Sichuan : la communauté tibétaine confiante en la reconstruction après les émeutes
  2012-02-03 16:28:12  cri
La Chine vient de fêter le Nouvel An traditionnel. Les habitants sont encore plongées dans l'ambiance festive. Mais dans le village de Xindu du district de Luhuo de la préfecture tibétaine du Garzê (Ganzi) au Sichuan, une catastrophe est arrivée à une vieille mère tibétaine. Le 23 janvier, le premier jour de la nouvelle année lunaire, à midi, elle a soudainement entendu des cris. Quelques cent émeutiers, parmi lesquels des moines ont investi le village, cassant tout sur leur passage. Arrivés à la hauteur de sa demeure, ils ont commencé à détruire la maison de cette vieille dame, saccageant même la salle de prière, qui est pourtant un lieu sacré chez les Tibétains. Un livre bouddhique a également été perdu dans l'émeute.

Le deuxième fils de cette dame, terrorisé, a du se cacher immédiatement dans les toilettes, craignant pour sa vie. Voici son témoignage : '' Ce sont tous des inconnus. Je ne sais pas d'où ils viennent. Ils crient et brisent les maisons. ''

Près de cent personnes laïques ou religieuses ont suivi cette émeute, à la suite d'une rumeur faisant état de trois moines, qui envisagent de s'immoler par le feu et les émeutiers refusent que le gouvernement local récupère les corps si les moines mettent leur projet à exécution. Ces émeutiers ont jeté des pierres aux policiers, et ils ont détruit des boutiques et des foyers du bord de la rue. Certains ont même attaqué le commisariat de police avec des poignards.

Le quatrième fils de cette dame travaille aux services gouvernementaux. Face aux ruines de la maison, il avait mal au coeur. Mais il croit fermement que ces émeutiers seront punis et que la stabilité et l'union interethnique l'emporteront sur ces émeutes.

Aujourd'hui, la ville de Luhuo a retrouvé son calme. Les boutiques ont réouvert leur porte. Les habitants de toutes les ethnies et les moines circulent dans la rue. Une atmosphère paisible règne sur cette petite ville de plateau.

(A leur demande, les interviewés ont souhaité garder l'anonymat.)

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