Ngodrup Norbu habite en banlieue de Lhassa. Pour se rendre au centre-ville, il lui faut d'abord passer le fleuve de Lhassa. Il y a plusieurs décennies, il fallait plus d'une heure pour arriver sur l'autre rive du fleuve. La traversée s'effectuait avec un bateau de bois. Aujourd'hui, quelques minutes suffisent pour traverser le pont de Lhassa en véhicule. Ngodrup Norbu se souvient : (enr1)
« Il y une soixantaine d'années, le bateau était le seul moyen de transport pour traverser le fleuve. Des fois, on devait passer la nuit au bord du fleuve en attendant le bateau. En été, le bateau s'élevait souvent avec la montée des eaux. C'était dangereux, le bateau risquait de chavirer à tout moment. »
Ce sont les soldats chinois qui, dans les années 50, ont construit un pont en bois qui permettait de faciliter temporairement les déplacements. En 1965, les travaux du pont de Lhassa ont été achevés. Ngodrup Norbu : (enr2)
« Ce pont facilite nos déplacements. En moins de dix minutes, on peut arriver à la ville de Lhassa. Lorsqu'on n'a rien à faire, on va flâner en ville. La vie est beaucoup plus variée. »
En tant que premier pont moderne de Lhassa, le pont de Lhassa a beaucoup contribué au développement économique de la région. Mais, avec le développement, ce pont qui ne possède que deux voies de circulation ne peut plus satisfaire les demandes croissantes en transport. C'est pourquoi, les autorités locales ont investi plus de 300 millions de yuans pour construire un nouveau pont, le pont Nachen, qui aura six voies de circulation. Les travaux seront terminés en novembre prochain.
Le pont Nachen, dont les travaux sont actuellement en cours, aura une longueur totale de 1,28 kilomètre. Cela en fera le 4e pont routier traversant le fleuve de Lhassa.
Ces pont modernes permettent de faciliter la vie de la population locale. En 2011, le revenu annuel moyen du village où habite Ngodrup Norbu a dépassé les 5 400 yuans par personne. Ngodrup Norbu : (enr3)
« Chaque année, beaucoup d'habitants du village vont travailler en ville. Ils gagnent de plus en plus d'argent, et la vie s'améliore. Moi, je suis encore en bonne santé, je vis avec mes enfants et mes petits enfants, nous sommes très heureux. »