Avocats de Meng Wanzhou: HSBC a aidé à fournir de fausses preuves contre Meng

RCI 2020-06-16 15:16:44
Share
Share this with Close
Messenger Messenger Pinterest LinkedIn WeChat

Lors d’une audience d’extradition organisée le 15 juin à la Cour suprême de la Colombie-Britannique, au Canada, les avocats de Mme Meng ont, dans une note remise aux juges, révélé que la banque HSBC avait intentionnellement aidé les États-Unis à fournir de fausses preuves contre leur cliente.

Meng Wanzhou, CFO du géant chinois Huawei se trouve actuellement arrêtée au Canada et fait l’objet d’un jugement pour son éventuelle extradition aux Etats-Unis.

Mme Meng est accusée par la justice américaine d'avoir menti à un haut dirigeant de la HSBC à Hong Kong en août 2013 au sujet des relations entre Huawei et Skycom, une entreprise qui, selon le bureau du procureur général des États-Unis, viole les sanctions économiques américaines imposées à l'Iran. Ce que démentent ses avocats.

Cependant, démontre le conseil de Mme Meng, la partie américaine a omis des informations importantes dans le résumé de ces éléments de preuve, et a même tenté de désorienter délibérément les enquêtes.

Les avocats de Mme Meng affirment dans la note qu’il est invraisemblable que de hauts dirigeants de la HSBC n’aient pas été au courant des relations entre Huawei et Skycom, d’autant plus que HSBC a accepté, en 2012, de payer une amende de plus de 1,9 milliard de dollars américains pour le compte du département du Trésor des Etats-Unis pour avoir contourné les sanctions contre l’Iran. Ce versement a été effectué dans le cadre d’un accord de réparation.

La Cour fédérale canadienne a récemment rendu public une note enregistrée le 1er décembre 2018 par l'agence canadienne de renseignement CSIS, selon laquelle le FBI avait informé le service canadien du renseignement de son plan de mettre la main sur Meng Wanzhou à l'aéroport international de Vancouver. Le FBI ne participera pas à l'action afin qu'il ne soit pas retracé aux États-Unis, selon le document.

En plus, le procureur général canadien savait très bien que la détention de Meng Wanzhou à l’aéroport de Vancouver serait une violation des droits fondamentaux de Meng Wanzhou en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, mais il a ordonné quand même les agents des services frontaliers à collecter, de manière indue, des informations dans ses appareils électroniques, en attendant qu’elle soit informée formellement de son arrestation quelques heures plus tard.

Les avocats de Meng Wanzhou tentent actuellement de clore l'extradition en raison de fausses allégations factuelles et des omissions dans le dossier.

Partager

Articles les plus lus