Londres propose une restitution conditionnelle du pétrolier iranien arraisonné (SYNTHESE)

2019-07-14 18:37:58
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Le pétrolier iranien arraisonné la semaine dernière au large de Gibraltar pourra repartir à condition que l'Iran apporte des garanties sur sa destination, a déclaré samedi le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt, alors que Téhéran insiste sur son droit à exporter son pétrole en toutes circonstances.
Le chef de la diplomatie britannique s'exprimait à l'issue d'un entretien téléphonique samedi avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, consacré au pétrolier Grace 1, soupçonné de faire route vers la Syrie.
"Je lui ai redit que notre préoccupation était la destination et non l'origine du pétrole à bord du Grace 1 et que le Royaume-Uni faciliterait sa restitution si nous avons des garanties qu'il ne se rendra pas en Syrie", a tweeté M. Hunt.
Selon l'agence de presse semi-officielle Mehr, M. Zarif a déclaré à M. Hunt que son pays continuerait d'exporter son pétrole en toutes circonstances et a exhorté les autorités britanniques à mettre fin immédiatement à la saisie du navire.
Le 4 juillet, la Royal Navy et les autorités de Gibraltar ont arraisonné jeudi ce pétrolier qui se dirigeait apparemment vers la Syrie "en violation des sanctions imposées par l'Union européenne".
Le 9 juillet, le général Mohammad Hossein Baqeri, chef d'état-major des forces armées iraniennes, a déclaré que son pays réagirait en temps et en lieu voulus à cette saisie.
Deux jours plus tard, le ministère britannique de la Défense affirmait que des navires iraniens avaient tenté la veille au soir d'empêcher le passage d'un pétrolier britannique dans le détroit d'Ormuz, avant d'être chassés de la zone par un bâtiment de la Royal Navy.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont nié avoir voulu bloqué ce pétrolier, affirmant qu'il "n'y a eu aucune confrontation avec des navires étrangers, y compris britanniques".
Les quatre membres d'équipage du Grace 1 ont été libérés sous caution vendredi, mais sans charge retenue contre eux, a annoncé la police de Gibraltar en précisant que "l'enquête est toujours en cours et le Grace 1 reste immobilisé".
Le ministère iranien des Affaires étrangères a alors de nouveau exhorté Londres à libérer "rapidement" son pétrolier, estimant que "les affirmations britanniques concernant le pétrolier sont juridiquement nulles".

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