Qinghai: Appui pour le maintien de l'héritage culturel et la formation des artistes des arts Regong

cri 2017-06-30 09:48:16
Share
Share this with Close
Messenger Messenger Pinterest LinkedIn WeChat

Un jeune dessinateur travaille dans le centre culturel des arts Regong

Le Thangka signifie le rouleau de peinture, considéré comme "l'encyclopédie de la culture tibétaine". Son lieu d'origine - la ville Tong Ren travaille depuis toujours dans la formation des dessinateurs, et la protection de cette culture.

Le Thangka fait partie des arts Regong, issus du bouddhisme tibétain. Ils comprennent aussi les patchwork et les sculptures, ils ont été inscrits au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO en 2009.

Tong Ren est une ville de la région autonome tibétaine Huang Nan, dans la province du Qinghai, à l'ouest de la Chine. Dans cette ville de 100,000 habitants, 20,000 dessinent le tableau Thangka. Ici, se trouve un Centre culturel des Arts Regong, où une centaine de jeunes apprend à peindre le Thangka, les étapes principales sont l'esquisse, la mise en couleur, la broderie d'or et le dessin des yeux de bouddha.

Dan zeng sang ding, un Tibétain de 23 ans a fait ses études dans ce centre culturel il y a 4 ans. En juillet prochain, il va présenter l'une de ses peintures à l'exposition des peintures Thangka à Beijing.

"J'avais terminé mes études après mon diplôme de l'école primaire. En 2013, j'ai commencé à apprendre le Thangka coloré par l'esquisse. Auparavant, on dessinait avec les matériaux à base de terre, aujourd'hui ce sont surtout des matériaux minéraux. Il y a des types différentes du Thangka: Thangka noir, Thangka doré, Thangka rouge. Les études et l'hébergement ici sont tous gratuits, on ne paie rien, tout ça est dans à la charge du centre. En 2015, j'avais participé pendant un mois à une formation du dessin du Thangka à l'Université des Ethnies de Qinghai. Le centre culturel des Arts Regong invite souvent des maîtres du Thangka pour nous apprendre à peindre les tableaux, c'est très enrichissant."

Selon Ge Sang, directeur du Centre culturel des Arts Regong, depuis sa création en 2012, le centre a donné gratuitement les cours de formations, la nourriture et le logement auprès de 130 jeunes tibétains, issus des familles défavorisées de la ville. En plus, ce centre culturel invite de nombreux professionnels du domaine à donner des cours.

"En matière de formation, les professeurs locaux apprennent à nos jeunes l'esquisse, les professionnels venus de toutes les provinces du pays viennent ici pour les cours sur la mise en couleur, et on invite souvent des grands maîtres du Thangka à enseigner l'art du dessin des yeux de bouddha. Depuis 5 ans, on a formé plus de 400 jeunes. Concernant le salaire mensuel de nos professeurs, ils peuvent gagner quelques 8 mille yuans. L'objectif de notre centre culturel est de faire rayonner l'art de la peinture Thangka et la culture tibétaine qu'ils puissent de ce fait voyager dans le monde entier."

Les tableaux du Thangka

Pour peindre un tableau, cela nécessite beaucoup de temps : d'une dizaine de jours jusqu'à des mois et même des années. Le prix moyen d'une peinture Thangka est de 40,000 yuans. Si un dessinateur fait quatre ou cinq tableaux par an, son revenu annuel remonte à 100,000 yuans.

Ces dernières années, 28 centres d'étude sur le patrimoine culturel immatériel ont été fondés dans la région autonome tibétaine Huang Nan, dont 20 sont pour les arts Regong, investissement total, c'est 300 millions de yuans. Plus de 50 jeunes dessinateurs de Thangka sont formés dans chaque centre culturel. Le gouvernement local organise souvent des expositions dans d'autres provinces, tel que Shanghai, Tianjin, afin d'aider les jeunes dessinateurs à faire des échanges artistiques, et également à chercher des clients pour leurs tableaux.

Selon Ryan Yuancheng, responsable de la Commission de la gestion et de la protection des arts Regong de la région Huangnan, cette région est bénéficiaire des soutiens financiers du gouvernement en matière de la protection culturelle et de la formation des jeunes peintres.

"D'abord dans notre région, les centres culturels des arts Regong et les centres de formation sur Thangka sont privés, en parallèle, le gouvernement nous a donné des aides: promotion de prêts bancaires, un fonds octroyé d'un total de 60 millions de yuans pour la protection des héritages immatériels culturels de la région. Deuxièmement, l'autorité centrale a investi quelques 300 millions de yuans pour les constructions des musées, cela permet de mieux protéger les arts Regong. Et par ailleurs, le bureau des affaires civils nous a remboursé aussi sur la formation des jeunes artistes et l'évaluation des techniques professionnelles."

En 2006, les arts Regong ont été classés dans la "Liste des patrimoines culturels immatériels de Chine", et en 2009 inscrits par l'UNESCO sur la "Liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité".

Selon Ma Fengsheng, directeur du Bureau sur les pespectives de la sortie de la pauvreté de la province du Qinghai, la province octroie tous les ans des fonds réservés à la formation des jeunes peintres du Thangka, cela est favorable à l'héritage culturel et l'éducation artistique, ainsi qu'à la promotion de l'emploi des jeunes.

"En 2016, la ville Tong Ren a compté 13,000 travailleurs du Thangka, ce nombre sera de 40,000 d'ici trois ans, avec une valeur de production de 4 milliards de yuans, c'est un secteur très prometteur, parce qu'il est artisanal, ethnique, traditionnel, et est favorable à la création d'emplois. Néanmoins, notre difficulté est toujours liée à la rareté des élèves et à des fonds pour la formation des artistes. Notre province alloue chaque année 2 millions de yuans dans le recrutement des enseignants et dans le remboursement auprès des élèves."

Partager

Articles les plus lus