Portrait : Xi Jinping et son ère (2)

xinhua 2017-11-17 09:53:16
Comment
Share
Share this with Close
Messenger Messenger Pinterest LinkedIn WeChat

LE COMMANDANT SUPRÊME QUI REDONNE FORME A L'ARMÉE


En tant que président de la Commission militaire centrale (CMC), M. Xi est chargé d'assurer que la plus grande armée du monde réalise un "saut en avant crucial", passant du statut d'armée grande à celui d'armée puissante.

Dans ce but, le commandant en chef d'une armée composée de plus de deux millions de militaires a esquissé une approche en deux étapes.

"Notre mission consistera à réaliser pour l'essentiel la modernisation de la défense nationale et de l'armée d'ici 2035, et de faire de l'armée populaire une armée de premier ordre d'ici le milieu du siècle", a déclaré M. Xi dans son rapport présenté au 19e Congrès national du PCC.

Sous l'impulsion de M. Xi, une conférence sur le travail politique de l'armée a été convoquée en octobre 2014, dans le bourg de Gutian, province du Fujian, le lieu même où Mao Zedong avait présidé une conférence durant laquelle avait été établi le principe de la direction absolue du Parti sur l'armée en 1929.

L'une des maximes les plus connues de M. Mao à cette époque est que "le pouvoir est au bout du fusil". Actuellement, l'armée fait face à de nombreuses tâches et missions différentes dans la nouvelle ère : sauvegarder la souveraineté du territoire, de la mer et de l'espace aérien, tous très vastes; promouvoir la réunification nationale; protéger les intérêts croissants de la Chine à l'étranger; lutter contre le terrorisme et secourir les sinistrés.

Mais pour M. Xi, la priorité première reste identique à celle qui existait il y a huit décennies -- mettre l'armée entière sous un commandement unifié et absolu, et assurer que l'armée suive les ordres du Parti.

Lors de la nouvelle conférence de Gutian, M. Xi a réaffirmé les traditions exemplaires de l'Armée populaire de Libération (APL) ainsi que les principes de fidélité politique et de direction du Parti. Il a également identifié les problèmes majeurs qui "doivent être résolus immédiatement, de peur que l'APL ne connaisse des risques de dégradation et de déviation".

Depuis le 18e Congrès national du PCC, plus de 100 officiers de l'APL au-dessus du niveau de corps d'armée, dont les anciens vice-présidents de la CMC Guo Boxiong et Xu Caihou, ont fait l'objet d'enquêtes et ont été sanctionnés. Ce nombre est déjà supérieur à celui des généraux de l'armée décédés sur le champ de bataille à l'époque révolutionnaire.

Une nouvelle commission disciplinaire et une commission des affaires politiques et juridiques ont été établies sous la CMC selon les ordres de M. Xi, et plus de 40 statuts et règlements militaires ont été adoptés au cours des cinq dernières années, préservant la conduite exemplaire, la discipline stricte et la morale élevée de l'APL.

M. Xi a également demandé à l'armée de renoncer à toutes les activités commerciales, une mesure qui effleurait d'importants intérêts personnels. Certains ont exprimé des réserves, mais M. Xi a campé sur ses positions malgré tout.

"L'armée doit agir comme une armée", a-t-il noté.

Tout cela a poussé l'APL à se concentrer sur l'amélioration de sa capacité de combat qui, selon M. Xi, doit être le critère "unique et fondamental" de l'armée.

M. Xi est parfaitement conscient du besoin d'améliorer la capacité de combat de l'APL. En 2012, il a indiqué aux généraux supérieurs que l'APL accusait un retard en termes de capacité à remporter la guerre moderne.

"Être à la traîne sur le front militaire est mortel pour la sécurité du pays", a-t-il averti. "J'ai beaucoup lu sur l'histoire moderne de la Chine, et je ressens une grande douleur à chaque fois que je rencontre le temps où nous étions derrière (dans la construction de l'armée) et que nous avons été victimes d'invasions et d'agressions".

Pour assurer que cette histoire atroce ne se répète plus, M. Xi a lancé la réforme de la défense nationale et de l'armée en 2015.

Les organisations militaires ont été restructurées et un mécanisme de commandement des combats interarmées a été amélioré. Les quatre départements militaires, à savoir l'état-major général, le Département politique général, le Département général de l'intendance et le Département général de l'armement, ont été réorganisés en 15 agences, alors que les sept régions militaires ont été remaniées en cinq zones de commandement.

En même temps, le pourcentage du personnel de l'armée de terre parmi l'ensemble de l'APL a été réduit pour la première fois à moins de la moitié, et des forces balistiques et des forces d'appui stratégique ont été établies.

