Les chefs d'entreprise d'Afrique de l'Est demandent une mise en œuvre rapide de la ZLEC

2019-04-27 09:37:45
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Les chefs d'entreprise d'Afrique de l'Est, réunis vendredi sous l'égide de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) pour discuter des avantages potentiels pour le secteur privé de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) ont demandé des efforts concertés pour accélérer la mise en œuvre du pacte de libre-échange continental.

  "La ZLEC n'est pas simplement un accord de libre-échange. Il s'agit d'établir un marché continental unifié avec 1,2 milliard de clients potentiels et où le secteur privé est un moteur majeur pour y arriver", ont souligné les dirigeants du secteur privé après la réunion.

  La CEA, qui a souligné vendredi les "importants gains potentiels" du pacte de libre-échange, estime que, une fois la ZLEC opérationnelle, il y aura une augmentation d'environ 1 milliard de dollars des exportations des pays d'Afrique de l'Est, près d'1,9 million de nouveaux emplois dans la région et que le niveau du commerce intra-africain devrait croître d'environ 52% d'ici 2020.

  La ZLEC, qui a été lancée à Kigali, la capitale du Rwanda, en mars 2018, a principalement pour ambition de créer un continent exempt de droits de douane, capable de développer les entreprises locales, de stimuler le commerce intra-africain, de favoriser l'industrialisation et de créer plus d'emplois.

  Notant que les économies africaines ont un PIB collectif de 2 500 milliards de dollars qui fait du continent la 8e économie mondiale, les acteurs économiques de l'Afrique de l'Est ont également souligné que la ZLEC "rendrait le continent beaucoup plus attrayant pour les investissements de l'extérieur du continent".

  "Cela devrait encourager les hommes d'affaires à tirer parti de la ZLEC et à faire les investissements nécessaires pour soutenir la croissance économique et créer des emplois", a déclaré Andrew Mould, directeur du bureau régional de la CEA pour l'Afrique de l'Est.

  Le président du Conseil des entreprises d'Afrique de l'Est, Nick Nesbitt, a également souligné qu'il importait que le continent ait une vision claire pour mettre fin à la fragmentation du marché intérieur.

  La ZLEC a jusqu'à présent été ratifiée par 22 pays africains, mais à ce jour, seuls 19 des 55 membres de l'Union africaine ont déposé leurs instruments de ratification, il faut encore 3 autres dépôts pour que le pacte entre en vigueur.

  Les dépôts de la Sierra Leone, du Zimbabwe et de la Gambie sont attendus après la récente ratification de l'accord par leurs parlements respectifs. La ZLEC entrera en vigueur un mois après la réception du 22e instrument de ratification, qui constitue le seuil minimum nécessaire pour approuver l'accord en vigueur.

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