Jingdezhen, ville d'espoirs pour les nouvelles générations

cri 2017-09-04 10:39:54
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Fidèle Monbouli, journaliste de la Radio diffusion congolaise au parc céramique Taoxichuan de Jingdezhen

Par Fidèle Monbouli, journaliste de la Radio diffusion congolaise

Situé au sud de la Chine, dans la province du Jiangxi, à deux heures de vol d'oiseau de Beijing, Jingdezhen est en train de reprendre ses lettres de noblesse, à travers le parc céramique Taoxichuan.

Développé et géré par Jingdezhen Ceramic Culture Tourism Groupe, le parc céramique Taoxichuan occupe une espace d'un kilomètre carré, dans l'est de la ville, plus précisément sur le site des deux anciennes fabriques céramiques, celle de Yuzhou et de Weimin. A la faveur de la réforme et de l'ouverture en 1978 en Chine, nombre d'ateliers privés ont été créés et sont devenus concurrents des fabriques publiques, ayant entraîné des pertes de commandes internationales et nationales, avec pour conséquence inévitable la faillite des entreprises publiques. Après 25 ans d'inactivité, c'est en 2015 où la réhabilitation a commencé.

Avec un musée qui met en valeur les fours anciens de l'Usine Yuzhou et les archives de l'ensemble des usines publiques de l'époque, le parc céramique Taoxichuan accueille tous les jours plus de 10 000 visiteurs depuis son ouverture en octobre 2016, devenant un grand lieu d'attraction pour les artistes plasticiens, étudiants et touristes de toute origine, y compris ceux de l'Afrique, dont deux étudiants du Congo Kinshasa, l'un étant retourné dans son pays après avoir obtenu un diplôme universitaire de l'art céramique à Jingdezhen. Des boutiques, des restaurants, des salons de thés, un somptueux hôtel, des stands de vente d'objets céramiques accueillent tous les week-ends des milliers de personnes dans ce parc, dont l'entrée est gratuite.

3 500 emplois ont été créés, et à lui seul Jingdezhen Ceramic Culture Tourism Groupe engage 800 employés. Une possibilité est donnée aux jeunes céramistes de bénéficier pendant trois mois d'un stand dans le hall d'exposition, priorité aux artistes venus d'ailleurs. Le studio international du parc a déjà accueilli des artistes américains (dont l'un assume le rôle du directeur artistique du studio), coréens, italiens, vietnamiens etc. Un échange culturel s'impose. L'invitation est donc faite aux artistes de venir à Jingdezhen réaliser leur projet culturel, car la porcelaine et les ingrédients y sont de très bonne qualité et que la technique de fabrication très différente.

Aujourd'hui on assiste à un développement fulgurant et tous azimuts en Chine, un développement qui ne laisse de côté aucun secteur de la vie, un développement équilibré, dirait-on, grâce au génie conservateur et à l'esprit créatif du peuple chinois. Pour se développer, la Chine n'a pas renié sa tradition, tourné le dos au passé, coupé le pont entre l'héritage et la modernisation, à la différence de certains pays en voie de développement qui font le contraire, pour prétendre aller au développement. Toute nouvelle expérience s'appuie sur l'ancienne, pas de présent sans passé, pas de futur sans présent. Voilà une production céramique millénaire, qui continue à faire de Jingdezhen la capitale de la porcelaine dans le monde.

En rappel, la Chine, nom du pays signifie "porcelaine" en anglais (China). Le mot Kaolin vient du nom de la montagne et du village appelé "Kaolin" où l'on trouve cette argile.

La nouvelle image des anciens bâtiments de l'usine Yuzhou

Des coupons utilisés comme argent à l'époque de l'usine publique des années 50 aux 80 du siècle dernier

Ane Cecilia Hillar de Faenza de l'Italie, artiste invitée par le studio international de Taoxichuan

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