Nouveau départ pour Beijing : d’ici 2050, elle sera une ville agréable à vivre

RCI 2017-09-27 18:21:15
Share
Share this with Close
Messenger Messenger Pinterest LinkedIn WeChat

En février 2014, le gouvernement chinois a déterminé une nouvelle stratégie de développement pour la capitale chinoise, celle d’en faire un centre politique, culturel, et un centre pour les échanges internationaux et l’innovation technologique. 3 ans après la mise en application de cette stratégie, où en est Beijing maintenant ? Notre journaliste s’est rendu à Zhongguancun, le quartier où se regroupe un grand nombre d’entreprises de nouvelle technologie. Data est une très jeune entreprise fondée il y a à peine deux ans. Cette année elle est classée parmi les 34 entreprises titulaires de l’enseigne « entreprise pionnière », suite à la production d’un casque guide pour aveugle. Ceux qui portent le casque, n’ont pas besoin d’ouvrir les yeux pour éviter les obstacles et marcher normalement. Un casque qui va largement faciliter la vie des gens atteints de handicap visuel, en leur proposant la reconnaissance faciale, l’identification des objets, la programmation de l’itinéraire et le contournement des obstacles. Des entreprises comme Data, qui sont spécialisées dans l’intelligence artificielle, les nouvelles matières ou la technologie biologique se sont beaucoup multipliées à Zhongguancun, ces dernières années. Certains de leurs acquis de recherche sont déjà au top au niveau mondial.

Sui Zhenjiang, maire-adjoint de Beijing.

« L’industrialisation de ces acquis de recherche peut promouvoir la réforme du côté de l’offre. Beijing s’engage dans le renforcement de sa prédominance dans les innovations technologiques à l’échelle nationale. »

En 2016, Beijing a attribué 150 milliards de yuans pour la recherche et le développement, soit 6% du PIB brut régional, qui représente la plus importante dépense en la matière en Chine.

Le développement d’une ville dépend de l’innovation, mais il ne faut pas non plus oublier sa racine culturelle. Le gouvernement appelle à protéger les patrimoines tel qu’on chérit notre propre vie, car l’histoire et la culture constituent l’âme d’une ville. Beijing se lance dans la renaissance de son patrimoine historique et culturel.

En centre-ville se trouve un quartier de plusieurs siècles très réputé, Dashilan, qui abritait à l’époque des banques et des anciennes demeures de célébrités. Les travaux entamés il y a quelques années ont amené à faire démolir tous les bâtiments illégalement construits, et ont consolidé les vieilles maisons. Zuo Yugang est ingénieur général de la planification. 

« D’une façon générale, nous respectons les principes en vigueur au niveau international, à propos de l’évolution du quartier historique et culturel, tout en nous adaptant aux caractéristiques des rues chinoises et à la planification globale du quartier en question. La protection du patrimoine culturel est mise en avant. Dans tous les travaux, que ce soit la construction d’un restaurant ou l’installation de canalisations ou de câbles, nous privilégions la protection du patrimoine culturel. Ensuite, nous valorisons également les opinions publiques, en référence desquelles nous élaborons les prochaines mesures. »

Jin Guomin habite le quartier Dashilan depuis les années 80. Il a tenu un restaurant musulman. Aujourd’hui, il habite toujours dans le quartier, qui est plus agréable à vivre d’après lui :

« Je suis né et j’ai grandi ici, j’ai 55 ans. Ce dont j’ai besoin n’est pas de l’argent, mais d’un changement d’environnement. Vous voyez comment c’est devenu ici. Ce qui me réjouit beaucoup. Tout va de mieux en mieux. Tout est en train de changer. »

La renaissance des quartiers traditionnels se déroule aux quatre coins de Beijing. La ville est très active dans la protection de ses quartiers culturels. Si l’on longe l’avenue Chang’an, en passant le pont Guomao, on arrivera au célèbre parc de créativité culturelle Langyuan. Il y a 8 ans, c’était encore une usine à l’abandon d’équipements médicaux. Une dizaine d’ateliers particuliers ont été sauvegardés. Les infrastructures telles que l’eau, l’électricité, le gaz et l’internet ont été modifiées et perfectionnées. L’ancienne usine est aujourd’hui devenue un parc artistique, un lieu à la mode, qui héberge bureaux, boutiques, restaurants. On dénombre déjà une cinquantaine d’entreprises qui s’y sont installées, et totalisent une production annuelle de plus de 5 milliards de yuans. Langyuan devient un nouveau symbole de la capitale chinoise.

D’après la planification générale de Beijing de 2016 à 2030, Beijing va modifier son mode de développement caractérisé par l’étalement urbain, qui a pour défaut de n’avoir qu’un unique centre en ville, et à l’origine de plusieurs problèmes, tels que le développement déséquilibré ou les embouteillages. Désormais, elle va privilégier une nouvelle structure de ville, composée d’une zone centrale, d’un centre-ville, d’un central annexe, de deux axes, de plusieurs cités et d’une zone écologique. Le projet prévoit de faire de Beijing d’ici 2050 une ville agréable à vivre au top au niveau mondial.    

Partager

Articles les plus lus