Les règles multilatérales sont l'expression de la souveraineté, selon le chef de l'OMC

Les règles multilatérales communes ne constituent pas une violation de la souveraineté, "elles en sont l'expression", a déclaré vendredi Roberto Azevedo, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
　 S'adressant à une réunion extraordinaire du Conseil général de l'OMC, M. Azevedo a indiqué qu'à un "moment crucial", le système multilatéral est confronté à "d'énormes défis".
　 Le Conseil général est l'organe de décision le plus élevé de l'OMC. Il se réunit régulièrement pour remplir les fonctions de l'organisation.
　 Le chef de l'OMC a souligné qu'il est important pour tous d'avoir des règles et des engagements communs en matière de commerce mondial, car cela assure la stabilité et la prévisibilité, empêche une course vers le bas et procure des avantages économiques considérables.
　 "Les règles communes ne sont pas une violation de la souveraineté, elles en sont l'expression", a indiqué M. Azevedo, ajoutant que "ce sont des engagements que les gouvernements négocient les uns avec les autres et prennent librement, sur la base d'intérêts partagés. Et ils (les gouvernements) prennent ces engagements parce que ce n'est pas un jeu à somme nulle."　
　 Cependant, il a souligné que la crédibilité des règles dépend de leur caractère exécutoire, de leur transparence et de leur caractère inclusif, ainsi que de leur capacité à évoluer avec le temps.
　 Il a réaffirmé que les règles multilatérales ne peuvent pas être "fossilisées", mais qu'elles doivent être adaptées aux changements.
　 Tout en admettant les défis auxquels sont confrontées les règles commerciales multilatérales, il a réitéré que "nous devons trouver des moyens d'avancer, d'être flexibles et novateurs, d'obtenir des résultats ambitieux, tout en tenant compte des sensibilités et en n'imposant rien à personne".