(Deux sessions) Le gouvernement chinois publie son programme d’action pour 2019 lors de l’ouverture de la session annuelle de l’APN

2019-03-05 17:31:43
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La 13e Assemblée populaire nationale (APN), l'organe législatif national de la Chine, a ouvert sa deuxième session le matin du 5 mars au Grand Palais du Peuple à Beijing, lors de laquelle le Premier ministre chinois Li Keqiang a présenté un rapport d’activité du gouvernement de l’année 2018, avant de dévoiler ce que sera la stratégie de gouvernance pour l’année 2019.

Dans un contexte interne et externe encore plus complexe et difficile, comment la Chine, en tant que deuxième grande économie mondiale, peut-elle maintenir la bonne santé de son économie? Dans la nouvelle phase de la politique de réforme et d’ouverture, comment promouvoir ces deux composantes, et comment réaliser le développement à travers les réformes ?

Durant l’année 2018, la Chine a été confrontée à une situation complexe et difficile tant à l’interne qu’à l’externe. Ce qui n’a pas empêché son gouvernement de réaliser de précieux résultats, à savoir: la réalisation des principaux objectifs de développement économique et social de l’année; le maintien du fonctionnement de l’économie dans une marge raisonnable; l’optimisation sans cesse de la structure économique; l’amélioration considérable de sa position dans le classement international de l’environnement des affaires ainsi que l’élargissement de son ouverture à extérieur à tous les niveaux.

Pourtant, le Premier ministre chinois Li Keqiang a avoué que le gouvernement est conscient des problèmes et des défis auxquels est confronté le développement de la Chine. Il a dit: «Prévoir les dangers assure la sécurité. La conjoncture tant nationale qu’internationale a fait basculer notre développement dans un environnement d’une grande dureté et complexité, marqué par une multiplication et une aggravation des risques et des défis, dont tous ne se laissent pas appréhender. Nous devons donc nous armer pour livrer une bataille plus difficile. Si l’on ne saurait minimiser les difficultés, il ne faut pas pour autant laisser affaiblir notre confiance, et encore moins notre ardeur au travail.Sans crainte face aux problèmes et défis, dignes de notre mission et pleins de dévouement, nous ferons tout ce que nous pouvons pour mener à bien notre travail et veillerons à ne jamais décevoir les attentes du peuple!»

En analysant les difficultés et les défis actuels, le ton du rapport d’activité du gouvernement de cette année est plus clair que jamais. Par rapport à l’analyse faite dans le rapport de l’année dernière, selon laquelle "les pressions à la baisse sur l’économie sont plus fortes dans certaines régions", cette année, il est indiqué sans ambiguïté que "les pressions à la baisse sur l’économie intérieure sont plus fortes". Cela montre que l’économie chinoise est confrontée à une situation qui ne plaide pas forcément en faveur de l’optimisme, par exemple, la hausse de la consommation s’est ralentie, les investissements productifs peine à hausser, et l’économie réelle se heurte à de nombreux écueils. Les difficultés que rencontrent les entreprises privées et les PEMIC pour obtenir des financements, notamment le coût trop élevé du crédit, demeurent. L’environnement des affaires ne répond pas encore aux attentes des acteurs du marché. Notre capacité en matière d’innovation autonome reste faible, nos technologies clés et technologies de base laissent toujours à désirer.

En parlant des exigences générales et de l’orientation politique du développement économique et social de la Chine de cette année, Il est indiqué dans ce rapport qu’il nous faut maintenir la nouvelle vision de développement, prendre pour fil conducteur la réforme structurelle du côté de l’offre, en plus, de nouvelles stratégies ont été dévoilées: accélérer l’édification d’un système économique moderne, redynamiser les acteurs microéconomiques etc. Et il est indiqué également dans le rapport qu’il nous faut stabiliser davantage la situation en ce qui concerne l’emploi, la finance, le commerce extérieur, les capitaux étrangers, les investissements et les anticipations, renforcer la confiance des acteurs du marché etc. Ces nouvelles stratégies répondent aux préoccupations actuelles des marchés et rendent les macro-politiques gouvernementales plus ciblées et réalistes.

Le Premier ministre Li Keqiang a déclaré: «Dans la situation actuelle où l’économie subit une pression à la baisse de plus en plus importante, il faut régler judicieusement les rapports entre l’Administration et le marché, et s’appuyer sur la réforme et l’ouverture pour stimuler la vitalité des entités du marché. Que le dynamisme des agents économiques se réveille, il sera possible de revigorer les forces endogènes de développement et de contrecarrer la tendance à la baisse de l’économie. Nous allons promouvoir avec énergie la réforme et l’ouverture, accélérer la mise en place d’un système de marché moderne unifié, ouvert et où règne une concurrence ordonnée, assouplir les conditions d’accès au marché, renforcer la supervision équitable, et nous efforcer de créer pour le commerce un cadre légal et internationalisé qui facilite les affaires, de manière à stimuler le dynamisme de toutes les catégories d’acteurs du marché.»

Ce rapport présente les principaux objectifs prévus pour le développement économique et social de la Chine cette année, à savoir une croissance du PIB de 6 à 6,5 %. Cela reflète une gouvernance plus souple et pragmatique du gouvernement chinois.

Selon le rapport, la Chine doit maîtriser correctement l’orientation macro-politique, poursuivre une politique budgétaire active et une politique monétaire saine, mettre en œuvre les politiques prioritaires en matière d’emploi, renforcer la coordination des politiques, veiller à ce que l’économie fonctionne dans une marge raisonnable et promouvoir un développement économique et social durable et sain.

Le Premier ministre Li Keqiang a déclaré: «La politique budgétaire de relance doit être menée de manière plus énergique et efficace. Cette année, nous prévoyons un taux de déficit de 2,8 %, soit un accroissement de 0,2 point de pourcentage par rapport au budget de 2018. L’augmentation appropriée du taux de déficit tient compte des facteurs réels comme les recettes et dépenses budgétaires et l’émission des obligations spéciales, et répond aussi au besoin de ménager une marge de manœuvre politique suffisante pour maîtriser les risques susceptibles de surgir dans les temps à venir. L’application de la politique monétaire prudente exigera de concilier adéquatement la rigueur et la souplesse. Il nous faut maintenir les liquidités à un niveau suffisamment élevé, atténuer les difficultés de financement de l’économie réelle et en particulier des entreprises privées et des PEMIC, et réduire, voire prévenir les risques du secteur financier. Cette année, pour la première fois, la politique de priorité à l’emploi a été érigée au niveau de la macro-politique, ce qui a pour objectif de persuader divers acteurs d’accorder une attention et un soutien plus grands à l’emploi. L’emploi est la base pour améliorer le bien-être du peuple, et la source de la richesse du peuple. Pourvu que la situation de l’emploi demeure stable et que le revenu de la population augmente, nous aurons une plus grande confiance dans notre marche en avant.»

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