L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré samedi que la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, a de nouveau perdu la connexion à sa dernière principale ligne électrique externe, mais que l'installation continue de fournir de l'électricité au réseau par le biais d'une ligne de réserve.

Les experts de l'agence en poste à la centrale de Zaporijia ont été informés samedi par le personnel ukrainien que la quatrième ligne électrique de 750 kilovolts de la centrale, qui est aussi la dernière encore opérationnelle, était en panne. Un incident similaire s'était produit la semaine dernière lors d'un bombardement de l'installation.

Selon un communiqué de l'AIEA, les trois autres principales lignes électriques externes de la centrale ont été perdues au cours du conflit russo-ukrainien.

La centrale s'appuie désormais sur une ligne de réserve, qui la relie à une centrale thermique voisine, pour fournir de l'électricité au réseau extérieur. La ligne de réserve peut également fournir une alimentation de secours à la centrale si nécessaire, a précisé l'AIEA.

L'AIEA a également indiqué qu'un seul des six réacteurs de la centrale de Zaporijia était encore en service.

Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a annoncé vendredi que six membres de la mission d'experts de l'agence restaient à la centrale de Zaporijia, dont quatre qui partiront la semaine prochaine et deux autres qui resteront sur place pour assurer une présence continue de l'agence à plus long terme.

Selon l'AIEA, les experts "effectueront un travail détaillé et continu pour évaluer les dommages physiques aux installations de la centrale, déterminer la fonctionnalité des systèmes de sécurité principaux et de secours, et évaluer les conditions de travail du personnel, en plus d'effectuer des activités urgentes de sauvegarde sur le site".

La centrale nucléaire de Zaporijia est l'une des plus grandes centrales nucléaires d'Europe. Elle est sous le contrôle des forces russes depuis le début du mois de mars, mais son personnel ukrainien a continué à la faire fonctionner. L'Ukraine et la Russie ont échangé des accusations de récentes frappes sur l'installation.