​Commentaire : les politiciens américains, planificateurs de coups d’État, devraient être condamnés conformément à la loi
RCI 2022-07-15 18:55:46

La dernière confession de l’ancien conseiller à la sécurité nationale américain, John Bolton, a créé un gros embarras aux États-Unis. Il a admis, dans une interview datée du 12 juillet, avoir planifié des coups d’État « ailleurs », sans préciser où. Mais il a évoqué à l’occasion, une tentative infructueuse de renverser le président vénézuélien en 2019. 

Ces paroles ont choqué l’opinion internationale, et font mal, en particulier aux pays et régions victimes de la manipulation des États-Unis. L'ancien président bolivien Evo Morales a condamné le 13 juillet sur les réseaux sociaux les propos de Bolton, affirmant qu’ils montraient que les États-Unis étaient « le plus grand ennemi de la démocratie ».

En effet, ce n’est pas un secret que le « gendarme du monde » planifie des coups d’État dans d’autres pays. Cependant, une telle confession sans scrupule de la part d’un ancien haut fonctionnaire américain est inhabituelle. Cette confession n’est pas due à l’imprudence de Bolton, mais révèle la pensée hégémonique enracinée chez certains politiciens américains. Ils se considèrent comme les défenseurs de la "démocratie" et des "droits de l'homme", ignorent les normes fondamentales du droit international et des relations internationales et tiennent pour naturelle l’ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays. Pour eux, il est normal de renverser les gouvernements d'autres pays. Car « c’est un moyen nécessaire pour faire avancer les intérêts américains », a déclaré Bolton dans une interview accordée à AL Jazeera en 2008.

Selon des statistiques incomplètes, depuis le début du XXe siècle, les États-Unis ont planifié des dizaines de coups d'État réussis ou non en Amérique latine. L’Institut Catoa a indiqué dans un article publié en avril que des officiers militaires formés aux États-Unis avaient orchestré au moins quatre coups d'État en Afrique de l'Ouest au cours des deux dernières années, au Burkina Faso (2022), en Guinée (2021) et au Mali (2020 et 2021).

Il n’est pas difficile de connaître les méthodes conventionnelles des politiciens américains dans leur planification des coups d'État à l'étranger : soit lancer directement des guerres et écraser d'autres pays avec des bâtons militaires ; soit encourager des « révolutions de couleur » et inciter à des troubles sociaux pour parvenir à un changement de régime ; ou d’entamer des guerres par procuration, afin de renverser les régimes d'autres pays.

Les exemples sont innombrables. En 1999, l'OTAN dirigée par les États-Unis a contourné le Conseil de sécurité de l'ONU et a mené un bombardement continu de la Yougoslavie pendant 78 jours. Quatre ans plus tard, les États-Unis ont lancé une guerre contre l'Irak sans l'autorisation du Conseil de sécurité de l'ONU et ont renversé le régime de Saddam Hussein. En 2011, les États-Unis ont de nouveau conduit les pays de l'OTAN à mener des frappes aériennes sur la Libye au motif de « protéger les civils », et le régime de Kadhafi est tombé... Certains de ces pays transformés de force par les États-Unis sont toujours embourbés dans la guerre et la pauvreté.

Outre les moyens militaires, le gouvernement américain sait bien jouer la carte de la révolution de couleur. La CIA et d’autres agences, en accordant aux pays et régions cibles, leur soutien financier, y exportent les valeurs américaines, et y mènent des sabotages et incitent les soi-disant « mouvements démocratiques ».   

De la planification du renversement du dirigeant élu iranien Mohammad Mossadegh en 1953 à la planification de « l'incident de la Baie des Cochons » en 1961 pour renverser le gouvernement cubain dirigé par Fidel Castro, la CIA est derrière tout cela. Le National Endowment for Democracy, connu sous le nom de « deuxième CIA », est impliqué dans une série d'événements tels que la « Révolution des roses » en Géorgie, la « Révolution orange » en Ukraine et le « Printemps arabe ».  

Le site Web américain Intercept a récemment révélé que le gouvernement américain se livrait à un programme de guerre par procuration baptisé programme 127e. Il s’agit d’un autre moyen par lequel les États-Unis s'ingèrent dans les affaires intérieures d'autres pays ou même renversent les régimes d'autres pays. La conséquence en est que le « mandataire » et le pays cible sont pris dans un conflit tumultueux, rendant la situation dans la région de plus en plus chaotique.

Bolton n’a dit que la vérité qui met mal à l’aise les politiciens américains et leurs groupes d’intérêt. Si les États-Unis sont la source de l'agitation dans le monde, alors les Bolton sont les opérateurs qui créent et exportent les guerres. Ces politiciens américains, dont les mains sont tachées du sang des autres, devraient faire l'objet d'une enquête et être jugés par l'ONU et condamnés en vertu de la loi ! Leur soi-disant « expérience » autoproclamée en est la preuve irréfutable !

 

 

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