Reportage sur les droits de l'homme 2017 -Le district de Longsheng compte sur le tourisme pour faire prospérer les villageois

cri 2017-07-07 09:37:30
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Le district autonome Zhuang de diverses minorités ethniques se trouve dans le nord de la Région autonome Zhuang du Guangxi. C'est là que vivent plusieurs minorités comme les Yao, les Zhuang, les Dong, les Miao, les Han etc.

Ici, auparavant, il n'y avait pas d'eau, pas d'électricité, ni de route. On devait en général marcher à pied. C'est l'un des plus célèbres districts pauvres.

Maintenant, en se reposant sur le tourisme, le district autonome Zhuang se développe selon trois axes : l'écologie, le tourisme, l'aide aux déshérités. Cela a amené les habitants à se nourrir du tourisme et de l'écologie, à emprunter une voie d'enrichissement leur permettant de se débarrasser de la pauvreté. Un récit de notre correspondante Liu Xinyue.

Une fois sur le site des champs en terrasse de Longji, situé dans le district autonome Zhuang, les touristes passent d'abord par des maisons sur pilotis, construites en bois, en bambou et en chaume. Ces maisons sont habitées par l'ethnie minoritaire Huangluo. De loin, des chants de femmes de l'ethnie minoritaire Yao se font entendre.

Après l'aménagement de Longji en site touristique, le village de l'ethnie Huangluo est devenu un haut lieu touristique montrant les cultures et traditions propres à l'ethnie Hongyao. Des femmes, accueillent tous les jours en chantant et dansant, des touristes venant de tous les coins.

Pang Yujiao est l'une des femmes de l'ethnie Hongyao. Elle a confié à notre correspondante que leur danse est inspirée de leur vie quotidienne. Les sœurs et cadettes rassemblé pourront interpréter, après une simple répétition, des danses montrant les coutumes de leur ethnie.

« Auparavant on vivait de l'agriculture. Quand la météo était mauvaise, notre revenu annuel été impacté. Avant l'exploitation du tourisme, notre revenu n'était pas stable. Maintenant, tout a changé. Notre niveau de vie s'améliore, notamment le logement et la situation sanitaire. Notre revenu annuel atteint 40 ou 50 000 yuans. Certaines femmes touchent encore plus. »

Mais avant que le tourisme soit développé, les paysans étaient particulièrement pauvres. Le village de Dazhai était célèbre pour sa pauvreté. Pan Baoyu, secrétaire général du parti communiste chinois, évoque la tristesse de la vie avant l'aide aux déshérités. On l'écoute :

« Avant 2000, on était particulièrement pauvre. En 1999, on a eu l'électricité. En 2003, l'accès a été fait. A l'époque, sans le tourisme, on ne pouvait se nourrir ni d'huile ni de sel. Auparavant, l'aide aux déshérités reposait notamment sur des dons d'argent et de matériaux. J'avais demandé à l'ancien secrétaire général du parti de me donner un pantalon. J'en ai eu un qui est très long et très large. J'ai coupé le bas du pantalon pour le recoudre après. En 1999, lorsque j'ai travaillé à Beijing comme ouvrier, je portais toujours ce pantalon. »

En 2003, en tant que district important nous avons pu recevoir l'aide aux déshérités et des moyens d'exploitation appropriés, le district de Longsheng a décidé de trouver une voie tournée sur le tourisme écologique pour se débarrasser de la pauvreté.

Cette voie de développement est basée sur trois piliers à savoir l'écologie, le tourisme et l'aide aux déshérités. Ce qui a permis à tout le district de jouir de gigantesques dividendes économiques. On écoute Zhu Feng, directeur chargé de la stipulation des politiques et des réglementations de la Commission du développement du tourisme au Guangxi. On l'écoute :

« Avec les visites des champs en terrasse, le tourisme rural ou tourisme vert, l'exploitation des produits touristiques, la construction d'infrastructures touristiques, le transfère de main-d'œuvre des familles rurales vers d'autres secteurs, on a pu inciter les foyers pauvres à coopérer dans le tourisme. Ainsi leurs revenus ont été multipliés. L'année dernière, le tourisme à Longsheng a connu une forte croissance, ce qui a aidé 25 000 personnes à trouver du travail, 50 000 personnes travaillent indirectement dans ce secteur. L'année dernière, on a accueilli en tout 6 millions 475 700 touristes. 35% de la population a directement ou indirectement bénéficié des dividendes apporté par le tourisme.»

L'aide aux déshérités est lié aux dirigeants. Pan Baoyu, le secrétaire de la cellule du PCC du village a un esprit créatif. C'est quelqu'un qui pense toujours aux villageois. Comment optimiser les précieuses ressources, c'est ce à quoi l'on doit réfléchir, d'après le secrétaire de la cellule M. Pan et des cadres du village.

Le 13 septembre 2003, le village a signé un accord avec la société à responsabilité limitée du tourisme de Longji. Ils exploitent en commun les champs en terrasse du village de Jinkeng. Selon cet accord, une partie des revenus provenant des billets d'entrée seront distribués aux paysans comme subventions.

