La Zone de libre-échange continentale africaine, un espoir encore en devenir, selon des élus

xinhua 2018-11-09 21:55:16
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 Plusieurs observateurs ont profité de la 3e Semaine africaine organisée depuis lundi au Parlement européen à Bruxelles pour souligner les nombreux avantages liés à la mise en oeuvre de la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECA), mais aussi ses points d'ombre.
  Adoptée le 21 mars dernier au sommet de l'Union africaine à Kigali (Rwanda), ce vaste espace vise à accroître le commerce intra-africain, dont le taux actuel très faible est de 16%. Ceci aurait un impact positif sur la création d'emplois, favoriserait l'industrialisation et agirait sur l'éradication de la pauvreté en Afrique.
  Un autre aspect important de la ZLECA serait la levée progressive de certaines barrières tarifaires. En effet, les entreprises africaines sont confrontées à des droits de douane plus élevés lorsqu'elles exportent en Afrique plutôt qu'en dehors du continent. La libre circulation des marchandises et la lutte contre l'évasion fiscale qui a plombé depuis de longues années le commerce intra-africain renforceraient ce dernier. 
  Ce marché concerne aujourd'hui 1,2 milliard de personnes dans les pays de l'Union Africaine, un vrai potentiel pour l'émergence du continent. Les défis pour garantir son succès sont énormes en terme d'infrastructures, de compétitivité des entreprises, d'harmonisation douanière, de contrôles aux frontières, de normes phytosanitaires, a relevé la parlementaire sud-africaine Joan Fubbs, présidente de la commission du Commerce et de l'Industrie à l'Assemblée nationale.
  L'Union européenne, via des partenariats économiques, aurait de ce fait un rôle important à jouer pour fournir à l'Afrique des machines, une industrie de production et de transformation. L'accord sur la ZLECA prendrait en compte les économies les plus faibles, a noté Mme Fubbs, ses objectifs permettant une complémentarité entre pays membres. 
  Un des noeuds de cet accord et qui fait l'objet de négociations est comment compenser les pertes de rentrées fiscales dues à la levée des barrières tarifaires. Pour l'eurodéputée socialiste Maria Arena, animatrice des échanges, une mesure d'accompagnement serait de créer un fonds de solidarité interne pour les pays qui perdraient de telles rentrées fiscales.
  Huit mois après son lancement, seuls huit pays ont signé et ratifié la ZLECA. Il faudrait attendre un total de 15 pays pour son entrée en vigueur effective. D'ores et déjà, on peut dire que ce projet de l'UA constitue une avancée pour dynamiser le développement socio-économique de l'Afrique. 

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