Le nombre d'officiers de l'APL a également été réduit de 30%, et des centaines de généraux ont changé de postes.

Cette détermination intransigeante a permis d'obtenir des résultats solides. Les cinq dernières années ont été marquées par les plus grandes avancées jamais réalisées par l'APL dans sa marche vers la modernisation.

Un système de commandement des combats à plusieurs niveaux, y compris la CMC, les zones de commandement et les troupes, a été établi, en plus d'un système de gestion qui relie la CMC aux différentes armées et aux troupes.

L'intégration militaro-civile est devenue une stratégie nationale, tandis que les sciences et l'innovation se voient conférer une importance accrue.

Ces cinq dernières années, le deuxième porte-avions chinois a été lancé; davantage de navires de guerre ont été commandés; et de nouveaux avions de chasse, drones et missiles ont été dévoilés. Les recherches sur le matériel militaire dernier cri, comme le système de navigation par satellite, ont également réalisé des percées.

L'APL est actuellement une force plus agile avec une meilleure structure et des armées plus équilibrées, qui tire sa puissance moins de son envergure que de sa capacité de combat et de son efficacité.

Les experts militaires pensent que le dernier cycle de réforme lancé par M. Xi était le plus grand bouleversement de la structure de l'APL.

L'affinité de M. Xi avec l'APL remonte à ses débuts. En fait, M. Xi se qualifie souvent lui-même d'"ancien combattant".

En 1979, juste après ses études à l'Université Tsinghua, M. Xi s'est enrôlé dans l'armée, servant de secrétaire auprès du ministre de la Défense nationale de l'époque, à la Direction générale de la CMC.

Il portait souvent sa tenue militaire décolorée, parfois avec un sac militaire, quand trois ans plus tard il est devenu secrétaire adjoint du Comité du PCC pour le district de Zhengding, de la province du Hebei. Comme son travail l'a mené à travers le pays pendant les décennies suivantes, M. Xi occupait également des postes simultanés dans l'armée. Même maintenant, il a encore une photo de lui-même vêtu d'un uniforme militaire dans son bureau à Zhongnanhai, au siège de la direction, dans le centre-ville de Beijing.

"Quand j'étais jeune, j'ai beaucoup appris de l'histoire de l'APL, et admiré le charme et le charisme de l'ancienne génération de dirigeants de l'armée", a indiqué M. Xi. "Mon attachement sincère à l'armée remonte à ma jeunesse".

Mais M. Xi ne commande pas l'APL simplement de derrière son bureau.

Au cours des cinq dernières années, il s'est assis au poste de pilotage du dernier bombardier de l'armée de l'air, a embarqué dans le sous-marin le plus moderne de la marine, et a assisté aux programmes d'entraînements de l'aviation embarquée de l'APL.

Ses tournées d'inspection à l'intérieur du pays l'ont mené dans des îles, des zones frontalières distantes, ainsi que dans le dur désert de Gobi, et où qu'il aille, il rend visite aux troupes locales.

Il mange avec de jeunes soldats, examine la température des douches de leurs dortoirs, et les encourage à tenir bon malgré le fait qu'ils aient retardé la date de leur mariage.

Début 2014, M. Xi a rendu visite aux soldats stationnés dans la région autonome de Mongolie intérieure à la veille du Nouvel An chinois. Malgré les vents glaciaux et la neige déchaînée, il a gravi les escaliers escarpés pour atteindre un poste de garde le long de la frontière Chine-Mongolie, et a signé le livre d'enregistrement du poste.

"Aujourd'hui, je dois observer avec vous", a déclaré M. Xi aux soldats.

En cinq ans, M. Xi a passé en revue deux parades militaires. Fin juillet 2017, M. Xi, vêtu d'une tenue militaire et d'un chapeau de champ, est monté sur une jeep décapotée et est passé au milieu des rangs de soldats restés au garde-à-vous dans la base d'exercice militaire de Zhurihe, quelques jours avant le 90e anniversaire de l'APL.

C'était une occasion rare de voir un dirigeant chinois passer en revue une vaste parade militaire sur le terrain.

L'autre parade a eu lieu en 2015 alors que la Chine célébrait le 70e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste.

Sous ses ordres, plus de 50 généraux de l'APL ont fait une apparition rare pour conduire des formations d'infanterie et des échelons aériens. Un millier de troupes étrangères de 17 pays, dont la Russie, ont également participé à la parade.

Avant la parade, M. Xi a annoncé une réduction du nombre de troupes militaires de 300.000 hommes.