Quant aux villageois, ils doivent, selon des règlementations, cultiver du riz pour maintenir le paysage des champs en terrasse. En 2012, les champs en terrasse du village de Jinkang est devenu le premier site à avoir des télécabines. Concernant l'augmentation des revenus grâce au tourisme, on écoute le secrétaire de la cellule M. Pan :

« Le 13 septembre 2003, le gouvernement a laissé la société de tourisme de Longji venir exploiter le village. Selon un accord, le gouvernement va octroyer 7% des recettes aux villageois. Et il engage à garantir les recettes s'élevant à 150 000 yuans. La première année, on a gagné 147 000 yuans, la société nous a remboursé la différence. La deuxième année, 156 000 yuans. Les années suivantes, les revenus étaient en croissance continue. La sixième année, notre revenu a atteint 1 million 100 000 yuans. En 2012, des télécabines ont été établies. En 2013, le revenu total a atteint 2 millions 200 000 yuans. En 2016, le revenu de tout notre village, hors dividendes des billets d'entrée et des subventions, a atteint 4 millions 930 000 yuans. C'est l'avantage apporté par le tourisme. »

Dans le même temps, pour compléter la visite dans les champs en terrasse, le district autonome de Longsheng a organisé des activités culturelles, comme par exemple, "Le village de 1000 festivités ethniques". Selon Pan Baoyu, cette idée est issue lors de l'exploitation du tourisme. » On l'écoute :  

« J'ai remarqué que beaucoup de touristes aiment filmer les femmes de notre ethnie. Ils vont les filmer pendant plus de 30 minutes, surtout lorsqu'elles sont vêtues de vêtements traditionnels. Elles tiennent souvent une longue palanche à l'extrémité de laquelle sont accrochées deux paniers ou les portent sur les épaules. Je pense qu'ils préfèrent nos vêtements ethniques. Chaque année, le 6 juin, tous les foyers sortent leurs vêtements pour les sécher au soleil. Je pense qu'on peut faire aussi la fête avec les touristes. En 2006, la première édition de l'exposition de vêtements a eu lieu. De plus, le 16 septembre marque la fête de l'automne dorée au Site à Longji. On organise des concours de chants dans les champs en terrasses. Des femmes de l'ethnie Yao chantent face à face, en allumant des torchons de feu le soir pour attirer des touristes.»

Les auberges créées par des paysans ont fait leur apparition avec l'évolution du tourisme. Beaucoup de paysans, en profitant de crédits et de politiques préférentielles, construisent des auberges spécifiques. On en compte 116 de ce genre dans le village de Dazhai. Lors de la semaine dorée, chaque foyer gagne au moins 40 000 yuans en une seule journée, voire 80 000 yuans.

Actuellement, hormis le site touristique de Longji qui est devenu très connu, certains endroits comme le bourg de Pengdeng et le village de Weijiang, situés au nord-ouest de Longsheng, évoluent lentement. La densité de population est intense.

Pour atteindre l'objectif de faire sortir de la pauvreté tout le district en 2018, les dirigeants de Longsheng considèrent tout le district comme le fait d'un joueur d'échecs. Pu Qingfeng, responsable de la Commission du district de Longsheng :

« Nous n'avons découvert que les champs en terrasses de Longji et les civilisations qui l'entourent, en particulier les minorités Yao et Zhuang. En fait, on y trouve également les minorités Dong et Miao dont la culture est diversifiée et riche, avec une tradition profonde. Maintenant, le district envisage de construire une ceinture d'aide aux déshérités, avec le tourisme écologique. Cette ceinture peut encadrer 80% de l'ensemble des sites touristiques des villages administratifs. Ce qui a permis aux touristes de les visiter en profondeur. De plus, beaucoup d'endroits suivent l'exemple des autres, gagnent de l'argent avec le tourisme. Par exemple, ils préparent un plat, nous pouvons en faire un aussi. Ça, c'est notre point fort. »

Wolfgang Kasic est rédacteur en chef du Journal « Bezirksrevue ». C'est la première fois qu'il vient à Longsheng. Il a tout de suite été attiré par le paysage des champs en terrasses et la vie simple des paysans :  

« Longsheng a aménagé ses champs en terrasses en site touristique, cela a amélioré considérablement le niveau de vie des habitants. Ce mode de développement économique est génial.»

Âgé de plus de 60 ans, le père Pan tient un stand d'objets artisanaux et une auberge. Evoquant les changements apportés par le tourisme ces dernières années, il lui est difficile de cacher sa joie. On l'écoute :

« Le tourisme nous a vraiment apporté beaucoup de choses, maintenant, nous sommes grosso modo débarrassés de la pauvreté, notre revenu a été multiplié par dix par rapport à auparavant. A l'époque, nous devions amener notre couette pour aller chercher du travail à Xingan, ou Linchuan. Aujourd'hui, c'est eux qui viennent travailler chez nous. J'espère que le tourisme va encore plus se développer. Si une ligne de télécabine ne suffit pas, il faudra mieux planifier les accès. Mon petit-fils a terminé ses études universitaires. Les enfants de la montagne veulent inviter leurs amis pour leur faire découvrir les joies et le calme de la montagne, mais l'accès est difficile, et cela constitue une contrainte. Il faut la surmonter pour leur donner la possibilité de découvrir nos paysages, notre environnement et nos modes de vie. »

C'était le récit de notre correspondante Liu Xinyue .

 

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