L'armée syrienne pénètre dans le bastion kurde clé de Manbij

xinhua 2019-10-15 09:02:25
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L'armée syrienne est entrée lundi dans la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie, pour la première fois depuis sa perte en 2012, dans le cadre d'un accord conclu avec les forces kurdes contrôlant la ville visant à éviter un assaut turc dans le secteur.
Selon l'agence de presse d'État SANA, les forces syriennes sont entrées lundi à Manbij, dans la province d'Alep, un jour après que l'armée syrienne a annoncé qu'elle se dirigeait vers la région du nord pour contrer un assaut militaire turc visant des zones sous contrôle kurde.
Mercredi dernier, la Turquie et des groupes rebelles locaux ont lancé un assaut destiné à éliminer les forces kurdes dans le nord de la Syrie afin de mettre fin à ce que la Turquie perçoit comme une menace de groupes "terroristes et séparatistes" à sa frontière sud et d'imposer une zone de sécurité destinée à accueillir des millions de réfugiés Syriens.
L'administration autonome kurde du nord et de l'est de la Syrie, connue sous le nom de Rojava, a déclaré dimanche qu'elle était parvenue à un accord avec le gouvernement syrien pour s'opposer à l'assaut turc en cours.
SANA a indiqué lundi que l'armée syrienne était entrée dans plusieurs zones contrôlées par les Kurdes dans la province de Raqqa, dans le nord de la Syrie, ainsi que dans la province de Hasakah, dans le nord-est du pays.
Manbij aurait été la prochaine cible de la Turquie dans le cadre de l'opération en cours dans le nord de la Syrie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré lundi que la Turquie voulait chasser les combattants kurdes de Manbij, ajoutant cependant que "la Turquie n'entrera pas à Manbij si elle est vidée" des Unités de protection du peuple, considérées par la Turquie comme des terroristes.
Tout au long de la guerre en Syrie, Manbij a d'abord été capturé par les rebelles en 2012, puis envahi par l'État islamique en 2014 et finalement capturé par les Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes en 2016.
L'année dernière, les États-Unis, qui soutiennent les combattants kurdes, et la Turquie sont convenus d'un plan visant à vider la zone des combattants des Unités de protection du peuple dans un délai de 90 jours, ce qui d'après Ankara n'a pas eu lieu.
En prévision de l'opération turque en cours, le président américain Donald Trump a décidé de retirer ses forces de deux postes dans la région. Dimanche, Washington a annoncé qu'il retirerait les 1 000 militaires restants du nord de la Syrie.

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