L'annonce était la cristallisation symbolisait l'essence de la politique chinoise de la défense nationale, qui est de nature défensive. Derrière la montée en puissance de l'APL en termes de capacité de combat et de commandement se dresse le dévouement chinois en faveur d'une paix durable dans le monde entier.

Selon les propres paroles de M. Xi, "le seul qui puisse mettre fin à la guerre est celui qui est capable de faire la guerre, le seul qui puisse prévenir la guerre est celui qui est prêt à la guerre, et ceux qui ne peuvent pas combattre ne font que rester vulnérables face à l'agression".

UN LEADER MONDIAL


En janvier 2017, Xi Jinping s'est rendu à Genève, lieu qui a été le témoin du développement de la diplomatie de la Chine, et il a prononcé un discours important intitulé "Travailler ensemble pour construire une communauté de destin pour l'humanité".

Durant les 47 minutes de son discours, M. Xi a été applaudi plus de 30 fois. Dans les parties clés de son allocution, pratiquement chaque phrase a été saluée par des applaudissements.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a déclaré que les Nations unies joindraient leurs efforts à ceux de la Chine pour promouvoir la paix et le développement du monde et pour réaliser l'objectif de construire une communauté de destin pour l'humanité.

En février, la 55e Commission des Nations unies sur le développement social a approuvé une résolution appelant à davantage de soutien au développement économique et social de l'Afrique dans ce même esprit consistant à construire "une communauté de destin pour l'humanité".

En juin 2016, lors de la cérémonie marquant l'arrivée à Varsovie d'un train de marchandises reliant la Chine à l'Europe, Xi Jinping et le président polonais Andrzej Duda ont goûté ensemble des pommes polonaises. Aujourd'hui, des produits, tels que les pommes, sont exportés vers la Chine grâce à l'initiative "la Ceinture et la Route".

En tant qu'architecte en chef de l'initiative "la Ceinture et la Route", M. Xi a présenté une plate-forme aux pays désireux d'accélérer leur développement. Plus de 100 pays et organisations internationales ont exprimé leur soutien à cette initiative ou y ont participé.

En mai 2017, Xi Jinping a présidé le Forum de la Ceinture et la Route pour la Coopération internationale, le rassemblement international le plus prestigieux que la Chine a jamais initié. Des représentants des économies les plus importantes du monde, parmi lesquelles les pays du G7, ont participé à ce forum.

Selon la communauté internationale, Xi Jinping est un ferme défenseur de la mondialisation économique. Il a été le premier chef d'État chinois à participer au Forum économique mondial de Davos.

Son discours y a été marquant : "Rechercher le protectionnisme, c'est comme s'enfermer dans une chambre obscure. Le vent et la pluie resteront certes à l'extérieur, mais la lumière et l'air aussi. Personne ne sortira gagnant d'une guerre économique".

Le journal allemand Handelsblatt a estimé que le président chinois avait, dans son discours, plaidé pour une mondialisation plus équitable. Le leader du plus grand parti communiste du monde a été, à Davos, le plus grand défenseur du libre-échange.

Il prône la croissance partagée par le biais de la discussion et de la coopération dans la gouvernance mondiale, et cherche à établir un ordre mondial plus équitable et raisonnable. Il a proposé de maintenir la justice tout en recherchant des intérêts partagés.

Il est en quête de nouveaux concepts sur une sécurité commune, totale, concertée et durable, sur un développement ouvert, innovant et inclusif qui bénéficie à tous, et sur des échanges trans-culturels caractérisés par l'harmonie, ainsi que par la diversité, l'inclusion et l'apprentissage mutuel.

Il a proposé ces concepts à l'occasion du Sommet des BRICS à Xiamen, du Sommet du G20 à Hangzhou, de la 22e Réunion des dirigeants économiques de l'APEC à Beijing, du 4e Sommet de la Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie à Shanghai, ainsi que lors d'autres rendez-vous internationaux.

Au cours des cinq dernières années, M. Xi s'est rendu dans 57 pays et a rendu visite aux principales organisations internationales et régionales sur les cinq continents, parcourant une distance équivalente à 14 fois le tour de la Terre. D'après le protocole officiel du ministère des Affaires étrangères, le planning de ses visites à l'étranger était toujours très chargé, un événement suivant l'autre.

Lorsqu'il présidait le sommet de Johannesburg du Forum sur la coopération sino-africaine en Afrique du Sud, il participait encore à des rencontres bilatérales à minuit. Lors du Sommet des BRICS à Goa en Inde, il quittait son hôtel à huit heures le matin pour n'y revenir que vers une heure du matin le lendemain, après une journée entière de travail.

