Commentaire : qui est le spectre hantant le Pacifique Sud ?

2022-04-29 12:26:17
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Récemment, un article publié dans le journal britannique The Guardian a critiqué les réactions excessives des États-Unis et de l’Australie à la signature de l’Accord-cadre de coopération sécuritaire entre la Chine et les îles Salomon.

Depuis des jours, les États-Unis et l’Australie ont fait tout leur possible afin d’entraver et de saboter la coopération normale entre la Chine et les îles Salomon. Ils n’ont arrêté aucun moment à combiner « la carotte et le bâton » envers les îles Salomon et salir la coopération sino-salomonaise : l’Australie a envoyé successivement des responsables de haut niveau pour faire obstruction et nuire à ce pays insulaire ; Kurt Campbell, coordinateur chargé des affaires indo-pacifique du Conseil national de la sécurité des États-Unis, s’est rendu aux îles Salomon pour y faire pression et teindre d'une « couleur militaire » la coopération sino-salomonaise.

Pays souverain de la région pacifique, les îles Salomon entament une coopération avec la Chine, sur les principes d’égalité et de bénéfices réciproques. Cela se constate dans les domaines de la sauvegarde de l’ordre social, de la préservation de la vie et de la sécurité financière, mais aussi dans l’aide humanitaire ou encore dans la réaction aux catastrophes naturelles. Toutes ces coopérations ont pour but de favoriser la stabilité sociale et de faire avancer le développement à long terme. Elles correspondent à leurs propres intérêts et besoins en matière de développement. Pourquoi cela suscite-t-il de vives réactions du côté américain et australien ?

Au fond, les États-Unis et l’Australie n’ont jamais considéré les îles du Pacifique dont les îles Salomon comme des pays souverains, mais plutôt comme leur arrière-cour. Ils croient avoir le dernier mot sur la coopération des îles du Pacifique avec d’autres pays. Essentiellement, ce sont le colonialisme et la mentalité hégémonique qui exercent une fonction maléfique.

Dans les années 1870, quelque 19 000 habitants des îles Salomon travaillaient comme « esclave du sucre » dans les plantations du Queensland en Australie. Ils ont été traités de manière atroce et ont été contraints au travail forcé. Le colonialisme et le racisme s’enracinent déjà dans l’esprit des politiciens australiens. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Australie renforce l’exploitation et le contrôle aux îles Salomon et se prend pour le « chef de la grande famille du Pacifique Sud ».

Lançant la « doctrine de Monroe » en 1823, les États-Unis incorporent le pays dans cette sphère d’influence et y mènent fusions et expansions. Après l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les îles Salomon en juin 2019, la coopération entre les deux pays ne cesse d’avancer, ce qui a froissé les États-Unis et l’Australie. Ces derniers se lancent dans une opération de calomnie, pour assombrir de toutes leurs forces la coopération sino-salomonaise en sécurité et préconiser la soi-disant « théorie de menace de la Chine ».

Cependant, les États-Unis et l’Australie ont besoin d'entamer une réflexion : pourquoi tous leurs moyens n’arrivent-ils pas à empêcher les îles du Pacifique dont les îles Salomon à coopérer avec la Chine ? La raison est que la Chine s’engage à nouer une coopération avec ces pays insulaires sur la base de l’égalité et de bénéfices réciproques, sans annexer aucune condition politique et visant à améliorer tangiblement le bien-être des populations locales. Suite à la propagation de la COVID-19, la Chine a fourni de l’assistance pour lutter contre la pandémie aux îles du Pacifique ; en mai 2021, les îles Salomon sont devenues le premier pays dans la région à immuniser l’ensemble de son territoire avec le vaccin chinois.

De nombreux cas de mauvaise conduite ont ruiné la réputation des États-Unis et de l’Australie dans la grande région du Pacifique Sud. Ils devraient plutôt abandonner la « doctrine de Monroe » et leur mentalité coloniale démodée afin de respecter la souveraineté et les intérêts des îles du Pacifique, y compris les îles Salomon. Ce spectre, cette idéologie complètement dépassée qui force d’autres pays à choisir un camp et sabote la paix régionale, devait disparaître dans le Pacifique Sud, mais aussi bien au-delà.


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