« South China Morning Post » invite les Etats-Unis à s’inspirer de la Chine dans la réponse à l’épidémie du COVID-19

Les Etats-Unis doivent s’inspirer de la Chine dans la réponse à l’épidémie du COVID-19. Un appel du journal chinois « South China Morning Post » repris dans son article du 7 juillet.

Selon cet article, la Chine a essentiellement contrôlé l’épidémie à l’aide des mesures strictes, des méthodes de surveillance de haute technologie, en faisant preuve de fortes capacités en matière de dépistage. Alors que les Américains se ruent vers les bars et les plages, les Chinois respectent scrupuleusement la distanciation physique, même pendant les grandes fêtes. Par rapport aux Etats-Unis, la Chine est peut-être plus pauvre, moins développée, mais elle l’emporte par sa forte adaptabilité et la détermination de son peuple.

Sur le plan économique, les Etats-Unis résistent moins bien à l’épidémie, car au premier, ils n’ont qu’un taux d’épargne du ménage très bas. Ce qui n’est pas le cas en Chine. Les ménages chinois sont classés en tête à l’échelle mondiale en termes d’épargne, cela permet au gouvernement chinois d’avoir moins de pression pour assurer des moyens de subsistance des habitants.

Ensuite, la consommation est le principal moteur de l’économie américaine, qui en représente 2/3. Pourtant, la consommation américaine a déjà enregistré une baisse de 7,5% au premier trimestre 2020, occasionnée par l’épidémie, les litiges commerciaux avec la Chine, ainsi que l’augmentation des droits de douane imposés aux produits importés.

La consommation compte également pour la Chine, parce qu’elle contribue principalement à la reprise et la croissance de l’économie chinoise. Et stimuler cette croissance économique, en plus d’émettre des coupons d’achat, l’établissement d’un meilleur filet de sécurité sociale, surtout dans le secteur des soins médicaux s’avère une mesure efficace et capable de doper la consommation à long terme.

Grâce au commerce en ligne, en plein essor en Chine, les consommateurs chinois n’ont pas à sortir de chez eux pour s’approvisionner, car la Chine est déjà le plus grand marché de ce genre de commerce. Elle dispose également d’un nombre très important des commerçants en ligne et des livreurs, sans oublier le paiement mobile vulgarisé à l’échelle nationale.

La Chine est un pays où la fabrication représente près de 30% de son PIB. Elle est également munie d’une chaîne d'approvisionnement unique, large et flexible. Les usines sont capables de réajuster rapidement leur production en fonction du besoin national. Tous ces atouts permettent à la Chine d’être à l’abri des effets néfastes qui pourraient être dus au manque de transport et à la rupture du commerce à l’échelle internationale.

Troisièmement, en termes du système de production, les Etats-Unis sont parmi les meilleurs, la production et la circulation des aliments chez eux sont les plus efficaces au monde. Pourtant ce système centralisé et industrialisé manque de flexibilité. C’est toute la difficulté qu’a eue ce pays dans l’acheminement des aliments aux restaurants pendant cette période de l’épidémie. Mais il n’existe pas d’autre moyen simple de redistribuer les aliments à la famille. Les étagères des magasins sont vides, et les produits laitiers destinés à remplir les rayons finissent leur course dans les égouts. Gaspillage. Pendant ce temps, le prix du porc a galopé, mais celui du cochon a chuté.

Dans le contexte de l’épidémie, le système alimentaire chinois moins mécanisé fait preuve de souplesse. Sauf des chaînes de supermarchés, il existe de diverses épiceries et marchés traditionnels, ainsi que des commerçants en ligne, capables de répondre aux besoins des consommateurs chinois.

L’épidémie du COVID-19 a mis en lumière de nombreuses failles institutionnelles dans la société et l'économie américaines. C’est une économie avec de nombreux avantages, mais pas adaptée structurellement pour résister à des situations difficiles et imprévues. La pandémie du COVID-19 en est un bon exemple.