Commentaire : le destin de Julien Assange est un miroir qui reflète le mal de la « liberté à l’américaine »

RCI 2022-04-23 20:07:06
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Le tribunal de Westminster Magistrates, au Royaume-Uni, a rendu une ordonnance mercredi pour extrader le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, vers les États-Unis, où il sera poursuivi pour espionnage. Cette décision a provoqué de vives contestations multipartites : le même jour de l’annonce de l’ordonnance, certains soutiens d’Assange se sont rassemblés devant le tribunal pour dénoncer cette décision « extrêmement absurde » ; l’avocat qui défend Julien Assange a indiqué qu’un emprisonnement de 175 ans aux États-Unis l'attendait; pour Kristinn Hrafnsson, rédacteur en chef de WikiLeaks, cet acte orchestré par les États-Unis et le Royaume-Uni signifie « une condamnation à mort contre Assange ».

Pourquoi le gouvernement américain est-elle si attaché à la poursuite de Julien Assange depuis une dizaine d’années ? La raison est que cet homme a rendu public de nombreux scandales dont les États-Unis sont les instigateurs et que ces révélations font perdre la face au gouvernement américain.

En 2010, le site WikiLeaks créé par Julien Assange a publié un grand nombre de documents secrets du gouvernement américain liés aux guerres en Afghanistan et en Irak, comprenant les sujets concernant le bombardement de civils et des actes de torture. Ensuite, Assange a continué de publier une série de scandales impliquant le gouvernement américain, cette action a fait de lui une « épine dans le pied » du gouvernement américain avec pour conséquence 18 mises en accusations judiciaires à son encontre. En juin 2012, Julien Assange a demandé l’asile politique à l’ambassade d’Équateur à Londres. En avril 2019, Assange a été transféré par cette ambassade au gouvernement britannique. Peu après, les États-Unis ont lancé une demande d’extradition.

Tulsi Gabbard, représentant démocrate américain, a admis que les documents publiés par WikiLeaks indiquaient aux Américains ce qu'ils devaient savoir et ce que l'armée américaine n'aurait pas dû faire au Moyen-Orient. Julien Assange est devenu un ennemi du gouvernement américain, simplement en exposant les crimes de guerre des États-Unis et des alliés de l'OTAN.

De plus, l’expérience d’Assange a permis au monde de voir clairement les fondements des "droits de l'homme" et de la "démocratie" vantés par les États-Unis. En tant qu'Australien vivant au Royaume-Uni, Assange a provoqué la colère du gouvernement américain en révélant des preuves de crimes de guerre américains et son ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays. Le gouvernement américain a sollicité à plusieurs reprises l’extradition de Julien Assange sur son sol, dans le but de se venger en employant la « juridiction au bras long ». Selon Ben Norton, journaliste du site d’information indépendant américain The Greyzone, les États-Unis pensent avoir le droit d’emprisonner n’importe quel journaliste sur la Terre, pour le fait d'avoir dévoilé des actes criminels américains. Pour Norton, le gouvernement américain n’est pas « démocratique ».

La logique des politiciens américains est à ce stade bien claire : leur « liberté » exclut la vérité racontée par les autres, les civilisations et systèmes autre que les leurs, et le droit et la liberté de se développer d’autres pays. De Julien Assange à Edward Snowden, en passant par Peter Arnett, journaliste américain de renom qui a été licencié pour ses propos liés la « défaite » des États-Unis dans la guerre en Irak, leurs destins sont comme un miroir qui reflète l'hypocrisie et la laideur de la « liberté américaine », révélant son vrai visage en tant qu'outil hégémonique.

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