Beijing : le travail des livreurs à l’ère de l’épidémie

RCI 2020-07-10 10:49:55
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La livraison de colis est une pratique très répandue en Chine, difficile de s’en passer même en cette période de l’épidémie, si bien que des mesures d’hygiène restent toujours de stricte application. Gao Zhongnan est l’un des livreurs de Beijing. Chaque matin, il se rend au centre de tri, récupère les colis sous sa charge et les embarque dans son tricycle. Avant de se rendre sur le terrain, Gao Zhongnan, à l’aide d’un petit arrosoir rempli de liquide désinfectant, vaporise tout son corps. Une fois cette opération terminée, Gao Zhongnan, en tenue de travail, peut avec assurance circuler dans les rues de Beijing.

La zone de livraison de Gao est proche de la station de livraison où il travaille, dans l’arrondissement Xicheng de Beijing. Depuis le 11 juin, jour de l’apparition des nouveaux cas du Covid-19 dans le grand marché des poissons et légumes de Xinfadi, à Beijing, les mesures de contrôle ont été renforcées dans tous les quartiers résidentiels de la capitale chinoise.

Prise obligatoire de température à l’entrée de chaque quartier résidentiel, enregistrement des informations personnelles (heure de sortie et d’entrée) devant les check points. Tout est contrôlé au millimètre près. Des protocoles qui, certes prennent du temps, mais dont on ne peut pas s’en passer, car « notre sécurité sanitaire en dépend », a expliqué Gao.

A 8h30 du matin, après plus de deux heures de préparation, Gao Zhongnan, qui sent l’odeur de liquide désinfectant, prend le chemin de livraison avec son tricycle.

Agé de 33 ans, grand et mince, Gao est originaire de la province nordique de Heilongjiang. Il travaille dans Jingdong, une grande société du commerce en ligne chinoise. Il est chargé de livraison aux 12 bâtiments environnants. Chaque jour, très tôt à 6 heures, Gao doit être déjà à la station de livraison.

De même, l’entreposage des colis dans le tricycle obéit à un protocole bien défini. Les colis sont généralement arrangés en fonction de la proximité des bâtiments au lieu du travail et en ordre croissant des niveaux où se trouvent des appartements ou bureaux.

«Les colis placés proches de moi sont destinés aux étages élevés », a expliqué Gao. Un classement qui consiste à faciliter le dispatching des colis et gagner ainsi du temps.

Après s’être rassuré de la présence de tous les colis dans son petit tricycle rouge, Gao commence à circuler et à monter les bâtiments.

Ce matin, Gao a livré 130 colis. De quoi être mouillé de sueur. En effet, dans le contexte de l’épidémie, beaucoup évitent les grandes surfaces et préfèrent acheter en ligne. D’où, le gros volume du travail des livreurs. Ainsi, Gao, qui a l’habitude de finir son boulot à 7 heures du soir, se voit obligé de supporter environs deux heures de plus, avant d’arrêter le travail à 8h30 du soir.

« Malgré la distanciation phys

ique qui s’impose du fait de l’épidémie, les gens se rapprochent dans certaine mesure », a fait remarquer Gao Zhongnan, visiblement satisfait de la reconnaissance dont il bénéficie de la part des habitants du quartier. Des encouragements vont des simples mots jusqu’aux bouteilles d’eau, des masques, voire des produits désinfectants. « C’est un travail ordinaire, mais intéressant. Je souhaite le faire encore si tout va bien», a dit Gao.

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