimité, de discuter des questions relatives à la coopération sur les sous-marins nucléaires des trois pays sous la forme d’un sujet officiel séparé. Cela signifie que la coopération trilatérale en matière de sous-marins nucléaires ne peut être gérée individuellement par les trois pays, mais doit être gérée conjointement par les pays membres de l’AIEA.
Le 15 septembre 2021, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie annonçaient la création d’un partenariat trilatéral pour la sécurité (AUKUS). Le plan principal était que les États-Unis et le Royaume-Uni aident l’Australie à construire des sous-marins nucléaires. Le transfert de matériel nucléaire impliqué dans cette affaire constitue une prolifération nucléaire, qui exacerbera la course à l'armement, sapera la paix et la stabilité régionales et affectera gravement le système international de non-prolifération nucléaire, ce qui a suscité une grande inquiétude au sein de la communauté internationale.
Quelles que soient leurs ruses, ils ne peuvent pas changer un fait fondamental : leur coopération en matière de sous-marins nucléaires implique le transfert d’uranium enrichi de qualité militaire ainsi que de technologies et d’équipements connexes, présentant un risque grave de prolifération nucléaire, en violation de l’objet et du but du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et allant au-delà des attributions du secrétariat de l’AIEA ; et elle doit être discutée et décidée par les pays membres de l’AIEA.
La réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA a déjoué quatre fois de suite les opérations en secret des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Australie, ce qui montre que tout le monde a bien compris que la nature de l’ AUKUS est de s'engager dans une confrontation de type guerre froide. Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont exprimé leurs préoccupations sur les questions nucléaires concernant la péninsule coréenne et l’Iran, tout en donnant le « feu vert » sur la coopération avec l’Australie sur les sous-marins nucléaires, ce qui est typiquement deux poids deux mesures.
La Chine, l’Indonésie et d’autres pays ont tous présenté des documents de travail à la 10e conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, qui s’est tenue en août dernier, et ont exprimé de nombreuses préoccupations quant aux risques de prolifération découlant de la coopération en matière de sous-marins nucléaires. Tout le monde y voit ni plus ni moins que la volonté de reproduire dans la région Asie-Pacifique la vieille méthode de l’OTAN de provoquer des affrontements régionaux.
Le secrétaire général des Nations Unies, M. Guterres, a averti que le risque actuel d’utilisation d’armes nucléaires pourrait être le plus élevé depuis l’ère de la guerre froide. La coopération sur les sous-marins nucléaires entre les trois pays n’est en aucun cas une affaire privée, et encore moins une affaire sur laquelle ils ont le dernier mot.

 

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