Il a rencontré le président russe Vladimir Poutine plus de 20 fois en cinq ans. Leur solide amitié a permis aux relations bilatérales d'entrer dans la meilleure période de l'histoire. Il a eu des entretiens francs avec l'ancien président américain Barack Obama et l'actuel président Donald Trump, renforçant la confiance en réduisant la méfiance et ouvrant la voie aux futures relations bilatérales.

Il est le premier chef d'État chinois à s'être rendu au siège de l'Union européenne. Par ailleurs, il a visité tous les principaux pays européens, explorant les relations spécifiques entre la Chine et chacun d'entre eux. L'Europe abrite environ un tiers des 57 membres fondateurs de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures proposée par la Chine.

Il préconise une diplomatie de voisinage caractérisée par l'amitié, la sincérité, les bénéfices mutuels et l'inclusion. Il a visité l'Afrique, l'Amérique Latine, le Moyen-Orient, en faisant avancer la diplomatie chinoise sur tous les fronts.

Le Wall Street Journal a rapporté que, "sur la scène internationale, M. Xi a décrit la Chine comme une alternative à l'Occident avec un système politique et une culture uniques, et comme un leader dans les domaines tels que le commerce, les inégalités et le changement climatique.

Beaucoup estiment que la sagesse et les solutions de M. Xi sur les questions diplomatiques ont aidé à éviter "un conflit de civilisations", le soi-disant "Piège de Thucydides" et le "Piège de Kindleberger".

Lors du 19e Congrès national du PCC, M. Xi a déclaré que la diplomatie de grand pays à la chinoise visait à instaurer un nouveau type de relations internationales et à établir une communauté de destin pour l'humanité, alors qu'il a élaboré la pensée sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère.

C'est une philosophie soutenue depuis long temps par M. Xi qui fait du service de la population mondiale son devoir, sur la base d'un engagement affectif. Cela illustre la vision globale et les responsabilités du leader d'un grand pays qui s'apprête à conjuguer le développement de la Chine et celui de l'ensemble du monde, transcendant les traditionnelles écoles de pensées occidentales sur les relations internationales, basées sur un jeu à somme nulle et une politique du pouvoir.

Sa grande culture dans les domaines de la littérature et des arts permettent à M. Xi de renforcer ses capacités de communication sur la scène internationale. Dans une interview, il a cité plus de dix écrivains russes et de nombreuses oeuvres russes de renom. Au cours de sa visite en Europe, il a évoqué plusieurs personnages célèbres, tant dans la culture française qu'allemande, qui lui avaient permis de se sentir plus proche des Européens, et a exprimé ses opinions sur le monde et sur la vie avec des termes littéraires et artistiques.

Il utilise souvent des expressions vivantes pour expliquer "la voie de la Chine": la Chine est un "lion pacifique, amical et civilisé"; la Chine est un "gars costaud", et non "Mephisto"; "bienvenue à bord du train rapide du développement chinois".

M. Xi traite les autres en faisant preuve de sincérité, de chaleur, de franchise et d'attentions. M. Poutine a raconté que M. Xi lui avait offert un gâteau d'anniversaire lors des réunions de l'APEC en 2013 et qu'ils avaient bu de la vodka en mangeant des sandwiches. En juillet 2016, le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, est venu en Chine pour la 14e fois. M. Xi lui a offert 70 photos de ses précédentes visites. Comme les guerres civiles dans le pays de M. Sassou Nguesso ont endommagé les archives, il a déclaré que cela était le cadeau le plus précieux qu'il avait jamais reçu.

Lors d'une remise de récompense à un vétéran russe ayant combattu pour la Chine pendant la Seconde Guerre mondiale, M. Xi a constaté que le vétéran avait du mal à se déplacer et a dit: "laissez-moi venir à vous. Vous pouvez rester là-bas". Par ailleurs, il est fidèle en amitié et a respecté son engagement en se rendant en Australie dans la famille d'un ami décédé, Jim Bacon.

Un selfie de M. Xi avec la vedette du football Sergio Aguero a suscité de nombreux commentaires en ligne. En Argentine, il a accepté avec joie un maillot de footballeur portant le numéro 10 et son nom. Lors d'une interview, M. Xi a déclaré qu'il aimait le sport, notamment le football, le basket, le volley et la boxe. Il prend aussi le temps de nager 1.000 mètres à chaque fois, malgré son emploi du temps très chargé.

Son épouse, Peng Liyuan, a accompagné le président dans certains de ses voyages à l'étranger et est devenue une vedette de la diplomatie chinoise. En automne 2015, Peng Liyuan est montée à la tribune des Nations unies et a prononcé deux discours dans un anglais courant : une allocution sur "son rêve chinois" -- "J'espère que tous les enfants, notamment les filles, pourront avoir accès à une bonne éducation. C'est mon rêve chinois". L'autre discours était constitué de témoignages sur ses relations avec des enfants atteints du VIH/sida.

