Les politiciens américains osent-ils laisser les familles des victimes afghanes s’exprimer au « sommet pour la démocratie » ?

RCI 2021-12-01 21:45:18
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« Même si les États-Unis fournissent une compensation, ils ne pourront pas ressusciter mon fils... Si vous vous souciez des droits de l’homme et des vies humaines, alors vous devriez trouver l’auteur de cet incident. » L’Afghan Zemarai Qurbanzada s’est ainsi exprimé. En août de cette année, des troupes étrangères dirigées par les États-Unis ont ouvert le feu sur des civils sans discernement suite à des attaques à l’aéroport international de Kaboul. En conséquence, Zemarai a perdu son fils à jamais.

En Afghanistan, les troupes américaines ont tué sans retenue des innocents, mais personne n’a été puni jusqu’à présent. Pas étonnant que le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergei Ryabkov ait récemment dénoncé l’organisation par les États-Unis du soi-disant « sommet pour la démocratie » dans le contexte de la situation actuelle en Afghanistan comme une initiative éhontée. On ne peut s’empêcher de demander si les politiciens américains osent laisser les familles des victimes afghanes s’exprimer au « sommet pour la démocratie ».

Un simple coup d’œil sur la soi-disant liste des participants publiée par les États-Unis suffit à dévoiler à quel point ce pays n’a pas la conscience tranquille : l’Afghanistan, un pays à qui les États-Unis ont cherché à imposer une « transformation démocratique », ne figure pas sur la liste. Quelle ironie ! D’un côté, le « modèle démocratique » américain s’est effondré en Afghanistan, et de l’autre, les États-Unis se sont empressé d’organiser le soi-disant « sommet pour la démocratie » avec vantardise. Le monde voit clair : la « démocratie » que les États-Unis cherchent à imposer à l’étranger n’est qu’un prétexte à leur intervention militaire ; les invités au soi-disant « sommet » ne sont que des figurants soigneusement sélectionnés pour cette farce.

Si les États-Unis se soucient vraiment de la démocratie et des droits de l’homme, ils devraient inviter les familles des victimes afghanes à ce soi-disant « sommet », afin que le monde puisse voir ce que les deux décennies de « transformation démocratique » imposée par les États-Unis ont amené en Afghanistan !

Selon les données publiées par l’institut de recherche britannique Airwars, au cours des 20 dernières années, au moins 22 000 civils ont été tués par les frappes aériennes de l’armée américaine. Ils n’ont même pas une simple excuse de la part des États-Unis et aucun soldat américain n’en a été tenu pour responsable.

Ce soi-disant « sommet pour la démocratie » n’a rien à voir avec la démocratie. Les États-Unis tracent des lignes selon leurs propres normes et incitent ouvertement à la division et à la confrontation. Cette pratique est précisément une distorsion et une profanation du sens propre de la démocratie.

Le soi-disant « sommet pour la démocratie » ne fera pas de Washington un haut lieu de la démocratie. Les politiciens américains n’osent pas inviter les familles des victimes afghanes. Par ce seul geste, le vrai visage des États-Unis en tant que manipulateurs et saboteurs de la démocratie a été pleinement révélé.

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