​(COVID-19) Fauci dénonce la polarisation politique qui a entravé la réponse américaine au nouveau coronavirus, selon Bloomberg
xinhua 2022-08-26 19:40:05

Le plus grand spécialiste américain des maladies infectieuses, Anthony Fauci, a décrié dans une interview la polarisation politique qui a entravé la réponse du pays au nouveau coronavirus, a rapporté jeudi l'agence Bloomberg.
Dans une interview à celle-ci, il a déclaré qu'il conseillerait à son successeur - qui n'a pas encore été nommé - de rester en dehors de la politique.
"Le pays en est arrivé à un point où même les responsables politiques disent des choses qui déclenchent des idées de violence et de harcèlement contre moi et ma famille, mais c'est juste l'état de notre nation", a noté le Dr Fauci, ajoutant : "Je l'accepte, mais je ne l'aime pas".
Ces menaces n'ont pas joué de rôle dans sa décision de démissionner, a-t-il toutefois assuré.
Anthony Fauci est le principal conseiller médical du président américain Joe Biden et le directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID). Il a annoncé lundi qu'il prévoyait de quitter ses fonctions à la fin de l'année après plus de 50 ans dans le service public.
Il a confié qu'il s'était attendu à ce que les Etats-Unis surmontent la pandémie de nouveau coronavirus après la première année de l'administration Biden, mais les perturbations causées par le virus ont duré plus longtemps que ce que l'infectiologue avait prévu, selon Bloomberg.
Les Etats-Unis doivent tirer les leçons de la COVID-19 pour être prêts à faire face à de futures épidémies, a insisté le Dr Fauci dans l'interview, qualifiant l'approche du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de "non optimale" pour répondre à une pandémie mondiale.
"La bonne nouvelle, c'est qu'ils s'en rendent compte maintenant", a-t-il dit, cité par Bloomberg.
"Nous devons simplement faire en sorte que davantage de personnes soient vaccinées et que davantage reçoivent un rappel", a dit le Dr Fauci, ajoutant : "Mais je pense que nous sommes vraiment sur le point d'amener la COVID à un niveau suffisamment bas pour que nous puissions réellement ne pas la voir perturber l'ordre social". 

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