Commentaire : 2021, une "année éprouvante" qui illustre l'échec de la démocratie à l'américaine

RCI 2022-01-21 20:14:59
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"L'année 2021 aura été très éprouvante pour le dirigeant américain." Le 20 janvier 2021, c’était il y a une année, le démocrate Joe Biden accédait à la Maison Blanche en tant que 46ème président des Etats-Unis. Comme en pareilles circonstances, plusieurs médias internationaux se sont attardés sur la première année de Joe Biden à la tête de l’administration américaine. Parmi les analyses faites par les professionnels des médias, celles de Sky News semblent bien prendre la mesure de la gestion mi-figue, mi-raisin des Etats-Unis sous l’ère Biden.

On se souvient de son discours d’investiture dans lequel le tout nouveau président américain avait promis de vaincre la COVID-19 et de rétablir la solidarité des Etats-Unis minés par des divisons internes. Ce discours avait suscité une véritable lueur d’espoir dans tous les quatre coins des Etats-Unis.

Aujourd'hui, un an plus tard, que reste-t-il encore du discours de Joe Biden ? Mystère. Seulement, on s’aperçoit que l'épidémie a repris de plus belle. Sur le plan économique, l’inflation reste encore galopante. Et côté politique, la polarisation politique s’aggrave. Selon le dernier sondage Gallup, la cote de popularité du dirigeant américain est tombé à 40 %, alors qu’il se situait à 57 % en tout début de son mandat. Signe de la déception profonde du peuple américain.

En ce qui concerne la lutte contre l'épidémie, malgré l’augmentation significative de la couverture vaccinale sur l’ensemble du pays, la Maison Blanche n'a manifestement pas réussi à se préparer au contrecoup des variants Delta et Omicron. Actuellement, le nombre de décès liés à l'épidémie aux États-Unis avoisine les 900 000, soit 500 000 supplémentaires par rapport à l’année dernière. Et les cas de contaminations sont presque multipliés par trois.

Si le tableau reste encore sombre du côté de la réponse à la COVID-19, Joe Biden tente par ailleurs de vanter ce qu’il croit être des performances économiques de son pays. Mais là aussi, tout n’est pas rose. Car selon des spécialistes, la baisse du chômage, la croissance de l'économie et l'amélioration du marché boursier, ne sont que des effets de paille d’un boom, qui cache les réalités du pays. La vérité est que beaucoup d'argent ont pris la direction des poches des riches, tandis que les pauvres, qui payent les frais de l'inflation galopante depuis 40 ans, ne se contentent que des miettes qui tombent de la table des richissimes. .

Beaucoup attendait voir l’actuel président américain faire mieux que son prédécesseur qui n’avait pas l’habitude de respecter les règles et d’honorer sa parole. Cependant, plus les attentes sont grandes, plus la déception l’est aussi. Le chaos qui a régné aux États-Unis au cours de l'année dernière, était une occasion de prouver à la face du monde que le statu quo qui règne toujours aux États-Unis, et ce, malgré le changement du régime.

A l’arrivée, c'est l’enchainement de mauvais résultats du système démocratique américain, qui est manifeste.

Sur le plan politique, la séparation des pouvoirs et le système bipartite ont depuis longtemps muté en "politique de veto", laissant les États-Unis embourbés dans la confrontation et le déchirement. Dans le même temps, la politique de l'argent a érodé l'ensemble du processus électoral, législatif et exécutif aux États-Unis.

Sur le plan économique, le néolibéralisme, dont les communautés politiques et commerciales américaines se vantent, s’est avéré comme un grand danger contre l'économie américaine. Selon le South China Morning Post, le néolibéralisme a vidé l'économie réelle des États-Unis et exacerbé l'injustice sociale et les conflits sociaux.

En fait, le public américain est déjà conscient du problème. Selon un sondage publié par le Siena College, le 18 janvier, 57 % des électeurs new-yorkais estiment que les États-Unis vont dans la mauvaise direction. Mais les États-Unis sont tombés dans un cercle étrange : presque tout le monde sait qu'ils vont dans la mauvaise direction, mais ils ne peuvent rien faire.

Dans son discours d'investiture il y a un an, M. Biden s'est exclamé, disant que son élection n'était « pas une victoire d'un candidat ». Un an après, cette phrase peut se lire de la sorte : « ce n’est pas un échec d'un candidat, mais un échec de la démocratie à l’américaine ».

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