Céline au Tibet : Voyage en train de Beijing à Lhassa
  2011-07-18 17:07:37  cri








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Le soir du 18 juin, gare de l'ouest de Beijing, j'ai pris le train T27 dont le terminus est Lhassa. Ce chemin de fer qui relie la capitale chinoise et le chef-lieu de la région autonome du Tibet est surnommé « le chemin vers le ciel », puisque Lhassa est la ville la plus proche du ciel, de par son altitude.

Le premier juillet 2006, cette ligne ferroviaire a été mise en service. Une journée inoubliable pour Gong Fuli, qui était le chef de train qui a inauguré cette ligne.

« Vous êtes sur le train T27 assuré par le convoi du Beijing-Tibet du Bureau des chemins de fer de Beijing. La distance à parcourir est de 3753 kilomètres. La partie entre Golmud et Lhassa est de 1142 kilomètres, dont 960 km en haute altitude, c'est-à-dire supérieure à 4000 mètres. »

A l'évocation des voyages au Tibet, on pense tout de suite au mal aigu des montagnes ou au mal d'altitude. Peu importe le moyen de transport, vous ressentirez ce mal une fois que vous aurez atteint le plateau Qinghai-Tibet.

Dans mon groupe, la plupart des journalistes ont eu des maux de tête au début. Mais lorsqu'on est descendu de Naqu à Lhassa, on s'est senti mieux, parce que l'altitude passe alors de 4700 mètres à 3300 mètres.

Donc un conseil à tous ceux qui veulent se rendre au Tibet, il faut absolument se reposer le premier jour de votre arrivée et préparer des médicaments. Si vous vous sentez vraiment mal, n'hésitez pas à vous présenter à l'infirmerie de l'hôtel, sachant que beaucoup d'hôtels de la région disposent d'une pharmacie adaptée.

Une autre remarque. Si vous être enrhumé ou que vous avez de la fièvre avant votre départ, annulez tout de suite le voyage, parce que l'altitude aggravera les symptômes et compliquera le traitement. Un journaliste dans mon groupe, enrhumé, a dû faire demi-tour depuis Golmud de la province du Qinghai, la dernière station avant la zone en haute altitude.

Mais si après avoir entendu tout cela, vous n'êtes pas découragés, alors le Tibet est fait pour vous. Juste un dernier conseil pour votre voyage : détendez-vous !

C'est ce que le chef de train nous a dit. Le médecin que j'ai vu à Naqu m'a d'ailleurs répété la même chose. C'est normal de ressentir ces symptômes, mais il ne faut pas en avoir peur. Se relaxer et bien se reposer et ça passera. C'est ce que j'ai pu constater par moi-même.

En effet, avant d'entrer dans la zone de haute altitude, le personnel du train distribue une feuille de déclaration de son état de santé avec au dos les conseils de sécurité qu'on vous a énoncés. A l'aide de ce formulaire et de quelques questions posées aux passagers, le personnel parvient à repérer les personnes plus sensibles et donc susceptibles de tomber malade.

feuille de déclaration de l'état de santé

Après ce contrôle, le personnel inscrit les informations des passagers à risque, leur place, leur destination, leurs demandes et les soins qu'ils ont pris. Les informations recueillies sont très importantes pour le personnel du train, parce qu'ils se relaient toutes les 12 heures et doivent donc maintenir le suivi tout au long du trajet.

Le convoi pour Lhassa du Bureau de chemin de fer de Xining, chef lieu de la province du Qinghai dispose d'une procédure plus visuelle. On écoute M. Wang Tao de la Société du chemin de fer du Qinghai, institution qui supervise le Bureau des chemins de fer de Xining.

« L'équipe de Lhassa signale les passagers sensibles par un auto-collant en forme de cœur collé à leur place. Par exemple, s'il se trouve sur une couchette, on le colle sur la porte. Comme ça, le personnel du train repère tout de suite l'emplacement de ces passagers. »

Pour répondre aux situations d'urgence, la société du chemin de fer du Qinghai a signé des contrats avec des hôpitaux qui se trouvent à portée des stations entre Xining et Lhassa. En plus, des membres du personnel à bord ont suivi des formations pour faire face aux urgences médicales.

A propos du personnel du train, il semble qu'il souffre également du mal de l'altitude malgré les nombreux voyages qu'ils ont effectués.

Ils souffrent peut-être moins que les passagers qui montent pour la première fois au Tibet. Mais leur santé fait l'objet de l'attention de leur supérieur. Le vice-directeur du Bureau des chemins de fer de Beijing, Wang Changyuan nous a confié :

« Après cinq ans d'exploitation de la ligne, l'équipe Beijing-Lhasa s'est agrandie. Nous étions au début dix équipes et à présent 15. C'est surtout grâce à l'attention particulière que les supérieurs ont pour notre convoi. Donc maintenant trois équipes travaillent en alternance sur un train. »

D'ailleurs, les membres du convoi Beijing-Lhassa passent deux fois par an un examen médical. A partir de 2008, ils ont bénéficié chaque année d'un voyage curatif. Tout cela pour les rassurer et les encourager à poursuivre leur travail sur cette ligne particulière, qui est le « chemin de fer vers le ciel ».

le personnel du train contrôle la tension artérielle des passagers à risque

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