De nouvelles règles pour renforcer la gestion d'actifs

chinaorg 2018-05-02 16:08:45
Share
Share this with Close
Messenger Messenger Pinterest LinkedIn WeChat

Photo d'archives:VCG

Photo d'archives:VCG

En Chine, la campagne pour renforcer la réglementation sur les produits et services de gestion d'actifs va remodeler ce secteur financier inflationniste, en restreignant la croissance de l'endettement et les canaux pour les « crédits de l'ombre », indiquent les experts.

Après une période de transition allant jusqu’à la fin 2020, une directive publiée vendredi dernier conjointement par les régulateurs financiers prendra effet et mettra un terme complet à l’émission de produits à fort endettement et à risque, comportant une garantie du capital et des intérêts à taux fixe.

Cette nouvelle réglementation réformera entièrement le secteur de la gestion d’actifs, couvrant différent types d’institutions financières, dont les banques, les sociétés fiduciaires, les entreprises de gestion de fonds, les maisons de courtage en valeurs mobilières et les sociétés d’assurances.

Elle assurera la stabilité financière et une croissance durable de haute qualité sur le long terme, explique Gao Chong, le directeur général adjoint du département de gestion des actifs de la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC).

« La vulnérabilité du marché peut être évitée, même si les véhicules financiers risquent de diminuer pendant une courte phase d’ajustement, et la version finale de la nouvelle réglementation est conforme aux attentes », souligne-t-il.

Les institutions financières, notamment dans le secteur bancaire qui représente 250 000 milliards de yuans (32 727 milliards d’euros), utilisent généralement les produits de gestion d’actifs comme des véhicules de placement garantissant un certain rendement, lorsque le passif à court terme arrive à échéance. Cela attire les actifs à financer des projets d’investissement non-liquides, à long terme et à fort endettement.

Le fait de briser les garanties implicites devrait faire basculer les investissements réticents à prendre des risques vers des instruments plus sûrs, mais aussi réduire la demande en obligations non-liquides d’entreprise, ce qui pourrait ralentir la croissance globale du crédit, explique Li Qilin, chercheur macroéconomique en chef chez Lianxun Securities.

D’après la Banque populaire de Chine (BPC, la banque centrale du pays), les produits de gestion des richesses hors-bilan détenus par tous les types d’institutions financières chinoises atteignaient pratiquement les 100 000 milliards de yuans à la fin 2017, soit près de 120 % du PIB national.

Ceux-ci incluent 22 200 milliards de yuans provenant du secteur bancaire, 21 900 milliards de yuans des sociétés fiduciaires et 11 600 milliards de yuans en fonds publics. 

Ces produits sont devenus les plus grands contributeurs au système de la « finance de l’ombre », que les régulateurs et les investisseurs peuvent difficilement surveiller.

Partager

Articles les plus lus