La défense et le Bréxit au menu d’un sommet de l’UE

RCI 2017-12-15 18:49:47
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La défense et le Bréxit au menu d’un sommet de l’UE

Les dirigeants de l'UE se réunissent jeudi à Bruxelles pour deux jours de sommet, notamment en vue de clore la première phase de négociation du Brexit. Les Européens débattront également pendant ces deux jours d’autres défis qui les attendent, en premier lieu la migration, mais aussi la défense ou la réforme de la zone euro.

Au cours de la réunion du premier jour, les dirigeants des pays membres de l’UE ont proposés des discussions sur la coopération structurée permanente (CPS) concernant la défense et la coopération  entre l’UE et l’OTAN. Lors d’une cérémonie qui marquait le lancement du CPS, Donald Tusk, président du Conseil européen, a indiqué que depuis plus d’un demi-siècle l’UE avait l’ambition de forger une communauté de défense commune, mais elle manquait toujours  de solidarité et de courage nécessaire à sa mise en œuvre. Aujourd’hui, ce rêve s’est finalement réalisé.

« Depuis des années, l’un des arguments le plus fort allant contre la coopération structurée permanente était de craindre qu’il allait affaiblir l’Otan. Mais au contraire, une puissante défense Européenne va évidemment renforcer l’Otan. »

D’après le Traité de Lisbonne signé en 2007, à la fin de 2017 les pays membres de l’UE qui ont la volonté lanceront la coopération structurée permanente concernant la défense via des négociations. Après six mois de préparatifs, la conférence des ministres des Affaires étrangères de l’UE a ratifié le 11 décembre dernier le lancement du CPS. A part le Royaume Uni, le Danemark et le Malte, tout le reste des 25 pays membres y participent et ont proposé 17 premiers projets en coopération de défense à lancer dans le cadre du CPS. Riho Terras, commandement de l’Armée de la défense de l’Estonie qui assume actuellement la présidence de l’UE, analyse l’importance de la coopération structurée permanente du point de vue militaire :

« D’abord, il s’agit d’une plateforme de coopération tolérante et ambitieuse qui montre la volonté des 25 membres à renforcer l’Europe  sur le plan militaire. Pour les citoyens de l’UE, elle signifie plus de sécurité. Deuxièmement, ce projet collectif pratique est significatif, les premiers 17 projets à lancer visent à renforcer l’aptitude au combat de l’Union européenne. Troisièmement, le mécanisme CPS va consolider le rôle de pilier de l’Otan au sein de l’Europe. »

La discussion consacrée au Brexit, prévue vendredi, doit permettre à l'UE de faire sauter un premier verrou avant la fin de l'année en s'accordant sur les progrès réalisés lors de la première phase de négociation, consacrée aux modalités du divorce avec le Royaume-Uni. Il faudra aussi ouvrir des discussions afin de poser les premiers jalons de la négociation sur la future relation entre les deux parties, notamment en ce qui concerne les liens commerciaux. Theresa May, Première ministre britannique, a fait savoir sa position le 14 décembre avant son entrée à la tenue du sommet :

« Le Bréxit est au sujet de nos discussions. Nous allons discuter d’un futur partenariat ambitieux, profond et particulier avec l’Union européenne, c’est vraiment ce que j’espère. Concernant la sécurité, je suis claire que bien que le peuple britannique décide de quitter l’UE, cela ne signifie pas qu’on abandonne les responsabilités en termes de sécurité. »

Au moment où on est assez optimiste à la négociation du Bréxit, la chambre britannique des députés une résolution qui demande une ratification par le parlement britannique sur tous les futurs accords convenus entre le Royaume Uni et l’UE sur le Bréxit. Selon les médias britanniques, cela constitue la première « défaite » du gouvernement dirigé par Theresa May au parlement sur le Bréxit. Répondant aux médias, Theresa May a réaffirmé sa conviction :

« Je suis déçue à propos de cet amendement, mais en réalité le projet de loi du Bréxit se déroule normalement à la chambre des députés et nous sommes en train de promouvoir le processus du Bréxit. »

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