Commentaire : Les Etats-Unis devraient se débarrasser de la gangrène du génocide avant de prétendre au « sommet de la démocratie »

RCI 2021-12-02 21:58:30
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Cette année, aux Etats-Unis, la traditionnelle fête de Thanksgiving était également l’occasion pour les autochtones de la Nouvelle-Angleterre de commémorer le génocide, expropriation des terres et les violations de la culture dont sont victimes des millions d’indigènes.

Ces souvenirs douloureux contrastent avec la célébration de la Thanksgiving, une fête initiée par les Américains blancs en hommage aux Indiens qui leur ont sauvé la vie.

Alors que les politiciens américains s’apprêtent à organiser le soi-disant « Sommet de la démocratie », ils feraient mieux de prêter l’oreille aux revendications des autochtones américains et de prendre très sérieux leurs accusations. Car il vaut mieux la peine pour les Etats-Unis, initiateurs de ce « sommet », d’enlever d’abord la poutre qui se trouvent dans leurs propres yeux, de se débarrasser de la gangrène du génocide persistant dans leur pays, avant de réunir différents pays pour leur parler démocratie.

Les Indians ont donné un coup de main aux premiers colonisateurs sur le continent de l’Amérique du Nord, mais ils ont été payés en monnaie de signe. Ce sont le génocide et la discrimination qu’ils ont récoltés.

Le génocide, le confinement et l’oubli, les Indiens sont encore victimes de ces maux aux Etats-Unis. Ils sont victimes du traitement inhumain, de confinement forcé, d’esclavage spirituel ou l’assimilation culturelle sous le regard complice du gouvernement américain qui ne leur accorde aucune attention particulière. Les premiers occupants du continent américains sont en voie de disparition».

Aujourd’hui, le racisme bat toujours son plein aux Etats-Unis et constitue une douleur insupportable pour les minorités américaines. La « maladie raciste » est profondément enracinée dans la société américaine. La mort tragique de l’Afro-Américain George Floyd, tué par un policier blanc en 2020, en est une parfaite illustration. A cela s’ajoute une autre tragédie des six femmes d’origine asiatique mortes dans une fusillade à Atlanta. La liste n’est pas exhaustive. Autant dire que la discrimination raciale est perceptible tant dans le milieu judiciaire que dans le marché d’emploi.

Même si les politiciens américains tentent de se cacher derrière la « démocratie », ils n’arrivent toujours pas à dissimuler les douleurs de leur population en matière de discrimination raciale. La fraction sociale entre les riches et les pauvres est importante dans ce pays. La tentative américaine de « guérir sa pathologie interne par l’organisation d’un sommet de démocratie » accouchera d’une souris naine.

La démocratie, valeur universelle, se réalise par divers procédés, et aucun pays ne devrait en avoir le dernier mot. Les Etats-Unis, avec leurs défauts démocratiques, ne sont pas dignes de porter un jugement sur la manière dont un pays organise sa vie démocratique. Le soi-disant « Sommet de la démocratie » ne va pas soigner l’image des Etats-Unis, ni faire oublier leurs déboires. Cette conférence n’est qu’une rencontre consistant à se faire plaisir, et sa suite est vouée à l’échec.

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