Des experts mexicains : « La gestion du COVID-19 en Chine est d’une expérience précieuse pour le monde »

2020-07-02 20:09:38
Share
Share this with Close
Messenger Messenger Pinterest LinkedIn WeChat

« La gestion exemplaire du COVID-19 par la Chine sert d’exemple dans plusieurs pays du monde », ont déclaré des experts mexicains en santé publique dans l’interview accordée à China Media Group. Ils veulent que les pays de l’Amérique latine s’en inspirent.

Les chiffres sur le COVID-19 en Amérique latine ne sont pas bons, en attestent les dernières statistiques de l'Université Johns Hopkins aux Etats-Unis. A 6 heures du 26 juin (heure de Beijing), selon cette université, le nombre de cas confirmés de COVID-19 dans cette partie du monde (Brésil, Pérou, Chili et Mexique) était autour de 1,8 million, soit le 1/5 des cas confirmés recensés au monde.  

Expliquant les raisons de la propagation du COVID-19 dans son pays, Carlos Pantoja, épidémiologiste de l’université national autonome du Mexique, s’est arrêté sur trois facteurs majeurs notamment l’obésité, le diabète et l'hypertension, des maladies qui touchent bon nombre de mexicains. La proportion de ces maladies au Mexique, a-t-il ajouté, est la plus élevée au monde. Ce qui favorise le risque élevé de morbidité chez les personnes atteintes du COVID-19. A cela s’ajoute la fragilité du système de santé publique, pas en mesure de répondre à une crise sanitaire de cette ampleur.

« Beaucoup de pays d’Amérique latine sont partagés entre donner priorité à la lutte contre l’épidémie ou à la reprise de l’économie », a indiqué Gustavo Leal, chercheur et expert en santé publique de l’université métropolitaine autonome du Mexique. Cette hésitation, a-t-il poursuivi, a, dans une certaine mesure, conduit à la propagation de l’épidémie.

Pour ces experts mexicains en santé publique, les mesures de prévention et de contrôle décisives et drastiques appliquées par la Chine ont effectivement endigué la transmission de l’épidémie. Les expériences chinoises servent des références à leur pays et au reste du monde.

Carlos Pantoja a souligné que les mesures de confinement, mises en place dans la ville de Wuhan, ne consistaient pas seulement à réduire le nombre de cas confirmés, mais ont surtout eu le mérite de bien contrôler des personnes asymptomatiques et toutes les autres personnes qui étaient contaminées. « La Chine n’a redémarré son écononomie qu’au moment où il ne restait que très peu de cas importés », a estimé cet épidémiologique mexicain, visiblement indigné de voir certains pays reprendre la production, alors qu’il existe encore des milliers de cas confirmés, et que la situation apparaît même pire qu’au début des semaines qui ont suivi l’épidémie. 

Pour sa part, Gustavo Leal a affirmé que la Chine avait bien fait d’être rigoureuse et sérieuse dans sa gestion de l’épidémie. « Il suffit de voir comment la Chine a réagi avec rapidité le début de la nouvelle vague de l’épidémie à Beijing », a-t-il félicité.

Partager

Articles les plus lus