​Un an après l'assaut du Capitole, la « démocratie américaine » est encore plus malade !

RCI 2022-01-08 16:11:43
Share
Share this with Close
Messenger Messenger Pinterest LinkedIn WeChat

Le 6 janvier, heure locale, le « Washington post » a publié les témoignages d’un assistant du Congrès américain qui a vécu l'assaut du Capitole, il y a un an.

Le jour même, alors que ce monsieur s’adressait à des centaines de personnes devant le siège du Congrès américain, à moins de 5 kilomètres de là, un rassemblement était organisé pour soutenir ceux qui ont été emprisonnés lors des émeutes du Capitole. Deux images qui révèlent la profonde division qui secoue les États-Unis depuis un an. La «démocratie américaine» est de plus en plus malade!

À ce jour, les démocrates et les républicains demeurent fortement divisés sur la question de savoir si l'assaut du Capitole était une émeute ou bien une manifestation visant à préserver l’intégrité de l’élection.

Une enquête de l’Associated Press révèle que 30% des républicains considèrent que les émeutes du Capitole étaient «non-violentes»; 90% des démocrates estiment que ces émeutes étaient «très violentes» ou «extrêmement violentes». La détermination par les politiciens de la nature de l’événement est devenue une preuve d’allégeance à leur propre parti. Un événement catastrophique réduit à un simple outil utilisé par les deux partis et le gouvernement ; ce qui est certainement une grande honte pour la «démocratie américaine».

Dans le même temps, les divisions provoquées par les émeutes du Capitole ont alimenté la «politique de veto» aux États-Unis. La gestion sociale stagne depuis un an, malgré les mobilisations répétées sur la réforme de la police, les mesures de contrôle des armes à feu et les plans de dépenses économiques qui touchent la population au quotidien.

Beaucoup craignent que l’administration américaine ne fonctionne plus ou devienne paralysée si les deux partis continuent sur la voie de la haine. Cela démontre aussi que la démocratie dite «une personne, une voix» prônée par les politiciens américains, n’est qu’une formalité et qu'elle ne protège pas les intérêts fondamentaux des électeurs.

Si les émeutes du Capitole, il y a un an, ont révélé que la «démocratie américaine» était gravement malade, un an plus tard, les troubles internes aux États-Unis ont démontré qu’elle était gravement malade. Selon un sondage publié le 3 janvier par la Radio publique nationale et le groupe Ipsos, 64% des répondants pensent que la démocratie américaine est en crise et qu’elle est exposée à un risque très élevé d’échec.

Ironiquement, dans un discours prononcé à l’occasion du premier anniversaire des émeutes du Capitole, le dirigeant américain a affirmé que «le 6 janvier n’était pas la fin de la démocratie, mais la renaissance de la liberté et d'une concurrence loyale». Un slogan crié haut et fort qui ne fait que trahir la peur et l’angoisse de celui qui le lance.

La démocratie n'est pas faite pour décorer ou farder, mais elle doit plutôt résoudre les problèmes auxquels la population fait face. L'actuel «déficit démocratique» américain est stupéfiant. Les politiciens américains qui scandent des slogans doivent abandonner leur égoïsme et leur arrogance et sauver la «démocratie américaine». Continuer à agir de manière antidémocratique générant la confrontation et la division au nom d'une fausse démocratie, poussera les États-Unis vers une situation encore plus dangereuse.

Partager

Articles les plus lus