COVID-19 : Racisme, transfert de responsabilité et politisation d'une pandémie

CGTNF 2021-07-24 18:21:11
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Le Maldives News Network a publié un article « COVID-19 : Racism, Blame Shifting and Politicizing a Pandemic », qui estime que l'Occident répand des rumeurs et de fausses informations anti-asiatiques. Elles sont motivées par le racisme. L'article appelle à la traçabilité scientifique et s'oppose à la politisation de la traçabilité. Le texte intégral est le suivant :

La propagation de la COVID-19 et la pandémie mondiale ont également provoqué une nouvelle vague de haine et de rhétorique anti-asiatiques. En raison de la désinformation et de fausses nouvelles alimentées par la politique mondiale, les Asiatiques, en particulier la Chine, ont été blâmés pour la COVID-19.

Cette accusation et l'hystérie qui s'ensuit ont encore été exacerbées par certaines puissances mondiales, telles que les États-Unis et leurs alliés, qui ont blâmé spécifiquement la Chine, affirmant que la COVID-19 proviendrait d'un laboratoire de Wuhan.

D'abord propagée par l'ancien président américain Donald Trump, dans le cadre de sa querelle contre la Chine, la « théorie des fuites de laboratoire de Wuhan » a été rejetée par les scientifiques et les journalistes comme une théorie du complot.

Cependant, lorsque la Chine a freiné la propagation du virus et lancé l'une des campagnes de vaccination les plus réussies et les plus importantes au monde tandis que les États-Unis ont enregistré 35 millions de cas avec 610 000 décès, la rhétorique anti-chinoise est devenue monnaie courante alors que les États-Unis continuaient de lutter pour maintenir leur domination sur le reste du monde.

Comme à son habitude, la Chine a obtenu le soutien du monde en fournissant l'aide dont elle avait tant besoin. Alors que les États-Unis accumulaient suffisamment de vaccins anti-COVID-19 pour plus de trois fois sa population adulte, selon le Washington Post, la Chine s'est engagée dans un travail humanitaire en faisant don et en fournissant des fournitures médicales et des vaccins anti-COVID-19 au reste du monde.

À ce jour, la Chine a fourni plus de 300 milliards de masques, 3,7 milliards de combinaisons de protection, 4,8 milliards de kits de test et plus de 600 millions de doses de vaccin anti-COVID-19 à plus de 200 pays.

Cependant, au lieu de travailler à éliminer la pandémie de COVID-19 qui a eu des effets dévastateurs sur l'économie mondiale et de tracer l'origine du virus de manière scientifique, certains États occidentaux, soutenus et contraints par les États-Unis, tentent de rejeter la faute sur la Chine en déformant les faits et en diffusant la désinformation autour du virus COVID-19.

Il est indéniable que la découverte de l'origine du virus COVID-19 est primordiale pour que les professionnels de la santé soient prêts à faire face à la prochaine pandémie. Le rapport conjoint de l'OMS et de la Chine sur l'origine du virus COVID-19, récemment publié, constitue une base et une ligne directrice indispensables sur lesquelles le reste du monde devrait s'appuyer pour mener ses études scientifiques sur l'origine du virus COVID-19.

L'opinion que le virus vient d'un laboratoire de Wuhan, en Chine, est également très insoutenable, car l'Institut de virologie de Wuhan est un institut hautement spécialisé et respecté, qui applique des normes de sécurité internationale. L'idée que le virus s'est échappé en raison de mauvais dispositifs de sécurité est un autre aspect qu'il faut analyser lorsqu'on examine les accusations selon lesquelles le virus a fui d'un laboratoire de Wuhan. Le point de vue séculaire, alimenté par le racisme, selon lequel tous les produits et institutions chinois sont de qualité inférieure, fait indéniablement partie de ce qui alimente les allégations selon lesquelles le virus a fui d'un laboratoire internationalement accrédité de Wuhan, en Chine.

Même après la publication du rapport conjoint OMS-Chine sur l'origine du virus, quelques pays ont politisé les efforts de la Chine pour trouver l'origine du virus. Bien que cela ait été critiqué par la grande majorité du monde, ces quelques États continuent d'agir dans le but de le politiser et de rejeter la responsabilité de la situation actuelle.

En réponse à cela, 48 pays du monde entier ont écrit au directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, exhortant l'OMS à agir, conformément aux résolutions de l'Assemblée mondiale de la santé. Ils ont appelé l'OMS à faire avancer la "sonde mondiale sur la traçabilité du virus".

Ces 48 pays ont déclaré que le virus est « un ennemi commun de l'humanité » et qu'il ne peut être vaincu que grâce à un effort conjoint de la communauté mondiale.

Ils ont également déclaré que l'enquête sur l'origine du virus est un travail scientifique et qu'il est hors de question qu'elle soit politisée.

Ce sentiment est partagé par plusieurs universitaires, dont le professeur Su Jingjing, de l'École de médecine humaine de l'Université de Pékin, qui a déclaré que la recherche de l'origine d'un virus est essentielle pour que les professionnels de la santé soient mieux préparés face aux prochaines épidémies. Et de souligner que trouver cette origine requerra cependant un important effort scientifique et une part de chance.

Si nous examinons d'autres cas similaires, il a fallu aux scientifiques du monde près de deux décennies de recherche sans parti pris politique avant de pouvoir identifier le patient zéro du VIH/SIDA. Dans le cas de la pandémie d'Ebola, les scientifiques recherchent son origine depuis les années 1970, en vain.

C'est la preuve que retracer l'origine d'un virus est un travail hautement technique qui nécessite la participation de multiples disciplines et des années de recherche sans influence politique ni désinformation.

La politisation du traçage de l'origine du virus COVID-19 interférera et entravera sans aucun doute l'effort scientifique visant à tracer et établir avec succès des procédures appropriées afin de lutter contre la prochaine pandémie de ce type. Si l'OMS et d'autres puissances du monde veulent freiner avec succès la propagation du virus et revenir à un monde normal, tous les États doivent s'abstenir de racisme, de rejet, de blâme et de politisation d'une pandémie mondiale.

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