Rokhaya NIANG : le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma

GUO Kai RCI 2018-06-06 10:15:16
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Rokhaya NIANG : le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma

Rokhaya NIANG : le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma

« Le cinéma c’est de la fiction mais qui s’inspire des faits réels existants ou ayant existé, le cinéma anticipe même parfois sur des choses qui ne sont pas prévues. » D’après Rokhaya NIANG, le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma.

Rokhaya NIANG : le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma

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Rokhaya NIANG est une célèbre actrice et comédienne sénégalaise née dans le chaleureux quartier dakaroise de front de terre. En 2003, elle était lauréate du prix de la meilleure actrice francophone à Namur et l’année suivante la meilleure actrice au festival du cinéma de Carthage. « En tant que femme sénégalaise, je suis fière d’appartenir à ce grand peuple, enraciné dans ses réalités culturelles et ouverte au monde de ce qu’il a de richesses dans sa diversité. »

 

Rokhaya NIANG : le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma

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L’amour pour le cinéma l’a mené au cinéma. En 1998, elle a vu sur une annonce qu’un réalisateur sénégalais du nom de Mansour Sora Wade cherchait un profil pour son long métrage « Le Prix du pardon » : une jeune fille de teint noir. En tout cas elle s’est présentée pour casting et parmi les 50 filles elle a été retenue. Et c’est parti comme cas ses premiers pas ! « Pour moi c’est un rêve qui s’est réalisé. Mais c’était pas facile au début…Autant j’étais joyeuse pour avoir été choisie, autant le premier jour du tournage j’éprouvais l’angoisse d’une débutante.» Elle se souvient encore les premières semaines. Heureusement, elle a commencé avec de grands comédiens professionnels. Ils l’ont aidé à libérer par leur conseil. 

Rokhaya NIANG : le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma

Rokhaya NIANG : le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma

 

Elle a pris son deuxième rôle de personnage principal dans « Madame Brouette » de Moussa Séne Absa . C ‘est l’histoire d’une femme divorcée vivant avec sa fille. Elle conduit une brouette dans les quartiers et les marchés de la ville pour vendre des condiments. Elle décide d’être autonome, de prendre en main son destin. Au cours de ses pérégrinations, elle rencontre un policier qu’elle croit être l’homme de sa vie, car celui-ci se présente sous le manteau d’ange. Mais les choses vont plutôt mal finir et l’entrainer dans un drame : elle tue son amant. « C’est un rôle que j’ai vraiment senti et pleinement vécu parce que les situations en scène dans ce film sont le lot quotidien de nombreuses femmes dans nos sociétés. » Pour ce rôle, elle a investi ses sentiments profonds.

Rokhaya NIANG : le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma

Rokhaya NIANG : le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma

 

Jusqu’à présent, Rokhaya a incarné plus de vingt rôles féminins dans les films, qui représentent la vie des milliers de femmes au quotidien, surtout les femmes africaines. « Les femmes africaines sont braves et se battent quotidiennement pour le devenir de leur famille malgré certaines difficultés, mais il ne faut pas penser que cette condition est celle de toutes les femmes. Il y’a eu des femmes qui n’ont jamais vécu ou connu de difficultés. » D’après Rokhaya,le cinéma c’est de la fiction mais qui s’inspire des faits réels existants ou ayant existé, le cinéma anticipe même parfois sur des choses qui ne sont pas prévues. Le cinéma aime la vie et les vivants aiment le cinéma.

 

Rokhaya aime bien des films chinois, surtout les films d’actions. « Peut-être c’est parce que je pratique des arts martiaux. » Elle a dit. Son film préféré est «le GAGNANT », une comédie réalisé par Sammo Hung (Hong Jinbao) en 1983. Son acteur chinois préféré est Jackie Chan. En tant qu’actrice, elle sait que le cinéma chinois n’est pas seulement les films d’action, mais aussi de belles productions sur l’histoire des dynasties chinoises ou la Chine moderne. Les festivals de film comme celui de Shanghai l’a aussi donné une impression profonde.

 

Elle souhaite que les peuples chinois intéressent aussi au cinéma africain. «Le cinéma africain est très riche de par ses productions, je pense que les Chinois doivent davantage venir en Afrique et chercher à faire connaissance avec ces films. » Elle a donné une longue liste de recommandations. « En Afrique de l’Ouest vous avez  des  films comme  Touki Bouki,  Hyènes, de Djibril Diop Mambety,  Le prix de pardon, de Mansour Sora Wade , Madame Brouette de Moussa Séne Absa , Guélewar, Ceedo et le mandat de Sembene Ousmane. Sans oublier d’autres réalisateurs de talents comme Abderahmane Sissako,  Alain Gomis, France ,Tey, Felicite. Fantamady (il pleut sur Conakry), Idrissa Ouedrago, yaaba  Souleymane Cissé. Yeelen  Les réalisateurs du Maghreb … »

 

D’ailleurs, elle a proposé d’un rapprochement d’échanges culturels entre la Chine et le Sénégal. Les séminaires de formation, des bourses d’études, le mettre sur pied un programme de festival de cinéma sino-sénégalais… le cinéma est un moyen de communication.

 

Quant à la production du cinéma au Sénégal, elle s’inquiète beaucoup. A cause du problème de financement, la production du cinéma sénégalais n’est pas en plein essor. Des salles de cinéma ont presque disparu pour laisser leur place à des Centres Commerciaux. Il faut aussi reconnaitre les efforts du gouvernement du Sénégal avec la mise en place du Fonds de Promotion à l’industrie cinématographique pour accompagner les réalisateurs et producteurs de cinéma sénégalais.

 

«Comme tout le monde j’ai mes moments d’émotion et de joie , de rares instants de colère, plutôt sympathique. Je ne suis pas violente comme pourrait le laisser croire les rôles que j’ai incarnés. Je vis en équilibre avec mes parents et mes amis qui me soutiennent et m’encouragent. » Rokhaya NIANG, elle se passionne toujours pour le cinéma… ce 7e art.


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