Une sculpture commémorant le centenaire du Mouvement Travail-Etudes chinois en France a été dressée à Montargis

La cérémonie d’installation de la sculpture "Monument du Centenaire" commémorant les 100 ans du Mouvement Travail-Etudes chinois en France a eu lieu le 4 mai à Montargis, une ville située au centre de la France. L’ambassadeur de Chine en France M. Zhai Jun, le député de l’Assemblée nationale française M. Buon Tan ainsi que plus de 200 personnalités, amies de la Chine et de la France, ont participé à cette cérémonie. Plus de détails dans ce reportage de notre correspondant en France sur place à Montargis.

Une sculpture commémorant le centenaire du Mouvement Travail-Etudes chinois en France a été dressée à Montargis

C’était en 1919 que les 89 jeunes étudiants chinois sont montés à bord d'un paquebot à Shanghai à destination de la France. Ce voyage a ainsi marqué le début du Mouvement Travail-Etudes chinois en France, un programme qui aura profondément influencé le futur. A cette époque, les étudiants chinois en France résidaient principalement à Montargis. Ainsi pour commémorer ce mouvement, une sculpture dénommée "Monument du Centenaire" a été installée le samedi après-midi 4 mai sur la place Deng Xiaoping devant la gare de Montargis.

Le monument a été conçu et réalisé par Wu Weishan, grand sculpteur et directeur du Musée national des Beaux-Arts de Chine. Il incarne l'esprit des jeunes chinois qui se sont rendus en France pour raisons d’études, il y a de cela un siècle, avec le rêve d'aider au relèvement de leur pays. M. Wu a expliqué les détails de son œuvre:“ A l’époque, les anciens étudiants chinois en France étaient comme des morceaux de pierre angulaire qui constituaient le bâtiment de l’esprit pour le meilleur du monde. Donc vous voyez la présentation des morceaux de pierre sur la sculpture. Les images de personnages sur la sculpture représentent nos innombrables prédécesseurs, c’est une incarnation de leurs esprits. On dit qu’une sculpture doit avoir son âme, celle-là traduite bien l’âme de l’amitié sino-française et la communauté de destin pour l’humanité.”

Dix ans après cet évènement de 1919, l’on comptait déjà jusqu’à plus de 4000 jeunes chinois qui prenaient la direction de la France pour apprendre les technologies et les pensées avancés afin de sauver la nation en danger. Selon M. Buon Tan, député de l’Assemblée nationale française, cette histoire fait déjà partie de la grande amitié entre la Chine et la France.

Une sculpture commémorant le centenaire du Mouvement Travail-Etudes chinois en France a été dressée à Montargis

Dans son allocution à l’occasion de l’installation de la sculpture, le 4 mai, date de la Fête de la Jeunesse chinoise, l’ambassadeur de Chine en France M. Zhai Jun a révélé que le Mouvement Travail-Etudes chinois en France était non seulement un trésor précieux dans les relations sino-françaises, mais aussi un «monument du centenaire» pour le peuple chinois ainsi qu’une magistrale pratique de l’esprit du Mouvement du 4 Mai en Chine. S’adressant aux jeunes, il a indiqué notamment:“Aujourd’hui marque le centenaire du Mouvement du 4 Mai 1919, c’est la Fête de la Jeunesse en Chine. Les jeunes d’aujourd’hui sont heureux. Vous vivez dans une période de paix et de prospérité. La Chine est en train d’avancer vers la réalisation de ses objectifs des ‘deux centenaires’ pour la mise en œuvre d’un grand Etat socialiste moderne. J’espère que vous ferez rayonner l’esprit national chinois, fournir des efforts inlassables pour se perfectionner tout en restant fidèle à sa résolution initiale, afin de contribuer à la réalisation du rêve chinois pour le grand renouveau de la nation chinoise et à l’édification d’un monde ouvert, harmonieux et progressif.”

Mademoiselle Nie, étudiante chinoise en Droit à l’Université Paris II, rappelle que c’est grâce à l’aspiration de l’esprit du Mouvement Travail-Etudes, qu’elle a choisi la France pour poursuivre ses études. “Les anciens dirigeants chinois Deng Xiaoping et Zhou Enlai ont tous fait leurs études en France. J’ai fait d’eux mes idoles, c’est pourquoi j’ai, à mon tour, décidé de venir en France. A l’époque, les conditions n’étaient pas aussi bonnes qu’aujourd’hui. Ceux qui nous ont précédés étaient par exemple obligés de travailler pour supporter leurs études. Je pense que nous devons bien profiter des opportunités et de bonnes conditions qui s’offrent devant nous aujourd’hui afin de réaliser ce dont on a besoin. Par exemple, faire connaître la Chine au monde.»