2019-nCov : Ce que j’ai vécu en Chine pendant l’épidémie

chinaorg 2020-02-07 14:47:25
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parLisa Carducci

Après avoir vécu la période du SRAS en 2003 en Chine, je croyais avoir tout vu. Je croyais aussi bien que jamais plus une épidémie aussi importante ne se répèterait. La plus grande différence est qu’en 2003, je n’étais plus que peur et pleurs. Qui aurait dit que dix-sept ans plus tard, la Chine connaitrait une nouvelle expérience de pneumonie épidémique ?

Cela fait deux semaines que je suis enfermée dans mon appartement. J’avais fait des provisions pour la fête du Printemps, préparé 100 jiaozi, deux pâtés de viande et des légumes, des poivrons farcis, des tartes et gâteaux, car je m’apprêtais à inviter des amis. Maintenant, tout cela sera avalé par moi-même et moi seule.

Dès les premières incitations à ne pas sortir et à porter un masque, j’ai reçu un appel du Comité de citoyens de mon quartier – où résident 2000 familles – qui me répétait les consignes de prévention. J’ai demandé si je faisais l’objet d’une attention particulière en ma qualité d’étrangère. Non, chaque foyer était contacté. J’avais un masque neuf (il n’y avait plus eu d’alerte à la pollution depuis que je l’avais acheté) et mes voisins qui revenaient de deux semaines en Europe m’en avaient offert quatre ou cinq de plus. La municipalité de Beijing envoie sur mon téléphone portable des avis de sécurité. Je me sens donc rassurée. Mon foyer, en ce moment difficile, c’est la Chine, c’est Beijing !

Les médias chinois dont la station de télévision CGTN font un travail magnifique depuis le tout début, 24 heures par jour : des statistiques continuellement mises à jour, des conférences de presse claires et ouvertes, les faits présentés objectivement, tout est rassurant plutôt qu’alarmant. Quel autre pays que la Chine aurait construit en une quinzaine de jours pas un, mais deux hôpitaux où rassembler des milliers de malades, et transformé en hôpitaux des hôtels et centres de congrès ? Tous les scientifiques du pays sont en action afin de combattre l’ennemi inconnu. Les découvertes se succèdent à un rythme étonnant. Même la robotique est mise à contribution !

On travaille actuellement sur la possibilité de retirer le sang du malade, de l’oxygéner hors du corps, puis de le remettre dans l’organisme. Cela n’est qu’une des expériences réalisées aujourd’hui même.

Au 3 février, le taux de mortalité était de 2,1% avec 425 morts parmi les 20 438 cas confirmés, et le plus grand nombre de décès a été enregistré dans la province du Hubei, tout comme le plus grand nombre de patients guéris.

Nous, les citoyens ordinaires, n’avons d’autre option que l’espoir ou le désespoir. Sur la base de la marche des évènements depuis deux semaines, et de la confiance, je choisis l’ESPOIR ! Et vous ?

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