Les détails de leurs déplacements à l'étranger illustrent la chaleur simple d'une famille chinoise. Quand la porte de son avion s'ouvre, le couple descend toujours l'escalier en se tenant la main, avec une complicité tant vestimentaire que gestuelle. En juin 2013, ils ont rendu visite à un paysan du Costa Rica. Quand ils se sont vus offrir des gâteaux par leur hôte, M. Xi a tout simplement dit que "nous pouvons partager". Il en a pris un et l'a partagé avec Peng Liyuan.

ARCHITECTE DE LA MODERNISATION POUR UNE NOUVELLE ÈRE

Le point culminant du 19e Congrès national du PCC a été l'inscription de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère dans les statuts nouvellement révisés du PCC, une importante mise à niveau pour la sinisation du marxisme.

"Depuis le 18e Congrès national du Parti communiste chinois, les communistes chinois, avec le camarade Xi Jinping comme représentant principal, ont suivi la tendance de développement de notre époque et donné une réponse systématique, en combinant la théorie et la pratique, à une question magistrale qui se pose dans notre temps: quel type de socialisme à la chinoise doit-on maintenir et développer à la nouvelle ère et comment le maintenir et le développer. La pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère a ainsi été créée", stipulent les statuts révisés du PCC.

Guidé par la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, le PCC a conduit le peuple multiethnique chinois dans un effort concerté pour mener une grande lutte, développer une grande oeuvre, faire avancer une grande cause et réaliser un grand rêve, inaugurant une nouvelle ère du socialisme à la chinoise, indiquent les statuts du PCC.

Le modèle de modernisation proposé par M. Xi diffère non seulement du modèle occidental basé sur l'industrialisation et la colonisation, mais aussi du modèle néolibéral préconisé par le Consensus de Washington.

Environ 150 ans après la publication du Capital de Karl Marx et 170 ans après la publication du Manifeste du Parti communiste, la Chine socialiste fêtera bientôt le 40e anniversaire de la réforme et de l'ouverture.

Le socialisme à la chinoise entre dans une nouvelle ère, signifiant que "le socialisme scientifique est reparti de l'avant avec une vitalité débordante dans la Chine du 21e siècle et que l'étendard du socialisme à la chinoise flotte haut levé dans le monde", a déclaré M. Xi dans son rapport lors de la session d'ouverture du 19e Congrès national du PCC.

M. Xi a présidé en septembre un groupe d'étude composé de membres du Bureau politique du Comité central du PCC dans le but de passer en revue le développement du socialisme au cours des 500 dernières années.

Il a étudié les échecs commis par la Chine en copiant les systèmes politiques d'autres pays et ses succès après avoir choisi le socialisme, particulièrement l'expérience de la réforme et de l'ouverture durant près de 40 ans. Il a également analysé les modèles de développement d'autres pays.

"Seul celui qui les porte sait si ses chaussures lui vont ou non", a souligné M. Xi.

Le Parti a décidé qu'il ne devait "ni parcourir à nouveau le chemin vers la rigidité et l'isolement emprunté par le passé, ni prendre le mauvais tournant en changeant notre nature et en abandonnant notre régime".

Dans son rapport au congrès, M. Xi a annoncé que "le socialisme à la chinoise a progressé sans cesse dans sa voie, sa théorie, son régime et sa culture, ouvert aux pays en développement une voie plus large pour leur modernisation, offert des choix totalement nouveaux aux nations et pays désireux d'accélérer leur développement en toute indépendance, et apporté à l'humanité la sagesse et la solution chinoises pour résoudre ses problèmes".

Le développement du socialisme en Chine, tant théorique que pratique, a mis en évidence le fait que le pays était capable d'éviter le cycle historique d'ascension et de chute ainsi que le piège de Tacite, qui indique que lorsqu'un gouvernement perd sa crédibilité, qu'il dise la vérité ou un mensonge, ce sera inévitablement considéré comme un mensonge.

Il a également fourni une réponse alternative aux prédictions sur la "fin de l'histoire" réalisées par Francis Fukuyama, qui augure le triomphe inévitable de la démocratie libérale occidentale, et a ébauché de nouvelles implications liées au développement global de la société humaine.

M. Xi a conduit le socialisme à la chinoise dans une nouvelle ère. C'est également une nouvelle ère pour l'humanité, qui se trouve à la croisée de nouvelles voies de développement.


Partager

Articles les plus lus