Portrait du « jeune seigneur Zhang » -- la vie à Paris de Zhang Jiawei, écrivain né dans les années 80

2018-01-12 11:10:15
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Portrait du « jeune seigneur Zhang » -- la vie à Paris de Zhang Jiawei, écrivain né dans les années 80

Portrait du « jeune seigneur Zhang » -- la vie à Paris de Zhang Jiawei, écrivain né dans les années 80

Zhang Jiawei, est à la fois beau, plein de talent, et d’une nature sans contrainte, d’où il tire le surnom de « jeune seigneur Zhang », qui dans l’antiquité chinoise qualifiait des jeunes hommes beaux et pleins de talent. Depuis très jeune, Zhang Jiawei nourrit une passion pour la lecture. Avant même d’entrer au lycée, il avait terminé « Les Quatre livres extraordinaires » de la littérature chinoise, quatre romans considérés comme étant les plus grandes œuvres de fiction de la Chine prémoderne et les plus influentes à connaître : « Les Trois Royaumes », « Au bord de l'eau », « La Pérégrination vers l'Ouest » et « Le Pavillon rouge » et 14 œuvres de Jin Yong. La vie errante des hommes de courage faisait rêver Zhang Jiawei, et au lycée, l’idée d’écrire quelque chose lui a traversé l’esprit. Très vite, ses talents ont été confirmés par des prix de littérature, et il a pu ainsi envisager de gagner sa vie en écrivant.

Portrait du « jeune seigneur Zhang » -- la vie à Paris de Zhang Jiawei, écrivain né dans les années 80

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A l’université, Zhang Jiawei a fait publier plusieurs romans, tout en devenant chroniqueur dans plusieurs domaines : volleyball, gastronomie, art, tourisme ainsi que d’autres domaines. Petit à petit, il s’est rendu compte qu’au lieu d’aller au travail, il pouvait écrire pour gagner sa vie.

Son style d’écriture, sa variété de connaissances lui a valu un grand nombre d’admirateurs, faisant de lui une célébrité sur les sites comme Zhihu, Douban, Tianya et Hupu.

Pourtant, à en croire Zhang Jiawei, il n’était pas très habile avec Internet. Au début, publier des articles sur ces sites n’était, pour lui et ses amis, qu’une façon de « s’amuser ». « Ces différents sites sont, pour moi, un endroit où je peux parfaire mes connaissances et où je peux exposer mes œuvres. L’essentiel pour moi, c’est d’écrire ! »

Portrait du « jeune seigneur Zhang » -- la vie à Paris de Zhang Jiawei, écrivain né dans les années 80

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Zhang Jiawei a appris auprès de son père que les romans de Jin Yong empruntaient des idées des œuvres d’Alexandre Dumas, par exemple «Les Trois Mousquetaires ». Le monde des trois mousquetaires et celui des maîtres de Kung Fu auxquels aspirent tous les garçons. Et de Jin Yong à Alexandre Dumas, la littérature française s’est ainsi introduite dans le monde de Zhang Jiawei, et beaucoup d’écrivains qu’il aime : Alexandre Dumas, Ernest Miller Hemingway, et Gabriel José de la Concordia García Márquez ont tous vécu à Paris. Une ville dans laquelle rêvait d’habiter Zhang Jiawei depuis son enfance.

En devenant freelancer, Zhang Jiawei a pu mettre de côté assez d’économies, et avec l’encourage de sa petite amie, en 2012, il a pu réaliser son rêve de venir à Paris, à 29 ans.

Portrait du « jeune seigneur Zhang » -- la vie à Paris de Zhang Jiawei, écrivain né dans les années 80

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Zhang Jiawei avoue que la discipline universitaire que son père avait choisie pour lui ne lui plaisait pas du tout. Voilà pourquoi une fois à Paris, il a décidé d’apprendre quelque chose qui lui plaisait vraiment !

Il a choisi des cours qui, aux yeux de certaines personnes ne sont pas très utiles, rentables, mais pour lui sont très amusants, comme le marché des arts classiques ou les aliments européens.

Actuellement, il profite du rythme et de l’ambiance de vie à Paris. «Ici, on peut mener une vie simple, tranquille. Même si Paris est l’une des villes les plus importantes du monde, le rythme de vie y est beaucoup moins rapide que dans mon pays. Et seuls les gens ayant vraiment vécu dans cette ville peuvent savoir combien Paris est un endroit idéal pour se balader ! » explique-t-il.

Vivre dans une ville comme Paris, pour un écrivain, c’est d’abord une source d’inspiration inépuisable. Sous la plume de Zhang Jiawei, sont nés « La légende de Claude Monet et de l’Impressionnisme », « L’histoire de l’alimentation française avant la naissance de la vraie cuisine française », et aussi son expérience effrayante au Stade de France lors de l’attaque terroriste de 2015.

A dessein ou par mégarde, il est devenu un lien entre les cultures chinoise et française, et permet à de nombreuses personnes de voir une France différente à travers ses yeux.

Portrait du « jeune seigneur Zhang » -- la vie à Paris de Zhang Jiawei, écrivain né dans les années 80

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En plus de l’écriture, ces dernières années, Zhang Jiawei a traduit un grand nombre d’œuvres, par exemple « Six chapitres d'une vie flottante » et le célèbre ouvrage britannique « Lady Chatterley et l'homme des bois » en chinois, qui lui a valu le titre de « traducteur ».

En 2018, Zhang Jiawei compte sortir la version en chinois de l’œuvre sur Paris « Paris est une fête » de l’un de ses écrivains préférés, Ernest Miller Hemingway, et lui-même compte également sortir quelques nouveaux livres.

Il souhaite présenter l’aspect le plus fabuleux de la France au public chinois mais aussi une vraie Chine aux Français. « Avec mon niveau de français actuel, c’est difficile pour moi d’écrire en français, mais pour présenter la Chine, je peux faire plein d’autres choses que d’écrire, surtout au contact des Français, je voudrais changer leur impression stéréotypée sur la Chine. », raconte-t-il.

Portrait du « jeune seigneur Zhang » -- la vie à Paris de Zhang Jiawei, écrivain né dans les années 80

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Même si Zhang Jiawei réside pour l’instant à Paris, il retourne plusieurs fois en Chine chaque année. Pour lui, pouvoir relier les cultures chinoise et française est une chance, d’autant qu’en tant que freelancer, il n’a pas besoin de se fixer à un endroit précis. Il souhaite d’ailleurs profiter de cet avantage pour aller plus loin, voir plus de monde. Pour le jeune seigneur Zhang, être heureux et libre, c’est ça le bonheur. 


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